Jérusalem - 22 mars 2011
Par Middle East Monitor
Article du 18 mars 2011
Dans un rapport diffusé le 17 mars, le Centre Jerusalem pour les droits de l'homme a révélé que les autorités de l'occupation israélienne ont récemment commencé à mettre en œuvre une nouvelle politique qui vise les habitants de Jérusalem vivant dans les districts coupés par le mur d'apartheid qui encercle la ville occupée. Le service juridique du Centre a récemment reçu des plaintes de la part d'habitants de ces districts, qui ont déclaré qu'en allant à la municipalité de l'occupation à Jérusalem pour régler le montant de la taxe Arnona (taxe foncière) pour l'année 2011, on les a informés qu'ils n'avaient plus à la payer et les fonctionnaires municipaux ont rejeté leur demande.
Le Service Recherche et Documentation du Centre cite Omran Al-Rashiq, résident de "New Anata", ou quartier Al-Salam : sa famille vit dans le quartier depuis plus de trente ans et elle a toujours payé l'impôt foncier Arnona. Il y a quelques jours, la municipalité l'a informé qu'il n'avait plus à payer l'impôt, sans lui donner aucune explication sur ce changement de mesure. Il précise que les documents Arnona font partie d'une longue liste de documents exigés par le ministère israélien de l'Intérieur et qui doivent être produits pour certaines transactions. M.Al-Rashig dit craindre que cette mesure ne conduise sa famille à perdre ses droits à résider à Jérusalem.
Le Centre Jérusalem a averti que cela pourrait être l'étape préliminaire vers des procédures politiques révélées il y a un an par Yair Segev, un responsable de haut rang au sein de la municipalité de l'occupation à Jérusalem. Ce dernier, qui est le fonctionnaire en charge du dossier de Jérusalem Est, a annoncé le 7 janvier dernier que le mur avait été construit pour des raisons démographiques, et que la municipalité avait l'intention de se débarrasser des 55.000 Palestiniens de Jérusalem dans les districts coupés par le mur de telle sorte que la municipalité n'ait plus besoin de continuer à y exercer ses pouvoirs, ce qui signifiait qu'elle n'aurait plus à assurer la fourniture des services publics aux résidents de ces quartiers.
Le Centre mentionne que d'après ses données, le nombre de résidents vivant dans les secteurs coupés par le mur doit être au moins multiplié par deux, et qu'il approche plutôt les 125.000 personnes, concentrées en majorité dans la ville d'Al-Ram et dans le district de Al-Barid, d'autres dans le camp de Shu'fat et le quartier Al-Salam, en plus de groupes importants qui résident dans les villes d'Abu Dis, Al-Eizaria et Bir Nabala.
Le Centre Jérusalem a averti que cela pourrait être l'étape préliminaire vers des procédures politiques révélées il y a un an par Yair Segev, un responsable de haut rang au sein de la municipalité de l'occupation à Jérusalem. Ce dernier, qui est le fonctionnaire en charge du dossier de Jérusalem Est, a annoncé le 7 janvier dernier que le mur avait été construit pour des raisons démographiques, et que la municipalité avait l'intention de se débarrasser des 55.000 Palestiniens de Jérusalem dans les districts coupés par le mur de telle sorte que la municipalité n'ait plus besoin de continuer à y exercer ses pouvoirs, ce qui signifiait qu'elle n'aurait plus à assurer la fourniture des services publics aux résidents de ces quartiers.
Le Centre mentionne que d'après ses données, le nombre de résidents vivant dans les secteurs coupés par le mur doit être au moins multiplié par deux, et qu'il approche plutôt les 125.000 personnes, concentrées en majorité dans la ville d'Al-Ram et dans le district de Al-Barid, d'autres dans le camp de Shu'fat et le quartier Al-Salam, en plus de groupes importants qui résident dans les villes d'Abu Dis, Al-Eizaria et Bir Nabala.
Selon le Centre Jérusalem, depuis la deuxième Intifada Al-Aqsa, plusieurs quartiers dans ces districts jérusalémites ne reçoivent aucun des services publics fournis par la municipalité israélienne - ou des services limités - comme c'est le cas dans les secteurs de Kfar Aqab et Samir Amis, au nord de Jérusalem. Là, la municipalité a suspendu le budget qui était alloué à ces districts, qui servait à payer les comités locaux constitués par la municipalité au début de l'Intifada pour ouvrir des centres de santé ainsi que des bureaux de sécurité sociale, entre autres. L'objectif de ceci était de garantir que davantage d'habitants de ces districts ne déménagent pas à l'intérieur des limites d'un district qui, sur ces dix dernières années, a vu le contre-retour de centaines de familles jérusalémites dont le droit à résidence est menacé.
Le directeur du Centre, Zeyad El-Hamouri, a mis en garde contre les conséquences des agissements récents de la municipalité visant à se soustraire à ses obligations envers les habitants de ces districts, laissant entendre que ces démarches auront des répercussions graves sur les droits de résidence de dizaines de milliers d'habitants de ces quartiers, ainsi que des répercussions sociales et économiques.
El-Hamouri a souligné l'augmentation importante enregistrée au cours des trois dernières années du nombre de Jérusalémites dont le droit de résidence a été retiré. Depuis 1967, 14.446 cartes d'identité palestiniennes ont été retirées : 4672 en 2008, 721 en 2009 et 191 en 2010.
Le directeur du Centre, Zeyad El-Hamouri, a mis en garde contre les conséquences des agissements récents de la municipalité visant à se soustraire à ses obligations envers les habitants de ces districts, laissant entendre que ces démarches auront des répercussions graves sur les droits de résidence de dizaines de milliers d'habitants de ces quartiers, ainsi que des répercussions sociales et économiques.
El-Hamouri a souligné l'augmentation importante enregistrée au cours des trois dernières années du nombre de Jérusalémites dont le droit de résidence a été retiré. Depuis 1967, 14.446 cartes d'identité palestiniennes ont été retirées : 4672 en 2008, 721 en 2009 et 191 en 2010.
Source : Middle East Monitor
Traduction : MR pour ISM