09 March 2011
Le Danemark va élever le statut de la représentation palestinienne à Copenhague de "délégation" à "mission", a annoncé le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen lors d'une conférence de presse avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. | |
"Nos relations bilatérales sont excellentes et pour cette raison, j'ai le plaisir d'annoncer la décision de notre gouvernement d'élever le statut de la représentation palestinienne au Danemark" au rang de mission, a déclaré le chef du gouvernement danois. Le Danemark est le sixième pays de l'Union européenne à agir de la sorte après la France, l'Espagne, l'Irlande, le Portugal et dernièrement lundi, le Royaume-Uni. La Norvège, non membre de l'UE, avait fait de même en décembre, et donné au représentant palestinien le titre de chef de mission avec rang d'ambassadeur. Mahmoud Abbas, qui effectue sa première visite au Danemark, a exprimé "sa profonde gratitude" envers la décision de Copenhague "d'élever la représentation de la Palestine au rang de mission". "Cela reflète l'engagement profond entre nos deux pays", a dit le dirigeant palestinien. Le ministère des Affaires étrangères danois a néanmoins précisé dans un communiqué qu'il "n'envisageait toujours pas" de reconnaître la Palestine comme un Etat, comme l'ont fait récemment plusieurs pays d'Amérique latine. "Au sujet d'une reconnaissance formelle, l'UE a plusieurs fois dit qu'elle était prête à franchir ce pas au moment opportun, sur la base de la contribution qu'apporterait une reconnaissance aux négociations (de paix) et à la solution de deux Etats" palestinien et israélien. "Il est important qu'une reconnaissance contribue également à des progrès politiques réels", selon le ministère danois. Le processus de paix israélo-palestinien est actuellement au point mort. Le Quartette pour le Proche-Orient (Nations unies, Etats-Unis, Union européenne et Russie) est censé se réunir à Paris fin mars pour tenter de le relancer. Pour reprendre les discussions, les négociateurs palestiniens exigent un nouveau moratoire sur la colonisation, y compris à Jérusalem-Est, ce à quoi Israël s'est refusé malgré de fortes pressions internationales.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, réclame lui une reprise des négociations directes "sans conditions préalables". |