14/10/2010
Washington enjoint à l'Autorité de faire une contre-proposition à Netanyahu, mais cette dernière exige au préalable un plan du tracé des frontières.
Les pourparlers israélo-palestiniens semblaient hier s'enliser encore plus profondément après que les deux camps eurent échangé des revendications fondamentales considérées comme mutuellement inacceptables.
Les États-Unis, qui ont obtenu vendredi un délai d'un mois des pays arabes pour régler le différend sur la colonisation juive, dont le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas exige le gel pour continuer à négocier, paraissaient réduits à compter les points. Ils ont enjoint mardi soir aux Palestiniens de faire une contre-proposition à l'offre exposée par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d'échanger un nouveau gel partiel de la colonisation en Cisjordanie occupée contre la reconnaissance d'Israël comme « État du peuple juif ».
Les États-Unis, qui ont obtenu vendredi un délai d'un mois des pays arabes pour régler le différend sur la colonisation juive, dont le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas exige le gel pour continuer à négocier, paraissaient réduits à compter les points. Ils ont enjoint mardi soir aux Palestiniens de faire une contre-proposition à l'offre exposée par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d'échanger un nouveau gel partiel de la colonisation en Cisjordanie occupée contre la reconnaissance d'Israël comme « État du peuple juif ».
L'Autorité palestinienne présidée par M. Abbas, le chef de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui conduit les négociations de paix avec Israël, a rejeté cette offre comme « sans rapport avec le processus de paix ». « Nous demandons officiellement à l'administration américaine et au gouvernement israélien de fournir une carte de l'État d'Israël qu'il veut que nous reconnaissions », a déclaré à l'AFP Yasser Abed Rabbo, un dirigeant de l'OLP, en réponse à la demande américaine. « Si cette carte est fondée sur les frontières de 1967 et prévoit la fin de l'occupation israélienne de tous les territoires palestiniens occupés en 1967, nous reconnaîtrons Israël quel que soit le nom qu'il se donne, conformément au droit international », a-t-il précisé.
Le vice-Premier ministre israélien Sylvan Shalom a estimé « inacceptable un retour aux lignes de juin 1967. Il y a un très large consensus en Israël sur ce point ». Israël souhaite annexer dans le cadre d'un accord de paix les principaux blocs de colonies en territoire palestinien, quitte à céder en échange des portions de son propre territoire.
Washington a laissé entendre qu'il soutenait la revendication d'Israël sur sa reconnaissance comme « État-nation du peuple juif ». La déclaration de M. Netanyahu « est au fond une exigence centrale du gouvernement israélien, que nous soutenons, la reconnaissance qu'Israël fait partie de la région, l'acceptation par la région de l'existence d'Israël comme patrie du peuple juif », a indiqué le porte-parole du département d'État.
M. Netanyahu a fréquemment justifié son insistance sur cette revendication datant de quelques années en affirmant que la racine du conflit était le refus arabe d'Israël. Les Palestiniens, ainsi que la Ligue arabe, rejettent cette exigence, arguant qu'ils reconnaissent Israël depuis un échange de lettres en ce sens en septembre 1993 entre le président de l'OLP Yasser Arafat et le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin. Ils considèrent que reconnaître Israël comme « État juif » signifierait une renonciation inconditionnelle au droit au retour des réfugiés palestiniens chassés de leur terre à la création d'Israël en 1948, l'une des questions centrales du conflit que les pourparlers sont précisément censés résoudre. Ils affirment que cela porterait en outre atteinte aux droits de la minorité arabe d'Israël, composée des descendants des 160 000 Palestiniens restés sur place en 1948, qui représente aujourd'hui près de 20 % de la population.
Dans une tribune, le député arabe israélien Ahmad Tibi cite une autre raison, également enracinée dans la création d'Israël, officiellement appelée « Nakba » (catastrophe) par les Palestiniens. Selon lui, une telle reconnaissance « reviendrait à admettre la véracité du récit sioniste » de la fondation d'Israël. « Cette revendication consiste à demander aux victimes du sionisme, nous les Arabes, de reconnaître que la Nakba ne s'est pas produite. Aucun dirigeant palestinien ne le fera », a-t-il dit.
Le vice-Premier ministre israélien Sylvan Shalom a estimé « inacceptable un retour aux lignes de juin 1967. Il y a un très large consensus en Israël sur ce point ». Israël souhaite annexer dans le cadre d'un accord de paix les principaux blocs de colonies en territoire palestinien, quitte à céder en échange des portions de son propre territoire.
Washington a laissé entendre qu'il soutenait la revendication d'Israël sur sa reconnaissance comme « État-nation du peuple juif ». La déclaration de M. Netanyahu « est au fond une exigence centrale du gouvernement israélien, que nous soutenons, la reconnaissance qu'Israël fait partie de la région, l'acceptation par la région de l'existence d'Israël comme patrie du peuple juif », a indiqué le porte-parole du département d'État.
M. Netanyahu a fréquemment justifié son insistance sur cette revendication datant de quelques années en affirmant que la racine du conflit était le refus arabe d'Israël. Les Palestiniens, ainsi que la Ligue arabe, rejettent cette exigence, arguant qu'ils reconnaissent Israël depuis un échange de lettres en ce sens en septembre 1993 entre le président de l'OLP Yasser Arafat et le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin. Ils considèrent que reconnaître Israël comme « État juif » signifierait une renonciation inconditionnelle au droit au retour des réfugiés palestiniens chassés de leur terre à la création d'Israël en 1948, l'une des questions centrales du conflit que les pourparlers sont précisément censés résoudre. Ils affirment que cela porterait en outre atteinte aux droits de la minorité arabe d'Israël, composée des descendants des 160 000 Palestiniens restés sur place en 1948, qui représente aujourd'hui près de 20 % de la population.
Dans une tribune, le député arabe israélien Ahmad Tibi cite une autre raison, également enracinée dans la création d'Israël, officiellement appelée « Nakba » (catastrophe) par les Palestiniens. Selon lui, une telle reconnaissance « reviendrait à admettre la véracité du récit sioniste » de la fondation d'Israël. « Cette revendication consiste à demander aux victimes du sionisme, nous les Arabes, de reconnaître que la Nakba ne s'est pas produite. Aucun dirigeant palestinien ne le fera », a-t-il dit.