Par ISM
Vers 16h le 18 août 2010, un groupe d’activistes internationaux a découvert qu’un grand nombre de colons israéliens grimpaient la « colline 18 » à Al-Buwayra, dans les faubourgs d’Hébron, où les colons ont installé un avant-poste en plein cœur du village, et depuis des années, ils harcèlent et attaquent systématiquement les Palestiniens qui y vivent. Le dit avant-poste a été récemment démoli par l’armée israélienne, déclenchant des émeutes et des représailles sur les Palestiniens, leurs biens et leur terre. Le lendemain de la démolition, les colons ont reconstruit l’avant-poste.
Hier après-midi, environ 100 colons ont marché – ou roulé dans des minibus – à travers le village et le long de la route qui mène à l’avant-poste et qui le relie à la colonie illégale Harzina ; une route interdite aux Palestiniens. Les colons portaient des pancartes avec des slogans en hébreu, et parlaient dans un mégaphone. Certains se sont arrêtés pour dire aux internationaux de partir, les insulter et les menacer de la « punition de Dieu » pour être présents.
Après s’être rassemblés à l’avant-poste, les colons ont marché à travers champs jusqu’à la Route 60, certains grimpant les collines presque jusqu’à trois maisons palestiniennes qui se trouvent au sommet de la Vallée Bakav. On a vu les colons jeter des pierres sur les moutons appartenant à des fermiers palestiniens locaux. Arrivés près de la Route 60, environ 50 personnes se sont rassemblées, ont fait un feu et ont brandi leurs pancartes. On a entendu de la musique et des discours par mégaphone.
La police et l’armée venaient juste d’arriver lorsque les cinq internationaux sont arrivés sur les lieux. Toute l’attention de la police s’est focalisée sur eux, un policier a pris leurs passeports, prétendant qu’il devait les vérifier. Alors que nous attendions du côté opposé de la route, en face des colons, un policier a prétendu que les activistes d’ISM n’étaient pas autorisés à être dans le secteur. A la question de savoir si c’était une zone militaire fermée, la police a répondu que oui, sortant deux documents qu’ils n’ont pas laissé voir aux internationaux. Ceux-ci ont été priés de partir, ce qu’il n’était pas question qu’ils fassent sans leurs passeports (toujours aux mains de la police).
Après avoir fait un point clair et vérifié que ce n’était pas nous qui violions la loi, nous avons demandé à la police de faire partir les colons de la terre palestinienne ; ce à quoi la police a répondu : « C’est la terre d’Israël, et il n’y a rien ici qui s’appelle terre palestinienne. » La Police a alors arrêté quelques voitures palestiniennes, obligé les conducteurs à en descendre et fouillé les passagers et le véhicule. On a pu voir six soldats marcher vers le haut de la vallée après que les colons soient descendus sur la route. Interrogée sur la raison de cette manœuvre, la police a répondu : « pour empêcher qu’il y ait des blessés », de même qu’elle a été incapable de fournir le document déclarant la « zone militaire fermée ».
Deux heures après, les colons ont commencé à quitter la zone en minibus. Les activistes d’ISM se sont rendus alors à Buwayra et ont passé la nuit chez une famille qui vit à côté de l’avant-poste, de peur qu’une émeute comme celle du 6 août, lorsque 100 colons ont attaqué la maison de la famille Sultan à coups de pierres, ne se reproduise.
Rien ne s’est passé, et il semble que la plupart des colons ait quitté Buwayra après leur manifestation. Selon les colons, la protestation marquait le 4ème anniversaire de ce qu’il appelle ‘le meurtre d’un colon dans un autre avant-poste, maintenant démoli, à Buwayra.’
Cette manifestation de colons fait suite à des semaines de violence et de harcèlement.
Hier après-midi, environ 100 colons ont marché – ou roulé dans des minibus – à travers le village et le long de la route qui mène à l’avant-poste et qui le relie à la colonie illégale Harzina ; une route interdite aux Palestiniens. Les colons portaient des pancartes avec des slogans en hébreu, et parlaient dans un mégaphone. Certains se sont arrêtés pour dire aux internationaux de partir, les insulter et les menacer de la « punition de Dieu » pour être présents.
Après s’être rassemblés à l’avant-poste, les colons ont marché à travers champs jusqu’à la Route 60, certains grimpant les collines presque jusqu’à trois maisons palestiniennes qui se trouvent au sommet de la Vallée Bakav. On a vu les colons jeter des pierres sur les moutons appartenant à des fermiers palestiniens locaux. Arrivés près de la Route 60, environ 50 personnes se sont rassemblées, ont fait un feu et ont brandi leurs pancartes. On a entendu de la musique et des discours par mégaphone.
La police et l’armée venaient juste d’arriver lorsque les cinq internationaux sont arrivés sur les lieux. Toute l’attention de la police s’est focalisée sur eux, un policier a pris leurs passeports, prétendant qu’il devait les vérifier. Alors que nous attendions du côté opposé de la route, en face des colons, un policier a prétendu que les activistes d’ISM n’étaient pas autorisés à être dans le secteur. A la question de savoir si c’était une zone militaire fermée, la police a répondu que oui, sortant deux documents qu’ils n’ont pas laissé voir aux internationaux. Ceux-ci ont été priés de partir, ce qu’il n’était pas question qu’ils fassent sans leurs passeports (toujours aux mains de la police).
Après avoir fait un point clair et vérifié que ce n’était pas nous qui violions la loi, nous avons demandé à la police de faire partir les colons de la terre palestinienne ; ce à quoi la police a répondu : « C’est la terre d’Israël, et il n’y a rien ici qui s’appelle terre palestinienne. » La Police a alors arrêté quelques voitures palestiniennes, obligé les conducteurs à en descendre et fouillé les passagers et le véhicule. On a pu voir six soldats marcher vers le haut de la vallée après que les colons soient descendus sur la route. Interrogée sur la raison de cette manœuvre, la police a répondu : « pour empêcher qu’il y ait des blessés », de même qu’elle a été incapable de fournir le document déclarant la « zone militaire fermée ».
Deux heures après, les colons ont commencé à quitter la zone en minibus. Les activistes d’ISM se sont rendus alors à Buwayra et ont passé la nuit chez une famille qui vit à côté de l’avant-poste, de peur qu’une émeute comme celle du 6 août, lorsque 100 colons ont attaqué la maison de la famille Sultan à coups de pierres, ne se reproduise.
Rien ne s’est passé, et il semble que la plupart des colons ait quitté Buwayra après leur manifestation. Selon les colons, la protestation marquait le 4ème anniversaire de ce qu’il appelle ‘le meurtre d’un colon dans un autre avant-poste, maintenant démoli, à Buwayra.’
Cette manifestation de colons fait suite à des semaines de violence et de harcèlement.