[ 26/12/2010 - 19:10 ] |
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Gaza – CPI Ces jours-ci, nous vivons la deuxième commémoration de la dernière guerre agressive israélienne menée contre Gaza, fin 2008/début 2009. Et en cette période, on entend encore l’armée israélienne battre le tambour d’une nouvelle guerre au moment où on n’a pas encore oublié les scènes sanguinaires de désolation. L’agression israélienne contre Gaza a duré trois semaines seulement, mais cette guerre a laissé des dégâts beaucoup plus importants que lors de toutes ces années d’agression et d’occupation. Dans cette guerre, les occupants israéliens ont eu recours à tous les moyens et d’une façon des plus sauvages ; leur but était de déraciner le mouvement du Hamas, en vain. Mais l’endurance du peuple palestinien et sa résistance, le Hamas en tête, ont servi de gifle douloureuse aux occupants israéliens et à tous ceux qui les soutiennent. A la veille de la guerre Les forces israéliennes d'occupation ont fait fi de l’accord d’accalmie du 19 juin 2008 et ont pratiqué une escalade militaire contre la bande de Gaza. L’escalade est arrivée à son sommet les deux derniers mois de 2008. Les invasions et les assassinats se sont intensifiés, les tanks déployés sur les frontières, les positions d’artilleries consolidées. Et le 27 décembre de la même année, les forces israéliennes d'occupation ont attaqué la bande de Gaza, dans une guerre des plus sanguinaires, la plus dévastatrice contre les Palestiniens et leurs biens, selon tous les observateurs. Raids aériens Les forces israéliennes d'occupation ont commencé leur agression en menant de vastes bombardements sur la majorité des sièges du ministère de l’intérieur, des brigades d’Al-Qassam et des autres factions palestiniennes, des bureaux du gouvernement. Toutes sortes d’armes ont été utilisées. Les forces aériennes, terrestres et maritimes israéliennes ont lancé des milliers de missiles et d’obus. Le poids de certains de ces engins était d’une tonne. Ils ont bombardé les habitants de Gaza, sans distinction entre civils et militaires. L’incursion terrestre Les bombardements continuaient lorsque les forces israéliennes d'occupation ont débuté leur incursion terrestre dans la profondeur de la bande de Gaza, sur plusieurs axes : nord, sud et centre. Ces forces se sont avancées vers des groupes résidentiels où elles ont perpétré toutes sortes d’assassinats, de crimes, de dévastations. Le phosphore blanc Des institutions juridiques, aussi bien palestiniennes qu’internationales, ont attesté l’utilisation de différentes armes prohibées, qui ont fortement frappé les civils palestiniens. Parmi ces armes se trouvaient des obus au phosphore blanc et des obus couverts d’uranium. Les forces israéliennes d'occupation ont aussi pratiqué une sorte de nettoyage ethnique contre les Gazaouis ; des familles entières ont été décimées telles que les familles As-Samouni, Al-Daya, Al-Rayan, Al-Batran, entre autres. Les victimes de la guerre Cette guerre agressive a laissé environ 1500 martyrs et 5500 blessés, dont la plupart sont des civils. En plus des morts et des blessés, tous les domaines de la vie de la bande de Gaza ont été visés et frappés, causant une perte estimée à environ deux milliards de dollars. Plus de 50 mille unités résidentielles ont été détruites, totalement ou partiellement. Des milliers d’hectares de terrains ont été ravagés. Même les mosquées et les cimetières n’ont pas été épargnés. 45 mosquées ont été totalement détruites, 55 autres partiellement. Une catastrophe humanitaire ! Les occupants israéliens ont également visé les écoles, les crèches, les universités. 181 écoles du ministère de l’éducation ont été frappées. Ces occupants ont eu le culot de viser les écoles de l’agence internationale UNRWA. 36 de ses écoles ont été endommagées. En plus des écoles, 42 institutions du service social, privées, publiques ou appartenant à l’UNRWA, ont été touchées. Puis 178 établissements industriels ont été totalement détruits, 58 autres partiellement. Durant l’agression, et même après, la vie d’un million et demi de Palestiniens s’est retrouvée confrontée à un réel danger, un danger collectif. Tout manquait à Gaza : la nourriture comme tout produit de premières nécessités. Une agression sauvage contre une résistance historique Face à toute cette sauvagerie, tous ces feux, la résistance palestinienne n’a pas baissé les bras. Les résistants ont réussi à faire face à cette agression sans précédent. Les occupants israéliens se sont retrouvés obligés de se retirer, sans arriver à leurs buts, trois semaines plus tard. Pour sa part, le gouvernement palestinien a pu montrer une capacité de travail, dans des conditions des plus difficiles, avec les sièges des services de sécurité frappés et le ministre de l’intérieur tué. Malgré tout, le gouvernement est resté maître de la situation et a continué son travail. Le gouvernement palestinien a réussi à suivre la situation sanitaire et sociale, et il a dirigé le combat médiatique avec une aptitude exceptionnelle. Ismaël Haniyeh lui-même, premier ministre palestinien, a adressé plusieurs discours exprimant l’échec de la suppression du mouvement du Hamas et de son gouvernement de Gaza. Tout au contraire, la guerre a rendu le mouvement du Hamas plus fort, mais surtout plus populaire, confirment des observateurs. |