08 Juin 2011 07:52
IRIB- Malgré la poursuite de la colonisation israélienne, dans les régions palestiniennes, le président de l'Autorité autonome a annoncé la reprise des négociations de compromis avec Israël. Le quotidien "Al-Qods al-Arabi" a écrit que, dans une lettre à Barack Obama, Mahmoud Abbas a fait part de son accord avec la reprise des négociations de paix israélo-palestiniennes, sur la base des frontières de 1967. En effet, le Président de l’Autorité autonome palestinienne, Mahmoud Abbas, a envoyé deux émissaires, à Washington, pour discuter des efforts américains, en vue de relancer les pourparlers de paix avec Israël, a déclaré, lundi, un responsable palestinien. Saëb Erekat, principal négociateur palestinien, et Nabil Abu Rudeina, le Porte-parole de la présidence palestinienne, se sont rendus, à Washington, a fait savoir Wassel Abou Youssef, un membre du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Les envoyés d'Abbas entendent évoquer la volonté palestinienne de traiter, positivement, l'initiative française, avancée, par Alain Juppé, la semaine dernière, et, selon laquelle, la ligne de démarcation de 1967 servira de frontière entre Israël et le futur Etat palestinien. En outre, l'initiative prévoit un calendrier d'un an, pour que les Israéliens et les Palestiniens s'entendent sur le statut de la Cisjordanie et résolvent le problème des réfugiés palestiniens. Les pourparlers de paix entre Israéliens et Palestiniens, qui ont été suspendus, l'an dernier, suite à la reprise de la construction israélienne de colonies juives, en Cisjordanie, vont reprendre, alors que le Premier ministre israélien a exprimé, très clairement, son opposition au retrait des frontières de 1967 et au retour des réfugiés palestiniens, d'autant plus que les arrestations des responsables et membres des groupes palestiniens se sont multipliés, depuis le 4 mai, date de la conclusion de l'accord de réconciliation nationale Fatah/Hamas. Il est vrai que, par diverses méthodes et mesures, les autorités de Tel-Aviv veulent donner de la légitimité à leur régime occupant, affaiblir la réconciliation nationale et poursuivre leurs implantations, dans les zones rurales. S'inscrit dans le même cadre, l'appel lancé, pour mardi, simultanément au 44ème anniversaire de l'occupation de Qods, aux juifs extrémistes, les invitant à s'en prendre à la mosquée d'al-Aqsa et à détruire les mosquées, entre autres, la mosquée d'al-Moghir, près de Ramallah, qui a été incendiée, mardi, à l'aube. Quoi qu'il en soit, la décision d'Abbas d'accepter la relance des négociations ne s’est pas faite sans connaître la vive protestation des groupes palestiniens qui n'ont pas oublié l'inefficacité de ces pourparlers avec le régime israélien, qui cherche, plutôt, en tuant le temps, à faire avancer sa politique de colonisation. C'est pourquoi, le Hamas juge la décision d'Abbas, hâtive et erronée; il s'agit en fait, d'après ce mouvement, d'une sorte de recul vis-à-vis des revendications des Palestiniens et d'un pas en arrière, concernant l'unité nationale palestinienne.