Al-Quds occupée – CPI
Une nouvelle étude sioniste a dit que le gouvernement actuel présidé par Benyamin Netanyahu estime le nombre des Israéliens vivant à l’extérieur d’"Israël" entre huit cent mille et un million de personnes. Ces nombres représentent environ 13% de la population, un taux des plus élevés par rapport à tous les pays de l’organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Ces nombres viennent confirmer le nombre d’un million présenté dans la première conférence des Sionistes qui vivent à l’extérieur qui a eu lieu en janvier de cette année 2011.
Le site sioniste Anyan Markazi a rapporté du magazine américain Foreign Policy un long rapport parlant d’un grand nombre d’Israéliens qui quittent l’Entité sioniste pour aller vivre à l’étranger, une affaire qui affecte l’avenir de l’occupation israélienne en particulier et l’avenir du projet sioniste en général.
Les estimations officielles parlent d’au moins sept cent cinquante mille personnes, soit 10% des habitants d’"Israël", qui vivent à l’extérieur, selon le ministre de l’immigration et de l’intégration. Les vrais chiffres sont cependant beaucoup plus importants.
En fait, durant la première décennie de la vie de l’Entité sioniste, cent mille Juifs ont quitté l’Entité pour aller vivre à l’extérieur. Et en 1980, le bureau de statistiques de Tel-Aviv ont estimés à 270 mille les Israéliens vivant à l’étranger pendant plus d’un an, soit 7% de la population. Quelques décennies plus tard, leur nombre est monté à quelque 550 mille.
Selon cette étude, les raisons de cette émigration sont nombreuses. On quitte l’Entité sioniste pour trouver une situation économique meilleure, un meilleur travail, une meilleure éducation. On est aussi pessimiste quant à la possibilité d’une paix dans la région.
Une vie meilleure à l’extérieur
Beaucoup disent qu’ils ne se posent pas la question : « Pourquoi nous sommes partis ? ». Ils se posent la question : « Pourquoi nous sommes restés tout ce temps, avant de nous décider de partir ? ».
De plus, beaucoup de sondages d’opinion ont montré que la moitié des jeunes d’"Israël" préfèrent partir, dès que l’occasion se présente.
Ils disent que la situation de l’Entité n’est pas bonne. Mais il y a un autre facteur, lié à l’immigration.
En effet, quelque 40% des Israéliens sont nés à l’étranger. Ainsi, l’immigration n’est pas une chose nouvelle pour eux. Puis les porteurs de la nationalité israélienne vivant à l’extérieur ne peuvent voter. Ils se sentent marginalisés. Ils décident non seulement d’y rester, mais ils essaient de plus d’attirer les autres.
Maintenant, il n’est pas certain qu’une loi donnant aux Sionistes de l’étranger le droit de voter, comme le veut le gouvernement de Netanyahu de la Knesset, puisse changer la tendance.
Un passeport de rechange
Il y a une chose qui montre combien la tendance à quitter l’Entité est forte : ils sont nombreux, ces Israéliens qui ont déjà pris des mesures préliminaires pour la quitter. Il est démontré qu’environ 60% des Israéliens ont contacté, ou ont l’intention de le faire, une ambassade étrangère afin d’obtenir une nationalité ou un passeport, autre qu’israélien.
En plus de ces cent mille Israéliens porteurs du passeport allemand, beaucoup le demande en se basant sur leur origine allemande. Un très grand nombre d’Israéliens sont des binationaux, dont un demi million qui portent un passeport américain, en plus d’un quart de million dont la demande est en étude.
La démographie n’est pas au profit des Sionistes
Ledit site croit que les Israéliens juifs garderont leur majorité, dans l’avenir proche ; mais un peu plus tard, cette majorité sera menacée pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le taux de fécondité est beaucoup plus fort chez les non-Juifs d’"Israël". Puis le nombre de Juifs qui pourraient émigrer vers l’Entité sioniste est épuisé. Toutes les études démographiques ne voient qu’une baisse significative dans le taux des Juifs.
Un grand problème
On sait que l’émigration vers l’étranger constitue un problème pour tout pays, surtout quand il s’agit de gens experts ; mais pour "Israël", le problème est plus important, avec sa population particulière et son petit nombre.
L’étude croit que l’immigration met en danger l’idéologie sioniste elle-même : si un grand nombre d’Israéliens juifs choisit de quitter le pays, pourquoi alors des Juifs qui vivent tranquillement dans leurs pays les quitteraient-ils pour aller en "Israël" ? De plus, un quart des Israéliens vivant en Europe se marient avec des personnes non-juives ; ils ne participent à aucune activité juive.
En résumé, dit l’étude, tous les efforts faits pour attirer le million d’Israéliens perdus ne pourraient rien faire pour stopper le déséquilibre démographique, social et économique qui attend l’Entité sioniste. L’émigration vers l’extérieur pose un défit politique dangereux et met en danger l’aspect juif d’"Israël".