12/11/2010
En recevant hier à New York le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, la secrétaire d'État US a fait le vœu de « trouver un moyen d'avancer » dans le processus de paix, assurant que tant M. Netanyahu que Mahmoud Abbas étaient « très engagés en faveur d'une solution à deux États ». « Nous espérons aussi élargir ce processus à de nombreux autres pays arabes (...). Nous sommes tout à fait sérieux à ce sujet et nous voulons poursuivre dans cette voie », a ajouté, de son côté, le chef du gouvernement israélien.
Hillary Clinton, chef d'une diplomatie américaine espérant sauver le processus de paix au Proche-Orient, a rencontré hier, à New York, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. La secrétaire d'État a fait le vœu au début de la rencontre de « trouver un moyen d'avancer », assurant que M. Netanyahu et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas étaient « très engagés en faveur d'une solution à deux États ».
La rencontre, qui a débuté par un tête-à-tête de deux heures, avant d'être élargie aux proches collaborateurs, était toujours en cours à l'heure de mettre sous presse, plus de six heures après avoir commencé.
La rencontre, qui a débuté par un tête-à-tête de deux heures, avant d'être élargie aux proches collaborateurs, était toujours en cours à l'heure de mettre sous presse, plus de six heures après avoir commencé.
Avant sa rencontre avec Mme Clinton, le dirigeant israélien, plus inflexible que jamais sur la question des constructions juives à Jérusalem, avait indiqué que l'entretien allait porter sur « la façon de reprendre et de continuer ce processus, pour trouver un accord historique, la paix et la sécurité entre nous et les Palestiniens ». « Nous espérons aussi élargir (ce processus) à de nombreux autres pays arabes (...). Nous sommes tout à fait sérieux à ce sujet et nous voulons poursuivre dans cette voie », a ajouté le chef du gouvernement israélien.
C'est le premier entretien israélo-américain depuis la défaite du président Barack Obama aux législatives américaines. L'analyste américain Aaron David Miller, du centre Woodrow Wilson, a estimé dans un entretien à l'AFP que M. Netanyahu se montrerait intransigeant face à la secrétaire d'État. Le dirigeant israélien, selon lui, devrait se sentir plus à l'aise face à un président Obama « sur la défensive » après la défaite des démocrates aux législatives américaines. « La question n'est pas seulement qu'il y aura plus de républicains au Congrès. C'est aussi que les priorités de l'administration ont changé. » Nathan Brown, de l'université George Washington, voit avec le même prisme le rejet vif des critiques américaines par Israël cette semaine. « Le ton était fort et comportait un élément de confrontation », alors que les critiques de M. Obama étaient mesurées, a-t-il noté : « Ce n'était pas une attaque, plutôt l'indication d'un changement d'attitude envers les déclarations de l'administration Obama. » M. Netanyahu n'a toutefois fait que réaffirmer une position ancienne, tempérait M. Brown. Le véritable problème pour M. Obama serait « sa stratégie qui n'a pas produit de résultats », plutôt qu'une « Chambre des représentants hostile, qui sera un désagrément, mais pas un obstacle insurmontable » en politique étrangère.
« La situation cette semaine n'est pas fondamentalement différente de ce qu'elle était il y a deux semaines » avant les élections, avait affirmé mercredi un haut responsable américain sous le couvert de l'anonymat. « Nos difficultés tiennent à la politique là-bas (en Israël), pas à la politique ici », a pointé cette source, dans une allusion à la coalition entre M. Netanyahu et l'extrême droite israélienne.
Le « dialogue direct » israélo-palestinien avait repris le 2 septembre à Washington, après vingt mois d'efforts américains intenses. Le processus devait déboucher sur un accord de paix en un an. Mais il paraît déjà au bord de l'effondrement, après le refus d'Israël de prolonger un gel de la colonisation en Cisjordanie occupée. Cette semaine, l'annonce de la construction de 1 300 logements juifs dans la partie à majorité arabe de Jérusalem a encore envenimé la situation, bien qu'Israël ait souligné qu'aucun moratoire sur les constructions juives n'avait jamais concerné la Ville sainte.
En réponse, Mahmoud Abbas compte en appeler au Conseil de sécurité de l'ONU. Hier, il a dit tenir pour un « engagement » de Barack Obama l'évocation, par le président américain en septembre dernier, de son espoir que la Palestine devienne membre des Nations unies d'ici à septembre 2011. Le négociateur palestinien Saëb Erakat a quant à lui accusé « Israël d'avoir opté pour les « colonies au lieu de la paix ».
La position américaine reste, pour l'heure, que les négociations entre les parties sont le seul moyen de résoudre toutes les questions associées au conflit.
Sur le terrain, un raid aérien israélien a visé une maison palestinienne dans la bande de Gaza, a-t-on appris de sources concordantes, sans faire état de victime.
C'est le premier entretien israélo-américain depuis la défaite du président Barack Obama aux législatives américaines. L'analyste américain Aaron David Miller, du centre Woodrow Wilson, a estimé dans un entretien à l'AFP que M. Netanyahu se montrerait intransigeant face à la secrétaire d'État. Le dirigeant israélien, selon lui, devrait se sentir plus à l'aise face à un président Obama « sur la défensive » après la défaite des démocrates aux législatives américaines. « La question n'est pas seulement qu'il y aura plus de républicains au Congrès. C'est aussi que les priorités de l'administration ont changé. » Nathan Brown, de l'université George Washington, voit avec le même prisme le rejet vif des critiques américaines par Israël cette semaine. « Le ton était fort et comportait un élément de confrontation », alors que les critiques de M. Obama étaient mesurées, a-t-il noté : « Ce n'était pas une attaque, plutôt l'indication d'un changement d'attitude envers les déclarations de l'administration Obama. » M. Netanyahu n'a toutefois fait que réaffirmer une position ancienne, tempérait M. Brown. Le véritable problème pour M. Obama serait « sa stratégie qui n'a pas produit de résultats », plutôt qu'une « Chambre des représentants hostile, qui sera un désagrément, mais pas un obstacle insurmontable » en politique étrangère.
« La situation cette semaine n'est pas fondamentalement différente de ce qu'elle était il y a deux semaines » avant les élections, avait affirmé mercredi un haut responsable américain sous le couvert de l'anonymat. « Nos difficultés tiennent à la politique là-bas (en Israël), pas à la politique ici », a pointé cette source, dans une allusion à la coalition entre M. Netanyahu et l'extrême droite israélienne.
Le « dialogue direct » israélo-palestinien avait repris le 2 septembre à Washington, après vingt mois d'efforts américains intenses. Le processus devait déboucher sur un accord de paix en un an. Mais il paraît déjà au bord de l'effondrement, après le refus d'Israël de prolonger un gel de la colonisation en Cisjordanie occupée. Cette semaine, l'annonce de la construction de 1 300 logements juifs dans la partie à majorité arabe de Jérusalem a encore envenimé la situation, bien qu'Israël ait souligné qu'aucun moratoire sur les constructions juives n'avait jamais concerné la Ville sainte.
En réponse, Mahmoud Abbas compte en appeler au Conseil de sécurité de l'ONU. Hier, il a dit tenir pour un « engagement » de Barack Obama l'évocation, par le président américain en septembre dernier, de son espoir que la Palestine devienne membre des Nations unies d'ici à septembre 2011. Le négociateur palestinien Saëb Erakat a quant à lui accusé « Israël d'avoir opté pour les « colonies au lieu de la paix ».
La position américaine reste, pour l'heure, que les négociations entre les parties sont le seul moyen de résoudre toutes les questions associées au conflit.
Sur le terrain, un raid aérien israélien a visé une maison palestinienne dans la bande de Gaza, a-t-on appris de sources concordantes, sans faire état de victime.