04/01/2011
Le navire d'aide humanitaire turc Mavi Marmara, attaqué par l'armée israélienne en mai, est de retour à Istanbul. Ouvert au public depuis une semaine, il a attiré des dizaines de milliers de Turcs encore très affectés par la mort de neuf de leurs compatriotes pendant l'assaut.
« C'est ici que Cevdet a été abattu, juste ici. Depuis le pont supérieur, là haut, c'est de là qu'ils ont tiré. » Devant la photographie de son camarade, exposée sur les lieux de son décès, Süleyman Özcan ne peut retenir un tremblement d'émotion. Responsable des installations électriques sur le Mavi Marmara, le sexagénaire travaillait dans la salle des machines au moment de l'attaque, échappant au déchaînement des violences, qui ont également fait une cinquantaine de blessés. Il guide à présent les visiteurs à travers l'ancien ferry, une visite jalonnée par les impacts supposés de balles et les traces de sang.
« C'est ici que Cevdet a été abattu, juste ici. Depuis le pont supérieur, là haut, c'est de là qu'ils ont tiré. » Devant la photographie de son camarade, exposée sur les lieux de son décès, Süleyman Özcan ne peut retenir un tremblement d'émotion. Responsable des installations électriques sur le Mavi Marmara, le sexagénaire travaillait dans la salle des machines au moment de l'attaque, échappant au déchaînement des violences, qui ont également fait une cinquantaine de blessés. Il guide à présent les visiteurs à travers l'ancien ferry, une visite jalonnée par les impacts supposés de balles et les traces de sang.
« Notre objectif c'est de montrer comment les soldats israéliens ont abattu des activistes désarmés qui venaient apporter en Palestine, à Gaza, de la nourriture pour enfants », explique Semsettin Ipek, un des cadres de l'association humanitaire islamiste turque IHH, propriétaire du navire. Le Mavi Marmara a regagné Istanbul le 26 décembre, où il a été accueilli par des milliers de Turcs. Amarré au pied du palais ottoman de Topkapi, il a déjà reçu quelque 100 000 visiteurs, selon IHH, et restera ouvert au public jusqu'à ce soir.
« Ce qui m'a le plus ému ici, ce sont les cahiers et les petits jouets, les crayons, les gommes qui devaient être offerts aux enfants. C'est pour ça qu'ils y allaient. Ils n'avaient pas de pistolets, pas de couteaux », commente Hüseyin Erkan, un fonctionnaire à la retraite venu visiter le navire. « Je trouve qu'Israël, en agissant comme il l'a fait, s'est fait autant de mal à elle qu'à nous », poursuit le vieil homme.
L'attaque le 31 mai du ferry turc, navire amiral d'une flottille humanitaire pour Gaza, sous blocus israélien, a entraîné une condamnation quasi unanime de la part de la communauté internationale, tandis que les soldats de l'armée israélienne impliqués dans l'assaut ont reçu des citations pour leur bravoure. L'assaut a contribué à dégrader les relations entre Ankara et Tel-Aviv, autrefois alliés. La Turquie a rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv, et réclame des excuses et compensations pour les familles des victimes, ce qu'Israël refuse.
« Ce qui m'a le plus ému ici, ce sont les cahiers et les petits jouets, les crayons, les gommes qui devaient être offerts aux enfants. C'est pour ça qu'ils y allaient. Ils n'avaient pas de pistolets, pas de couteaux », commente Hüseyin Erkan, un fonctionnaire à la retraite venu visiter le navire. « Je trouve qu'Israël, en agissant comme il l'a fait, s'est fait autant de mal à elle qu'à nous », poursuit le vieil homme.
L'attaque le 31 mai du ferry turc, navire amiral d'une flottille humanitaire pour Gaza, sous blocus israélien, a entraîné une condamnation quasi unanime de la part de la communauté internationale, tandis que les soldats de l'armée israélienne impliqués dans l'assaut ont reçu des citations pour leur bravoure. L'assaut a contribué à dégrader les relations entre Ankara et Tel-Aviv, autrefois alliés. La Turquie a rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv, et réclame des excuses et compensations pour les familles des victimes, ce qu'Israël refuse.