10/12/2010
Les pourparlers de paix au Proche-Orient ne doivent pas se focaliser sur les territoires occupés, a dit hier le président syrien Bachar el-Assad, qui a attribué la responsabilité de leur blocage à Israël. « Si on veut parler de la paix, il faut parler du droit de la restitution des territoires, il ne faut pas parler des colonies ni de colonisation », a-t-il déclaré après une rencontre avec le président français, Nicolas Sarkozy, à l'Élysée. Le président syrien a déclaré qu'il n'existait pas à ce jour de « partenaire israélien pour la paix ». « Les efforts américains n'ont mené nulle part à cause de l'intransigeance israélienne », a-t-il dit.
Dans un communiqué, l'Élysée a pris acte « avec regret de l'impasse qui se poursuit dans le processus de paix israélo-palestinien » et a rappelé que Nicolas Sarkozy juge nécessaire « d'adopter une approche plus collective et concertée, seule de nature à surmonter un blocage qui ne peut plus durer ».
Dans un communiqué, l'Élysée a pris acte « avec regret de l'impasse qui se poursuit dans le processus de paix israélo-palestinien » et a rappelé que Nicolas Sarkozy juge nécessaire « d'adopter une approche plus collective et concertée, seule de nature à surmonter un blocage qui ne peut plus durer ».
M. Assad a également jugé « tout à fait inacceptable d'un point de vue juridique » la nouvelle condition mise par l'État hébreu à tout accord de paix avec les Palestiniens et la Syrie. Le 23 novembre, Israël a posé comme nouvelle condition à tout accord l'approbation par référendum de toute concession territoriale. « Après les déclarations d'Israël sur la loi qui impose le référendum sur le retrait des territoires occupés, Israël ressemble à un voleur et s'en va au marché pour le vendre », a accusé M. Assad. « Les efforts américains » n'ayant « conduit nulle part », « nous avons donc encouragé la France à aller de l'avant. Nous attendons d'entendre ce que (Jean-Claude) Cousseran a à dire », a également affirmé le chef de l'État syrien. La France tente, depuis cet été, de conduire une médiation discrète en vue d'une reprise de négociations indirectes entre Israël et la Syrie. Jean-Claude Cousseran, ex-ambassadeur dans plusieurs pays au Proche-Orient et ancien patron des services secrets français (DGSE), a été chargé de cette mission.
Sur les relations bilatérales franco-syriennes, M. Sarkozy s'est réjoui de leur « développement remarquable, notamment dans les domaines économique et culturel ». Il a souligné la volonté de la France de soutenir l'effort de modernisation engagé par la Syrie sous l'impulsion déterminée de M. Assad, en exprimant l'espoir que la démarche d'ouverture vers la société civile en bénéficie pleinement.
Sur les relations bilatérales franco-syriennes, M. Sarkozy s'est réjoui de leur « développement remarquable, notamment dans les domaines économique et culturel ». Il a souligné la volonté de la France de soutenir l'effort de modernisation engagé par la Syrie sous l'impulsion déterminée de M. Assad, en exprimant l'espoir que la démarche d'ouverture vers la société civile en bénéficie pleinement.