Publié le 26-09-2010
Le mouvement pour briser l’inhumain blocus de Gaza a repris dimanche, avec l’appareillage d’un petit bateau ayant à son bord une dizaine de pacifistes juifs, de nationalités israélienne, américaine, et européennes.
Baptisé "Irene" (dérivé du grec ancien signifiant "Paix"), et battant pavillon britannique, le bateau, à peine long d’une dizaine de mètres, a quitté dimanche midi le port de Famagouste, en République Chypriote Turque (nord de l’île). La durée théorique de la traversée est de 36 heures.
"Nous voulons montrer au monde qu’il y a des Juifs qui réprouvent les agissements de l’Etat d’Israël à l’encontre du peuple palestinien", a déclaré Richard Kuper, de l’Union des Juifs Européens pour une Paix Juste (EJJP).
Vu la taille du bateau, le tonnage d’aide qu’il compte délivrer au territoire martyre est des plus limité : des jouets pour enfants, des livres, une paire de moteurs hors-bord pour les pêcheurs de Gaza dont les barques sont régulièrement attaquées par la marine israélienne, et quelques prothèses pour les amputés.
"C’est un devoir sacré pour moi en tant que survivant du génocide de protester contre la persécution, l’oppression et l’enfermement de tant de gens, dont plus de 800.000 enfants à Gaza", a indiqué à un journaliste de l’AFP présent à Famagouste Reuven Moshkovitz, 82 ans, l’un des passagers.
"Nous avons une stratégie de non-violence et de non-confrontation, mais si l’armée israélienne arrête le bateau, nous ne les aiderons pas à l’emmener au port (d’Ashdod, ndlr)", a indiqué de son côté Yonatan Shapira.
Yonathan Shapira est connu en Israël, et systématiquement et couramment décrit comme un traître, car en 2003, il fut l’un des 27 anciens pilotes de l’armée de l’air a déclarer publiquement qu’ils refusaient de servir l’armée d’occupation contre le peuple palestinien.
Il a eu une notoriété plus récente, en peignant des graffitis anti-occupation sur l’un des murs de ce qui fut le ghetto de Varsovie. Son frère Itamar accompagne Yonatan Shapira dans l’équipée.
Rami Elhanan, dont la fille Smadar avait été tuée dans un attentat suicide palestinien en 1997, fait aussi partie des passagers de cette nouvelle flotte de la liberté. "C’est notre devoir moral de soutenir le peuple palestinien de Gaza, parce que sans réconciliation, il n’y aura pas de paix", déclare cet homme de 60 ans. "Je suis une victime, mais il y a 1,5 million de victimes comme moi à Gaza", ajoute-t-il.
Les autres passagers, outre deux journalistes britanniques et un israélien, sont :
Lilian Rosengarten (USA), militante pour la paix et psychothérapeute. C’est une ancienne réfugiée de l’Allemagne Nazie.
Carole Angier du Royaume Uni, biographe de Primo Levi.
Glyn Secker du Royaume Uni est le capitaine du bateau.
Edith Lutz d’Allemagne est militante pour la paix et infirmière. Elle était à bord du premier bateau pour Gaza en 2008.
Alison Prager du Royaume Uni est enseignante et militante pour la paix.
Carole Angier du Royaume Uni, biographe de Primo Levi.
Glyn Secker du Royaume Uni est le capitaine du bateau.
Edith Lutz d’Allemagne est militante pour la paix et infirmière. Elle était à bord du premier bateau pour Gaza en 2008.
Alison Prager du Royaume Uni est enseignante et militante pour la paix.
L’organisation hôte à Gaza est le Programme de santé mentale de Gaza, dirigé par le docteur Eyad Sarraj, médecin psychiatre.
CAPJPO-EuroPalestine