AFP | 12/07/2011
Le mouvement israélien anti-colonisation La Paix Maintenant a lancé mardi une campagne de protestation contre une loi adoptée la veille par la Knesset qui sanctionne le boycottage des colonies.
"Nous n'avons pas l'intention d'obéir à cette loi, et allons faire campagne contre elle, car toute personne achetant des produits des colonies contribue à perpétuer l'occupation" israélienne des Territoires arabes conquis en 1967, a affirmé à l'AFP Hagit Ofran, une responsable de La Paix Maintenant.
Ce mouvement a appelé sur sa page Facebook à signer massivement une pétition protestant contre cette loi du Parlement adoptée lundi soir par 47 voix contre 38, sur un total de 120 députés.
"Assignez moi en justice, je boycotte les produits des colonies" , peut-on lire sur cette page Facebook.
Interrogé sur ce vote à la radio publique israélienne, le professeur de Droit Amnon Rubinstein, un ancien ministre de la Justice du parti Meretz (gauche laïque), a évoqué "un jour noir pour la Knesset" et souligné "qu'on ne peut pas supprimer la conscience individuelle".
Selon lui, "les ennemis d'Israël se serviront de ce texte pour affirmer qu'Israël n'est pas une démocratie et ne respecte pas les droits de l'Homme (...) Cela va encore isoler Israël dans le monde universitaire et parmi les démocraties occidentales".
Plusieurs organisations non gouvernementales israéliennes ont indiqué vouloir se porter en appel à la Cour suprême d'Israël contre la loi anti-boycottage des colonies.
Ce texte prévoit notamment de frapper d'amendes pouvant se monter jusqu'à 50.000 shekels (environ 10.000 euros) toute personne ou institution appelant au boycottage des implantations juives dans les Territoires occupés ou de leurs produits, assimilé à un boycottage d'Israël.
L'initiative de la loi est survenue après que plus de 100 personnalités culturelles, universitaires et écrivains israéliens ont annoncé en septembre qu'ils ne prendraient part à aucune activité culturelle, discussion ou conférence dans des colonies.
Les deux principaux quotidiens israéliens se sont élevés mardi contre la loi. "Il n'y a pas de raison d'interdire aux gauchistes de boycotter les colonies tout en permettant aux Haridim (juifs orthodoxes) de boycotter les magasins vendant du porc et aux consommateurs de protester par le boycott contre la vie chère", écrit ainsi l'éditorialiste du Maariv.
"Cette loi limite la liberté d'expression et de protester", a de son côté constaté le Yédiot Aharonot en soulignant "le malaise" qui a conduit sept ministres, dont le chef du gouvernement Benjamin Netanyahu, à être absents lors du vote.
Ce mouvement a appelé sur sa page Facebook à signer massivement une pétition protestant contre cette loi du Parlement adoptée lundi soir par 47 voix contre 38, sur un total de 120 députés.
"Assignez moi en justice, je boycotte les produits des colonies" , peut-on lire sur cette page Facebook.
Interrogé sur ce vote à la radio publique israélienne, le professeur de Droit Amnon Rubinstein, un ancien ministre de la Justice du parti Meretz (gauche laïque), a évoqué "un jour noir pour la Knesset" et souligné "qu'on ne peut pas supprimer la conscience individuelle".
Selon lui, "les ennemis d'Israël se serviront de ce texte pour affirmer qu'Israël n'est pas une démocratie et ne respecte pas les droits de l'Homme (...) Cela va encore isoler Israël dans le monde universitaire et parmi les démocraties occidentales".
Plusieurs organisations non gouvernementales israéliennes ont indiqué vouloir se porter en appel à la Cour suprême d'Israël contre la loi anti-boycottage des colonies.
Ce texte prévoit notamment de frapper d'amendes pouvant se monter jusqu'à 50.000 shekels (environ 10.000 euros) toute personne ou institution appelant au boycottage des implantations juives dans les Territoires occupés ou de leurs produits, assimilé à un boycottage d'Israël.
L'initiative de la loi est survenue après que plus de 100 personnalités culturelles, universitaires et écrivains israéliens ont annoncé en septembre qu'ils ne prendraient part à aucune activité culturelle, discussion ou conférence dans des colonies.
Les deux principaux quotidiens israéliens se sont élevés mardi contre la loi. "Il n'y a pas de raison d'interdire aux gauchistes de boycotter les colonies tout en permettant aux Haridim (juifs orthodoxes) de boycotter les magasins vendant du porc et aux consommateurs de protester par le boycott contre la vie chère", écrit ainsi l'éditorialiste du Maariv.
"Cette loi limite la liberté d'expression et de protester", a de son côté constaté le Yédiot Aharonot en soulignant "le malaise" qui a conduit sept ministres, dont le chef du gouvernement Benjamin Netanyahu, à être absents lors du vote.