19/08/2010
Le bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU a publié un rapport dans lequel il accuse l'IDF (Israel defense Forces) d'occuper illégalement des territoires palestiniens à Gaza et d'en bloquer l'accès aux palestiniens.
Le rapport publié jeudi, déclare que durant les dix dernières années, Israël a bloqué l'accès a de plus en plus de territoires palestiniens à Gaza, principalement des terres agricoles et des zones de pêche. Selon le rapport, ce serait 17% de la surface terrestre de Gaza qui serait interdit aux palestiniens et au moins 85% des eaux territoriales accordées par les accords d'Oslo. Israël a depuis 2008 installé une zone tampon tout le long de sa frontière avec Gaza, qui interdit aux palestiniens de s'approcher à moins de un kilomètre et demi de celle-ci. Israël n'hésite pas à ouvrir le feu sur les palestiniens qui tentent de franchir ce no man's land, notamment durant les manifestations pacifistes qui ont lieu. Pour Israël, c'est un moyen d'assurer supplémentaire d'assurer sa sécurité.
On recense depuis la fin de l'opération Plomb durci en 2009, 22 morts et 146 blessé palestiniens suite à des tirs israéliens pour empêcher l'accès à ces zones contrôlées, et la vie de 178 mille personnes en est directement affectée. Le rapport de l'ONU condamne cette pratique qui vise à réduire les territoires palestiniens, la qualifiant de violation du droit international. De plus, en instaurant des zones militarisées, Israël détruit les habitations et les champs des palestiniens ; cette pratique aurait causée au moins 308 millions de dollars de pertes financières pour les palestiniens. Les agriculteurs interrogés par la commission d'enquête de l'ONU affirme avoir perdu en moyenne les deux tiers de leurs terres agricoles. Pour les pêcheurs, les pertes sont évaluées à 26.5 millions de dollars depuis les cinq dernières années.
Les autres conséquences de ces confiscations de territoires énoncées dans le rapport sont : la détérioration de la qualité de la nourriture (pénurie de produits frais), la diminution du taux de présence des enfants à l'école et une diminution de l'âge moyen des jeunes femmes mariées. La sécurité des enseignants et des étudiants n'est pas garantie car nombre d'écoles sont à l'intérieur de zones à accès limité, ce qui entraine la diminution de la qualité de l'enseignement et de la réussite scolaire.
Le bureau de la coordination des affaires humanitaires appelle Israël a quitté immédiatement ces zones occupées et à cesser tout agissements contraires au droit international.