28-06-2011
Les Palestiniens de Jérusalem-Est vivent déjà depuis 1967 sous l’occupation israélienne. Qu’ils y habitent encore est le résultat de leur détermination et de leur révolte constante contre l’occupation illégale. Dans les quartiers où la confrontation entre les habitants palestiniens et les colons est la plus acharnée, les enfants sont de plus en plus souvent les victimes d’une répression brutale par les forces d’occupation israéliennes.
Depuis 2000, plus de 2500 enfants palestiniens ont été arrêtés. Au cours des 6 premiers mois de 2011, environ 220 mineurs palestiniens furent incarcérés dans des prisons israéliennes. En 2010, plus de 1200 procès furent intentés contre des enfants parce qu’ils auraient lancé des pierres. Outre le fait que ces arrestations sont illégales, il est de plus question de mauvais traitements au cours des interrogatoires et de la détention. Certains enfants se voient infliger de longues assignations à résidence (autre que la leur), ce qui les coupe de leur famille et les empêche de fréquenter l’école.
La situation est la plus grave dans les communes et les quartiers où la population palestinienne est confrontée à un nombre croissant de colons israéliens illégaux. Dans la commune de Silwan, la situation est carrément dramatique : les jeunes ne sont pas arrêtés parce qu’ils ont lancé des pierres, mais parce qu’ils répondent au profil du coupable probable. On crée ce profil lorsqu’un incident est rapporté. Il suffit aux services d’ordre que les enfants aient à peu près le même âge, qu’ils se soient trouvés dans les environs de l’incident, qu’ils aient déjà été suspectés auparavant, ou que leur père ou un autre membre de leur famille ait été en contact avec la police.
La situation est la plus grave dans les communes et les quartiers où la population palestinienne est confrontée à un nombre croissant de colons israéliens illégaux. Dans la commune de Silwan, la situation est carrément dramatique : les jeunes ne sont pas arrêtés parce qu’ils ont lancé des pierres, mais parce qu’ils répondent au profil du coupable probable. On crée ce profil lorsqu’un incident est rapporté. Il suffit aux services d’ordre que les enfants aient à peu près le même âge, qu’ils se soient trouvés dans les environs de l’incident, qu’ils aient déjà été suspectés auparavant, ou que leur père ou un autre membre de leur famille ait été en contact avec la police.
Sur base de vagues soupçons, les enfants sont tirés de leur lit, menottés et emmenés les yeux bandés. Ils sont interrogés dans des conditions difficiles et dégradantes : ils subissent des actes de violence physique et psychologique, qui provoquent souvent des lésions corporelles et des traumatismes. Les parents, des jours durant, ignorent tout du sort de leurs enfants. Les récits d’Ahmed (12) et Ali (7) montrent que les aveux obtenus de cette manière peuvent être considérés comme douteux dans le meilleur des cas. Parfois, les enfants sont manipulés afin qu’ils dénoncent des amis ou connaissances, coupables ou innocents. Un rapport de l’Association pour les droits civils en Israël (ACRI – Association for Civil Rights in Israel) démontre que, même si les lois concernant l’arrestation de jeunes n’autorisent ce genre de pratiques que de façon exceptionnelle, en réalité elles sont la norme.
Impact
L’impact de cette violence répressive sur les enfants ne doit pas être sous-estimé. Outre les conséquences des maltraitances physiques, une terreur psychologique s’installe dans l’esprit des jeunes Palestiniens. Les enfants sont interrogés de manière brutale et dans certains cas, on menace de tuer leur famille.
Le lien unissant l’enfant à ses parents subit aussi une détérioration. Sans défense aucune lors de l’arrestation de leur enfant, les parents sont rabaissés, humiliés aux yeux de ce dernier. Les enfants sentent le sol se dérober sous leurs pieds et perdent l’illusion d’une existence stable. Un stress post-traumatique, des cauchemars et un sentiment chronique d’insécurité ont un effet négatif, parfois persistant, sur la santé de ces enfants.
Dans un tel climat d’angoisse, il importe d’avoir une communauté soudée, mais celle-ci est fortement mise sous pression, notamment par les arrestations arbitraires avec lesquelles les forces d’occupation israéliennes sèment la division et la terreur. Pourtant, les Palestiniens de ces quartiers de Jérusalem-est continuent à s’organiser contre l’occupation et la colonisation. La plupart n’ont d’autre choix que de rester, mais pour beaucoup de Palestiniens, c’est aussi une assertion : « We will never leave our home ! ». (« Nous ne quitterons jamais nos maisons ! »)
Le lien unissant l’enfant à ses parents subit aussi une détérioration. Sans défense aucune lors de l’arrestation de leur enfant, les parents sont rabaissés, humiliés aux yeux de ce dernier. Les enfants sentent le sol se dérober sous leurs pieds et perdent l’illusion d’une existence stable. Un stress post-traumatique, des cauchemars et un sentiment chronique d’insécurité ont un effet négatif, parfois persistant, sur la santé de ces enfants.
Dans un tel climat d’angoisse, il importe d’avoir une communauté soudée, mais celle-ci est fortement mise sous pression, notamment par les arrestations arbitraires avec lesquelles les forces d’occupation israéliennes sèment la division et la terreur. Pourtant, les Palestiniens de ces quartiers de Jérusalem-est continuent à s’organiser contre l’occupation et la colonisation. La plupart n’ont d’autre choix que de rester, mais pour beaucoup de Palestiniens, c’est aussi une assertion : « We will never leave our home ! ». (« Nous ne quitterons jamais nos maisons ! »)
Dans la série vidéo « East Jerusalem : Six Voices », deux enfants palestiniens de Sheik Jarrah ont réalisé une vidéo à propos de leur vie sous le même toit que les colons juifs :