lundi 30 août 2010

Reconnaissance d’"Israël", désarmement de la Cisjordanie, et non aux réfugiés

29/08/2010  
Quelques jours avant l'ouverture de négociations directes entre « Israel » et l’Autorité palestinienne à Washington, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a mis en avant, ce dimanche, trois conditions avant tout accord, insistant sur la reconnaissance d'Israël "comme Etat du peuple juif". 
"Avant tout, il faut une reconnaissance d'Israël comme Etat du peuple juif et que l'accord stipule la fin du conflit ", a dit Netanyahu, et ce, lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement, au cours de laquelle il rappelé ces conditions, selon un communiqué officiel.  
Pour Netanyahu, une telle reconnaissance permettrait d'exclure des "demandes supplémentaires", en allusion à la revendication palestinienne d'un "droit de retour" en « Israël » des réfugiés de 1948. Telle est la deuxième condition.  
Le premier ministre israélien a en outre conditionné "des arrangements de sécurité concrets sur le terrain qui garantiront que ne se reproduira pas en Judée Samarie (Cisjordanie occupée) ce qui s'est passé au Liban et à Gaza après les retraits israéliens", en référence aux attaques anti-occupation à partir de ces territoires. 
Sur un ton provocateur, Netanyahu a estimé que si les Palestiniens acceptent ces conditions, « nous pourrons progresser en vue d'un règlement qui apportera la stabilité et la sécurité aux deux peuples ainsi que la stabilité à la région ». 
"Je suis conscient des difficultés et ne les minimise pas (...) Mais la question fondamentale est de savoir si la partie palestinienne est prête à avancer en vue d'une paix qui règlera le conflit pour des générations", a-t-il  ajouté.
Notons qu’il y a plus de quatre millions de réfugiés palestiniens, dans leur écrasante majorité des descendants des quelque 700.000 Palestiniens ayant été chassés de leur terre lors de l’usurpation de la Palestine ou la création de l’entité sioniste en 1948. 
Les Palestiniens ont toujours exigé qu' « Israël » reconnaisse un droit au retour des réfugiés dans ses frontières, conformément à la résolution 194 de l'Assemblée générale de l'ONU tout en acceptant d'en discuter des modalités.
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