[ 23/03/2011 - 01:36 ] |
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Charles Divise Dès le début du changement dans les pays arabes, les politiciens de l’Occident ont exprimé leur appréhension de l’effet de ces changements sur la sécurité et les intérêts d’"Israël", sans parler des intérêts des Arabes eux-mêmes. Les inquiétudes se sont exprimées par des appels persistants à continuer à verser les trois milliards de dollars d’aides américaines à "Israël", malgré la crise économique qui reste un lourd fardeau pour tous les Américains. En effet, l’économie américaine est en crise ; tous les gouvernements locaux sont en face de budgets déficitaires. La gauche comme la droite cherchent à trouver des moyens pour baisser la dépense. Le président va jusqu’à baisser de moitié l’aide faite aux familles quant au carburant. Les députés démocrates comme républicains ne cessent de suggérer des baisses sur la dépense publique. Cependant, ils interdisent de toucher l’aide financière de trois milliards de dollars faite à l’armée israélienne. Il faut baisser toutes les aides faites aux peuples les plus faibles du monde dont les réfugiés irakiens : il faut cependant aider "Israël" afin qu’elle garde sa supériorité militaire, a dit l’adjoint de la présidente de la commission des affaires étrangères de la chambre des députés. Et du côté des démocrates, les députés du Congres Jan Schakowsky et Anna Eshoo ont écrit une lettre, mettant en garde contre les révolutions égyptienne et tunisienne : « Elles pourraient augmenter les défis sécuritaires effectifs auxquels "Israël" fait face ». Ils ont alors conseillé au président Obama de soutenir "Israël" avec force et de lui offrir la modique somme de 3,075 milliards de dollars. Cette aide est plus élevée que la baisse suggérée par Obama sur l’aide du carburant faite pour chauffer les maisons des pauvres. Mais personne ne pourra comprendre pourquoi les contribuables américains continuent à payer un gouvernement israélien de droite qui continue à construire des colonies et qui continue à renforcer le blocus inhumain imposé sur la bande de Gaza. Un site internet note que l’organisation de J Street est un lobby qui s’est donné pour mission d’assurer un soutien sans condition à "Israël", bien qu’elle ait fait de douces critiques à l’occupation israélienne. A savoir que le seul qui ait appelé à stopper l’aide à "Israël" était le sénateur du parti républicain Rand Paul ; pourtant, il fait partie de ceux qui la soutiennent avec acharnement. Et le site PolitiFact a rapporté que les républicains de la chambre des députés américaine ont déclaré une baisse du budget d’une somme de 58 milliards de dollars. Mais Rand Paul propose une baisse de 500 milliards de dollars. Il appelle à couper toutes les aides faites à l’étranger, dont ces trois milliards faits à "Israël". Sa suggestion a suscité le mécontentement de ses collègues conservateurs, sans pouvoir le faire reculer. Il a précisé qu’il reste un ami d’"Israël", mais il dit qu’on ne pourra pas être généreux avec un bien qu’on ne possède pas : « Nous ne pourrons pas de prêter de l’argent sur le dos de l’avenir de nos enfants pour payer les autres pays, même si ce sont des pays amis ». Il pense que le revenu moyen d’un Israélien est plus important que dans les trois quarts des pays du monde : « Devons-nous donner gratuitement à un pays riche ? Je ne le crois pas ». Toutefois, Paul n’a eu qu’une vague de critiques. L’organisation J Street a même appelé les républicains à ignorer les commentaires de Paul afin de ne pas mettre en danger la domination américaine dans le monde à cause de telles critiques. Puis trois quarts des nouveaux députés républicains ont signé une pétition déclarant qu’"Israël" fait actuellement face à de nouvelles menaces à cause de la situation incertaine de l’Egypte et qu’elle a besoin d’aide aujourd’hui plus que jamais. Enfin, nous devons savoir que les aides américaines vont aux armées et non aux peuples. Même sans l’aide américaine, "Israël" dépense onze milliards de dollars pour son armée. Elle dépense beaucoup plus que ce que l’Iran dépense, bien que le nombre d’Israéliens ne fasse pas le dixième des Iraniens. Article écrit par Charles Divise, dans Médias Benyamin, le 13 mars 2011, traduit et résumé par le département français du Centre Palestinien d’Information (CPI) |