mercredi 15 septembre 2010

Négociations tuées dans l’oeuf ?

publié le mardi 14 septembre 2010
Radio Canada avec Agence France Presse
 
Le dialogue direct entre Israéliens et Palestiniens est miné avant même de commencer.
Le premier ministre Benyamin Nétanayahou a affirmé qu’il ne pouvait pas prolonger le moratoire sur les nouvelles constructions dans les colonies juives, selon un communiqué émanant du gouvernement israélien au terme d’une rencontre avec le représentant du Quartette, Tony Blair.
La réponse des Palestiniens ne s’est pas fait attendre : le président Mahmoud Abbas a menacé de se retirer des pourparlers directs .
Le moratoire de dix mois sur les constructions dans les colonies expire le 26 septembre.
Ces déclarations interviennent à la veille d’une nouvelle session de pourparlers directs qui doit se tenir les 14 et 15 septembre à Charm el-Cheikh en Égypte, en présence de la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton.
Le président américain Barack Obama, qui a pesé de tout son poids pour ramener les deux parties à la table des négociations pour des pourparlers directs, avait reconnu vendredi que le chemin à parcourir vers un règlement de paix serait semé d’embûches.
Le président Obama avait également révélé avoir dit à Benyamin Nétanyahou « que tant que les pourparlers allaient dans la bonne direction, cela avait du sens de prolonger le moratoire » de la colonisation juive en Cisjordanie.
Le gouvernement de Benyamin Nétanyahou est divisé sur la question du moratoire : l’aile radicale, composée des représentants des partis religieux, du parti Israël Beiteinou du ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, et de plusieurs ministres du parti Likoud de Nétanyahou, s’oppose catégoriquement à tout gel.
Citant des sources gouvernementales, des médias israéliens affirment que les négociateurs ne sont même pas parvenus à s’entendre sur un ordre du jour.
Les deux parties doivent parvenir en un an à un accord-cadre définissant le contenu d’un règlement final du conflit israélo-palestinien.
(ajout de) notes : C. Léostic, Afps