[ 10/03/2011 - 02:25 ] |
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Le Caire – CPI Des citoyens égyptiens ont donné l’assaut aux sièges de l’appareil de la Sûreté d’Etat, dans plusieurs départements égyptiens. Ils ont mis la main sur des documents divulguant des informations très importantes. Elles sont très importantes quant aux détenus palestiniens dans les prisons égyptiennes, ceux qui avaient été libérés durant la révolution et ceux qui sont toujours internés. L’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a pu jeter un œil sur certains de ces documents avant qu’ils ne soient délivrés au conseil suprême des forces armées au pouvoir depuis la démission de l’ancien président égyptien Hosni Moubarak. Implication du Hamas Un de ces rapports, noté ultra secret, envoyé par le président de l’appareil de la Sûreté de l’Etat le brigadier Hassin Abdourrahman, le 29 janvier 2011, parle d’une invasion des prisons : « L’Iran, le Hezbollah et le Hamas sont impliqués, ayant utilisé des hommes et des agents en Egypte, dans les opérations d’anarchie qu’il y a dans les prisons et dans la fuite de la plupart des détenus appartenant à ces organisations, de façon bien organisée ». Parmi eux, se trouvent Sami Chihab, du parti libanais Hezbollah, Motassam Al-Qouqa, Aymen Nofel et des dizaines d’autres Palestiniens, selon le rapport qui voit dans cette fuite une perte colossale. Les documents jettent la lumière sur les interrogations musclées et sur la torture pratiquées contre les détenus palestiniens dans le but d’en tirer des renseignements. Les documents conseillent de renforcer la torture suite au refus du Hamas de signer la feuille de route égyptienne. Aymen Nofel Les documents parlent du chef des brigades d’Al-Qassam Aymen Nofel. Les enquêteurs le questionnaient sur le Hamas, son volume, le lieu de la détention du soldat israélien Shalit, les lieux où se cachent Ismaël Haniyeh, premier ministre palestinien, et Mahmoud Al-Zahhar, sur les armes des brigades d’Al-Qassam . Le rapport souligne qu’il est impossible d’obtenir la moindre information de Nofel, malgré toutes les pressions. Un document de la Sûreté d’Etat d’Alexandrie parle de la mort, durant les interrogations, du détenu palestinien Youssef Abou Zahri, frère du porte-parole du Hamas Dr. Sami Abou Zahri. Coopération avec l’ambassade de l’autorité Un autre document confirme un lien étroit entre l’appareil de la Sûreté d’Etat et l’ambassade de l’autorité palestinienne au Caire. A titre d’exemple, un document envoyé de cette ambassade demande à l’appareil d’interpeller des Palestiniens venant de la bande de Gaza, ayant un lien avec le Hamas. Un autre document parle d’une aide présentée par l’autorité à l’infiltration des officiers égyptiens de la Sûreté d’Etat, de façon illégale, dans la bande de Gaza, dans le dessein d’effectuer des opérations spéciales secrètes. Par ailleurs, en parcourant le siège de la Sûreté d’Etat de la ville égyptienne de Nasr, un citoyen égyptien, considéré comme faisant partie du groupe islamique, pleurait et montrait des lieux où les bourreaux de la Sûreté le torturaient des nuits durant. Il confirmait qu’il fallait fouiller les tunnels, les caves et les cellules pour trouver des prisonniers palestiniens enfermés et retenus en otage depuis plus d’une décennie ! |