08 Avril 2011 08:19
IRIB- Le Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, s'est entretenu, jeudi, au Caire, avec le Maréchal Hussein Tantawi, le chef d'Etat de fait de l'Egypte, au cours de sa première visite, dans le pays, depuis la chute de Hosni Moubarak. Les deux hommes ont "examiné le soutien de l'Egypte à la cause palestinienne, à la lumière des circonstances que connaît l'Egypte, ainsi que la nécessité de poursuivre le dialogue et de rapprocher les points de vue, pour parvenir à une réconciliation entre le Fatah et le Hamas. Les deux dirigeants ont, également, évoqué le processus de paix israélo-palestinien et "la nécessité de déployer les efforts et les tentatives, pour le relancer". Les deux principaux mouvements palestiniens, le Fatah et le Hamas, qui se sont rencontrés, tout récemment, envisagent de se retrouver, au Caire, pour poursuivre leurs négociations, en vue d'une réconciliation. L'ancien régime égyptien de Hosni Moubarak était le principal obstacle à la réconciliation entre groupes palestiniens, d'autant plus que les Etats-Unis et le régime israélien, aussi, y étaient, farouchement, opposés. Le régime égyptien avait conditionné le voyage, en Egypte, des dirigeants du Hamas, à leur acceptation d'un plan de réconciliation inter-palestinien, préparé, par Omar Suleyman, le Chef des services de sécurité de l'ancien régime. Le nouveau gouvernement égyptien, qui n'est, ni hostile, ni soumis aux Etats-Unis et au régime israélien, tente de jouer son rôle, en vue de la réconciliation entre les groupes palestiniens. C'est pour cette raison que le nouveau ministre égyptien des Affaires étrangères a levé les restrictions de voyage des dirigeants du Hamas, en Egypte. En outre, le nouveau gouvernement égyptien mène des efforts, afin de mettre un terme au blocus de la Bande de Gaza, alors que l'ancien régime de Hosni Moubarak s'était donné tous les moyens, y compris, la construction d'un mur d'acier et la fermeture des passages frontaliers avec la bande Gaza, pour resserrer de plus en plus l'étau autour de ses habitants. L'adoption de cette politique, par le nouveau gouvernement égyptien, intervient dans un contexte international favorable aux Palestiniens, notamment, suite à la reconnaissance d'un Etat indépendant palestinien par un certain nombre de pays latino-américains. Par ailleurs, sur le plan régional, aussi, l'Egypte a opté, actuellement, pour une politique qui s'annonce prometteuse. Le chef de la diplomatie égyptienne a fait état, il y a quelques jours, de la volonté de son pays de rétablir des relations diplomatiques avec l'Iran. En tout état de cause, la tenue d’élections libres et démocratiques, en Egypte, et ailleurs, dans le monde arabe, permettra aux véritables représentants du peuple de parvenir au pouvoir, ce qui réduira l'écart entre les nations et les Etats arabes. Dans un tel contexte, un nouvel horizon prometteur s'ouvrira devant les Palestiniens.