mercredi 27 octobre 2010

Qods, zone de priorité sioniste !

Mardi, 26 Octobre 2010 08:56 
IRIB - Il est rare qu’une population ait eu à subir des fardeaux plus amers, plus dévastateurs que les Palestiniens face à Israël. Des fardeaux mais aussi des coups bas. Car cette loi qui vient d’être adoptée par un comité ministériel sioniste proclamant Al-Qods comme « une zone de priorité nationale », n’est pas tant l’œuvre de l’agresseur que celle d’une "politicaille" palestinienne « scélérate » et « irresponsable » qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. La reprise des pourparlers avec les Sionistes sous la houlette de Washington sentait bien Bérézina mais cette "politicaille" n’a rien voulu entendre. La loi sioniste en question considère la ville sacrée comme faisant partie des régions baptisée « zones de développement », y rendant d’emblée possible, la réalisation de « nouveaux projets d'habitat ». Cela signifie en gros que la municipalité de l’entité occupante fera désormais tout pour éviter l’émigration de juifs d’Al-Qods vers d’autres villes de la Palestine occupée, avec en amont, l’exonération de jeunes colons de l’impôt foncier, ce qui leur fournira la possibilité d’acheter de nouveaux appartements dans de nombreux secteurs, de bâtir des maisons, là où ils le désirent. Si on avait voulu effacer le peu qui reste de la présence palestinienne à Qods de façon à ce que personne n’en souvienne d’ici quelques années, on n’aurait pas fait mieux. Ce coup de théâtre rappelle d’ailleurs cette autre ridicule législation votée en 1980 par la Knesset qui donnait Al-Qods comme capitale éternelle d’Israël. Mais à l’époque, on avait encore le sens de l’honneur dans les rangs de l’OLP, on savait y faire la part des choses, séparer la graine de l’ivraie, bref, on avait du respect pour soi-même. C’est pourquoi l’islamité et l’arabité de Qod ont pu se préserver, malgré les vagues successives de judaïsations. Mais à présent, les choses ont bien changé et le goût du pouvoir des héritiers d’Arafat a fini par paver le chemin à l’ennemi sioniste qui, imbu de cette supériorité que lui offre l’ombrelle protectrice de l’Occident, continue à défier la communauté internationale, ses instances décisionnelles, tout ce que fait un motif de fierté pour le monde contemporain : les droits de l’homme, la justice transnationales, l’équité relationnelle. « L’enfer, dit le proverbe est pavé de bonnes intentions ». La bonne intention d’Abbas, est de vouloir faire à tout prix d’une entité belliciste innée, un adepte de la paix, de lui donner le statut qui ne lui sied pas, celui d’un interlocuteur.
Lien