30/08/2010
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a mis en avant hier les trois principes de tout accord de paix avec les Palestiniens avant la reprise début septembre de négociations directes à Washington sous les auspices du président Barack Obama. « Notre intention est d'avancer sérieusement et de façon responsable en vue d'un accord de paix (...) basé sur trois principes. Avant tout, il faut une reconnaissance d'Israël comme État du peuple juif et que l'accord stipule la fin du conflit », a déclaré le Premier ministre. M. Netanyahu a estimé qu'une telle reconnaissance permettrait d'exclure des « demandes supplémentaires », en allusion à la revendication palestinienne d'un « droit au retour » en Israël des réfugiés de 1948. Pour Israël, un retour en masse de réfugiés palestiniens mettrait en péril son caractère juif. « Il faut des arrangements de sécurité concrets sur le terrain qui garantiront que ne se reproduira pas en Judée-Samarie (Cisjordanie) ce qui s'est passé au Liban et à Gaza après les retraits israéliens » unilatéraux de 2000 et 2005, a-t-il ajouté en référence aux attaques anti-israéliennes à partir de ces territoires. « Je suis conscient des difficultés et ne les minimise pas (...) Mais la question fondamentale est de savoir si la partie palestinienne est prête à avancer en vue d'une paix qui règlera le conflit pour des générations », a encore dit le premier ministre.
Fait inhabituel, le chef du gouvernement israélien, qui entend s'impliquer personnellement dans la négociation avec le président palestinien Mahmoud Abbas, ne sera secondé par aucun ministre mais uniquement par des conseillers lors des pourparlers qui reprennent le 2 septembre après 20 mois de suspension. Il a désigné Yitzhak Molcho, un avocat, pour diriger l'équipe israélienne qui n'aura cependant pas de pouvoir de décision.
Fait inhabituel, le chef du gouvernement israélien, qui entend s'impliquer personnellement dans la négociation avec le président palestinien Mahmoud Abbas, ne sera secondé par aucun ministre mais uniquement par des conseillers lors des pourparlers qui reprennent le 2 septembre après 20 mois de suspension. Il a désigné Yitzhak Molcho, un avocat, pour diriger l'équipe israélienne qui n'aura cependant pas de pouvoir de décision.
Parallèlement, le vice-Premier ministre israélien, Silvan Shalom, a annoncé que le gouvernement israélien ne prolongera pas le moratoire partiel sur les implantations juives de Cisjordanie avant la reprise des discussions directes. M. Shalom a précisé que le chef du gouvernement avait promis que le Conseil des ministres serait saisi de la question, mais pas dans l'immédiat.
Les Palestiniens ont, de leur côté, averti qu'une reprise par Israël des activités de colonisation signerait l'arrêt immédiat des négociations. Ils exigent également la reconnaissance par Israël du droit au retour des réfugiés dans ses frontières, tout en acceptant d'en discuter des modalités.
En Jordanie, le roi Abdallah II, qui participera à Washington à la cérémonie précédant la reprise des négociations, a reçu à Amman le ministre israélien de la Défense Ehud Barak et prévenu que les négociations devraient être « abordées avec sérieux » pour avoir une chance d'aboutir. « La paix au Proche-Orient constitue un intérêt stratégique régional et international », a souligné le roi.
Mais alors que les négociations n'ont même pas encore débuté, des propos du chef spirituel du parti Shass, un des piliers de la coalition au pouvoir en Israël, provoquaient l'indignation des Palestiniens. « Que tous ces méchants qui haïssent Israël, comme Abou Mazen (Mahmoud Abbas), disparaissent de notre monde ! » a lancé le rabbin Ovadia Yossef dans son prêche hebdomadaire à Jérusalem. « Que Dieu les frappe de la peste ainsi que ces Palestiniens méchants et persécuteurs d'Israël. »
Le porte-parole de l'Autorité palestinienne, Ghassan Khatib, s'est indigné, dans un communiqué, de cette « incitation raciste » à la haine, exigeant un désaveu officiel du gouvernement israélien. Il s'est particulièrement alarmé dans un communiqué du fait que ces paroles provenaient « d'un dirigeant spirituel d'un parti au pouvoir, à la tête d'un mouvement en charge de l'éducation d'un quart de million d'élèves ».
Octogénaire, tenu pour un connaisseur exceptionnel de la Torah, le rabbin Yossef a coutume de s'adresser à ses ouailles dans un langage populaire décapant, qui mêle dictons, citations de textes sacrés et blagues aux dépens de ses adversaires.
Le bureau du Premier ministre a assuré dans un communiqué que les propos du rabbin « ne reflètent pas la conception de Benjamin Netanyahu ni la position du gouvernement » qui aspirent à un règlement avec les Palestiniens.
Les Palestiniens ont, de leur côté, averti qu'une reprise par Israël des activités de colonisation signerait l'arrêt immédiat des négociations. Ils exigent également la reconnaissance par Israël du droit au retour des réfugiés dans ses frontières, tout en acceptant d'en discuter des modalités.
En Jordanie, le roi Abdallah II, qui participera à Washington à la cérémonie précédant la reprise des négociations, a reçu à Amman le ministre israélien de la Défense Ehud Barak et prévenu que les négociations devraient être « abordées avec sérieux » pour avoir une chance d'aboutir. « La paix au Proche-Orient constitue un intérêt stratégique régional et international », a souligné le roi.
Mais alors que les négociations n'ont même pas encore débuté, des propos du chef spirituel du parti Shass, un des piliers de la coalition au pouvoir en Israël, provoquaient l'indignation des Palestiniens. « Que tous ces méchants qui haïssent Israël, comme Abou Mazen (Mahmoud Abbas), disparaissent de notre monde ! » a lancé le rabbin Ovadia Yossef dans son prêche hebdomadaire à Jérusalem. « Que Dieu les frappe de la peste ainsi que ces Palestiniens méchants et persécuteurs d'Israël. »
Le porte-parole de l'Autorité palestinienne, Ghassan Khatib, s'est indigné, dans un communiqué, de cette « incitation raciste » à la haine, exigeant un désaveu officiel du gouvernement israélien. Il s'est particulièrement alarmé dans un communiqué du fait que ces paroles provenaient « d'un dirigeant spirituel d'un parti au pouvoir, à la tête d'un mouvement en charge de l'éducation d'un quart de million d'élèves ».
Octogénaire, tenu pour un connaisseur exceptionnel de la Torah, le rabbin Yossef a coutume de s'adresser à ses ouailles dans un langage populaire décapant, qui mêle dictons, citations de textes sacrés et blagues aux dépens de ses adversaires.
Le bureau du Premier ministre a assuré dans un communiqué que les propos du rabbin « ne reflètent pas la conception de Benjamin Netanyahu ni la position du gouvernement » qui aspirent à un règlement avec les Palestiniens.