mercredi 15 septembre 2010

2ème round des pourparlers: Netanyahu réclame plus de flexibilité d’Abbas

14/09/2010  
Des responsables proches du bureau du premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, ont affirmé, ce mardi, qu’ « Israël » s’attend à ce que l’Autorité palestinienne renonce à sa demande du gel de la colonisation.
Cité par le site Arab48, ces responsables ont rapporté que Netanyahu demandera à Mahmoud Abbas d’être plus flexible en ce qui concerne le dossier de la colonisation. « La poursuite de la construction des colonies ne doit pas saper les négociations », selon Netanyahu. Toujours selon la même source, le premier ministre israélien espère parvenir à un accord avant le règlement de la question des colonies.
Un haut responsable israélien a en outre affirmé que Netanyahu soutiendrait durant les discussions que les Palestiniens doivent reconnaître Israël en tant qu'Etat-nation du peuple juif, que des arrangements doivent garantir la sécurité d' « Israël », et enfin que le futur accord doit prévoir la fin des exigences palestiniennes.
Entre-temps, Netanyahu et Abbas ont repris mardi en Egypte des discussions de paix qualifiées de "sérieuses" par les Etats-Unis, qui supervisent leurs difficiles pourparlers. 
"Aujourd'hui, les parties ont entamé des discussions sérieuses sur des questions de fond", a déclaré à la presse l'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell, sans plus de précisions sur l'objet des entretiens. 
Abbas et Netanyahu se sont réunis pendant une heure et quarante minutes dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh en présence de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et de Mitchell. Ils doivent poursuivre leurs entretiens mercredi à Jérusalem, AlQuds occupée.
Les négociateurs des deux côtés se rencontreront dans "les prochains jours pour poursuivre ces négociations et préparer le terrain en vue du prochain round de discussions au niveau des dirigeants", a ajouté Mitchell.
Toutefois, pour Yasser Abed Rabbo, membre de la délégation palestinienne, les discussions de mardi "ne visent pas à trancher une quelconque question" de fond, mais à "créer une atmosphère propice au début des pourparlers" sur ces sujets.
 Un autre responsable israélien voyageant avec Netanyahu a indiqué qu' « Israël » cherchait à négocier un accord dans un court délai, peut-être en moins d'un an, mais dont la mise en oeuvre se ferait sur une longue période. 
Le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Hossam Zaki, a pour sa part estimé qu'il "serait naïf de croire que l'on puisse avoir quelque chose de concret au deuxième round seulement des discussions. Il faut se laisser du temps".
Les négociations directes israélo-palestiniennes, gelées depuis l'offensive israélienne contre la bande de Gaza en décembre 2008, ont repris le 2 septembre à Washington. Netanyahu et Abbas ont convenu de se rencontrer tous les quinze jours. 
Ces pourparlers sous supervision américaine se déroulent dans un climat difficile à moins de deux semaines de l'expiration, le 26 septembre, du gel partiel de la colonisation juive dans les territoires occupés.
Outre la colonisation, des questions telles le statut de Jérusalem occupée et le droit au retour des réfugiés, restent en suspens.