Jeudi, 11 Novembre 2010 21:57
IRIB- Quelle incroyable candeur a-t-elle pu faire croire qu’un régime tortionnaire, trempé, jusqu’au cou, dans les plus ignobles des crimes, était prêt à se livrer «honnêtement» à un dialogue de paix avec ses victimes ? Comment cet «expansionnisme» vorace et sans scrupule qui sous-tend, si puissamment, Israël, pouvait-il manquer de surgir et de dévoyer, de défigurer, de pervertir ce dialogue de paix ? Ceux qui y ont cru à cette paix, en sont, aujourd’hui, pour leurs frais. Et ce n’est pas Ahmad Al Ravizi, le responsable des affaires de Qods, au sein de l’Autorité autonome, qui dira le contraire. L’intéressé clame à qui veut bien l’entendre que la ville sainte est « menacée, que les Sionistes, suivant à la lettre un plan longtemps prémédité, conspirent, pour en démonter l’ancien tissu et bâtir à sa place, un «temple juif», grandeur nature, avec, dans la foulée, la démolition de quelques 20.000 logements palestiniens, l’expulsion totale et complète de ses habitants arabes. On la voyait venir, cette calamité, mais on n’y croyait pas ou pour mieux dire, on préférait ne pas y croire ! «Zone de priorité nationale», c’est le nom que la municipalité sioniste donne, désormais, à cette cité hautement symbolique, pour plus d’un milliard de Musulmans et de presque autant de Chrétiens. Ses «autorités» projettent d’y dépenser plus de 15 milliards de dollars, d’ici 2020, pour que, dans vingt ans, seuls, les guides touristiques évoquent son passé arabe et musulman. Mais à qui la faute ? A une ONU, qui, en dépit de nombreuses résolutions, réfutant la légitimité de toute tentative d’expropriation d’Al Qods, peine à joindre l’acte à la parole, et à faire en sorte qu’Israël cesse, enfin, de se comporter comme une «entité de non droit absolue», un éternel couac, dans le concert des nations ? Ou à un Occident, qui, au nom d’une prétendue dette morale envers les Juifs, voit en Israël «sa progéniture pourrie, gâtée», à qui tout est permis, tout est pardonné ? Ou encore, à cette frange minoritaire d’Arabes, de Palestiniens qui croit possible, l’inversion des lois de la nature, la métamorphose du loup en brebis, la cohabitation du prédateur et de la proie ? Quelle que soit la réponse, une chose est sûre : le processus de dépossession des Palestiniens de leur terre vient d’entrer dans une phase critique, ce qui veut dire qu’une réaction adéquate relève d’une extrême urgence.