Par Stuart Littlewood
Le champion palestinien - leur Chevalier Blanc - se prépare à partir la semaine prochaine pour se battre à la table des négociations contre le Chevalier Noir du régime raciste et son gardien, le Grand Satan.
Les règles de la chevalerie ne seront pas appliquées, donc on ne doute pas du résultat.
Cependant, le Chevalier Blanc n'est pas aussi blanc ou courageux qu’il le semble. Désireux de respecter les volontés de son maître, Mahmoud Abbas est un pigeon complaisant.
Saeb Erekat et Mahmoud Abbas
A cette occasion, Obama a claqué des doigts de façon autoritaire et a annoncé qu'il voulait que les négociations directes commencent "bien avant" que le Chevalier Noir (alias le Premier ministre israélien Netanyahu) mette fin au gel partiel de la colonisation illégale dans un mois.
Et, soit dit en passant, les élections de mi-mandat aux Etats-Unis arrivent dans deux mois et Obama doit faire bonne impression.
Donc, Abbas a bondi.
Et Abbas a dépassé d'au moins 18 mois la date de faire ses valises quand il aurait dû démissionner de son poste présidentiel. Il a prolongé unilatéralement deux fois son mandat et a annulé les élections prévues. Il n'a pas de mandat populaire et continue de ternir le blason palestinien, entachant ainsi la seule démocratie au Moyen-Orient (Israël étant tout à fait autre chose : une ethnocratie).
Dans l’excitation, tout le monde a oublié que le Hamas est le pouvoir élu par voie démocratique en Palestine, même s’il a été consigné de force dans la Bande de Gaza par Abbas et sa bande armée par les Américains et leurs soutiens israéliens. Le Hamas n’est pas invité à la table des négociations, alors, de toute façon, quelle légitimité pourrait éventuellement avoir la rencontre ?
Aucune condition préalable sauf celles d'Israël
Les négociations vont avoir lieu alors qu'Israël continue à bombarder les civils palestiniens à Gaza, maintient son cruel blocus terrestre et maritime et assassine tous les humanitaires non armés qui navigue pour le briser, interdit les exportations, limite durement les déplacements à l’intérieur des Territoires occupés, procède à des démolitions de maisons, interdit l'accès aux universités et aux lieux de culte, et se comporte en général de manière brutale et barbare.
Israël n’a pas honoré ses précédents engagements de paix, et tout indique qu’il veut seulement étendre davantage ses frontières.
L'idée qu'il peut y avoir de véritables pourparlers dans ces conditions est une insulte à l'intelligence du monde civilisé. Abbas avait dit précédemment qu'il ne voyait pas beaucoup d'intérêt à parler, mais il a subi des pressions qui l’ont fait changer d'avis.
Netanyahu insiste lourdement sur le fait qu’il ne peut pas y avoir de conditions préalables alors qu’il s’active à poser les siennes, en excluant notamment tout retour des Palestiniens à Jérusalem-Est, qui, comme chacun sait appartient aux Palestiniens et est désignée comme étant leur capitale, et en refusant de prolonger la suspension temporaire de construction de colonies sur des terres volées.
La Palestine, comme toujours, est dirigée par des perdants. Le principal négociateur d'Abbas, Saeb Erekat, est décrit comme un éditeur de journal, mais il ne semble pas très habile à porter la cause palestinienne à l'attention des médias du monde extérieur.
Ses premiers tirs préviennent les Israéliens qu'ils doivent choisir entre "les colonies ou la paix ... qu’ils ne peuvent pas avoir les deux". Est-ce que cette balle magique d’Erekat désarçonnera le Chevalier Noir ?
Le Droit et la justice ne sont pas au menu
Netanyahu dirige une fragile coalition de gens de droite et de cinglés religieux. Il dit que s'il devait prolonger le moratoire sur les colonies, cela pourrait déclencher l'effondrement de son gouvernement.
Alors il doit continuer ses méthodes criminelles pour survivre.
Pour prouver que son sens de l'humour ne l'a pas encore abandonné, il poursuit en disant : "Nous venons aux pourparlers avec le désir sincère de parvenir à un accord de paix entre les deux peuples qui protégera les intérêts de la sécurité nationale d'Israël, pour qui le plus important est la sécurité."
Les intérêts de la sécurité nationale des Palestiniens sont, et ont toujours été, sans importance.
Et vous allez mourir de rire avec ce passage : "Il est maintenant temps pour les Palestiniens et les Etats arabes de saisir la main tendue d'Israël et d’essayer d’égaler l’engagement inébranlable de l'Etat juif pour la paix par des actions qui leur sont propres."
Un autre groupe pro-israélien, J-Street, affirme que les négociations pourraient être la dernière occasion de sauver la solution à deux Etats. "La fenêtre d'opportunité pour le progrès est brève et la dernière. Nous croyons que l'avenir d'Israël en tant que foyer juif et démocratique, pour ne pas mentionner les intérêts vitaux des Américains dans la région, sont en jeu", déclare le vice-président pour la Politique et la Stratégie de J-Street, en prétendant que les meilleurs intérêts de l'Amérique concordent avec l’expansionnisme raciste et illégal d'Israël.
De la façon dont l'Amérique se comporte au niveau international, on pourrait penser que le droit et la justice sont une sorte de plats d’un menu à la carte que l’on distribue au hasard ou pas du tout. Ou quelque chose que les Américains peuvent renvoyer en cuisine si leurs papilles gustatives ne les aiment pas.
C’est scandaleux que M. Netanyahou soit encouragé à penser que le respect de la loi est facultatif et, qu’en même temps, de nouvelles concessions peuvent être arrachées, sous la contrainte, à un peuple que les Israéliens ont opprimé et escroqué depuis 60 ans.
Selon des reportages, le groupe de pression pro-israélien, l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee), dans l’une de ses déclarations les plus farfelues à ce jour, a demandé à l'Autorité palestinienne de "renoncer à ses tentatives de longue date pour éviter de faire des choix difficiles à la table des négociations et de cesser l'incitation contre Israël à la maison et à l’étranger."
Du bavardage tout fait
Les négociations, bien sûr, n'ont rien à voir avec la paix. Elles ont tout à voir avec la cupidité, la domination et le vol de plus de terres. Le plan est d'avoir un leader palestinien faible dans un coin et de faire avec lui une partie de bras de fer afin de lui extorquer plus de concessions, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien.
Est-ce vraiment le bon moment pour se mettre à genou ou faire des courbettes devant quelqu'un d'aussi peu fiable qu’Obama ou d’aussi criminel que Netanyahou ?
C’est certainement une occasion de rester fidèle aux principes et passer au-dessus des médiateurs corrompus, en exposant des arguments palestiniens convaincants fermement ancrés dans le droit établi et la justice afin qu'il n'y ait pas de place à la dérobade et réclamer à la communauté internationale ces mêmes loi et justice qu'elle a approuvées.
Il faudrait donc une campagne de communication soigneusement planifiée et exécutée de manière professionnelle pour que le monde écoute, quelque chose que l'Autorité Palestinienne et l'OLP, sous Abbas, ont fatalement négligées.
Mais Abbas dit que c'est sa "responsabilité nationale" d’accepter les négociations. Ceux à Ramallah qui ont osé désapprouver ont été rapidement écrasés par ses hommes de main de la sécurité.
Abbas et Erekat appartiennent aux échecs minables du passé. Pour la Palestine, l'avenir doit commencer quelque part. Cela pourrait aussi bien être maintenant.
L’Amérique ne peut pas - non, ne veut pas - respecter le droit international ou les résolutions de l'ONU. Comme les Israéliens, les Américains ont un mépris cynique des droits de l'homme, sauf les leurs. Donc, cela va à l'encontre des notions de franc-jeu que de voir l'Amérique agir comme hôte et prétendre être un médiateur honnête.
Abbas ne devrait rien vouloir savoir. S'il ne peut pas être persuadé de se comporter selon les règles et partir, il devrait au moins choisir la solution du bavardage tout fait. Cela a été fait à l'ONU. Et l'ONU a traité Israël avec une générosité estomaquante aux dépens des Arabes, d'abord avec son cadeau du Plan de Partage de 1947 et plus tard avec l’acceptation des gains territoriaux d'Israël représentée par la "Ligne Verte" d’Armistice. Les Israéliens devraient accepter cette munificence stupéfiante avec une humilité convenable, et s’en contenter.
Obama ferait bien de reconnaître que les décisions ont déjà été prises. Elles sont inscrites dans les résolutions des Nations Unies, dans le droit international, les Conventions de Genève et dans la Déclaration universelle des droits de l'homme. Elles attendent d'être appliquées par les nations qui ont pris part à ces engagements solennels, y compris les États-Unis.
Alors s'il vous plaît, M. Obama, plus de bavardages. Arrêtez la parodie et faites votre devoir.
Gagnez ce prix de la paix. Ou rendez-le.
Les règles de la chevalerie ne seront pas appliquées, donc on ne doute pas du résultat.
Cependant, le Chevalier Blanc n'est pas aussi blanc ou courageux qu’il le semble. Désireux de respecter les volontés de son maître, Mahmoud Abbas est un pigeon complaisant.
Saeb Erekat et Mahmoud Abbas
A cette occasion, Obama a claqué des doigts de façon autoritaire et a annoncé qu'il voulait que les négociations directes commencent "bien avant" que le Chevalier Noir (alias le Premier ministre israélien Netanyahu) mette fin au gel partiel de la colonisation illégale dans un mois.
Et, soit dit en passant, les élections de mi-mandat aux Etats-Unis arrivent dans deux mois et Obama doit faire bonne impression.
Donc, Abbas a bondi.
Et Abbas a dépassé d'au moins 18 mois la date de faire ses valises quand il aurait dû démissionner de son poste présidentiel. Il a prolongé unilatéralement deux fois son mandat et a annulé les élections prévues. Il n'a pas de mandat populaire et continue de ternir le blason palestinien, entachant ainsi la seule démocratie au Moyen-Orient (Israël étant tout à fait autre chose : une ethnocratie).
Dans l’excitation, tout le monde a oublié que le Hamas est le pouvoir élu par voie démocratique en Palestine, même s’il a été consigné de force dans la Bande de Gaza par Abbas et sa bande armée par les Américains et leurs soutiens israéliens. Le Hamas n’est pas invité à la table des négociations, alors, de toute façon, quelle légitimité pourrait éventuellement avoir la rencontre ?
Aucune condition préalable sauf celles d'Israël
Les négociations vont avoir lieu alors qu'Israël continue à bombarder les civils palestiniens à Gaza, maintient son cruel blocus terrestre et maritime et assassine tous les humanitaires non armés qui navigue pour le briser, interdit les exportations, limite durement les déplacements à l’intérieur des Territoires occupés, procède à des démolitions de maisons, interdit l'accès aux universités et aux lieux de culte, et se comporte en général de manière brutale et barbare.
Israël n’a pas honoré ses précédents engagements de paix, et tout indique qu’il veut seulement étendre davantage ses frontières.
L'idée qu'il peut y avoir de véritables pourparlers dans ces conditions est une insulte à l'intelligence du monde civilisé. Abbas avait dit précédemment qu'il ne voyait pas beaucoup d'intérêt à parler, mais il a subi des pressions qui l’ont fait changer d'avis.
Netanyahu insiste lourdement sur le fait qu’il ne peut pas y avoir de conditions préalables alors qu’il s’active à poser les siennes, en excluant notamment tout retour des Palestiniens à Jérusalem-Est, qui, comme chacun sait appartient aux Palestiniens et est désignée comme étant leur capitale, et en refusant de prolonger la suspension temporaire de construction de colonies sur des terres volées.
La Palestine, comme toujours, est dirigée par des perdants. Le principal négociateur d'Abbas, Saeb Erekat, est décrit comme un éditeur de journal, mais il ne semble pas très habile à porter la cause palestinienne à l'attention des médias du monde extérieur.
Ses premiers tirs préviennent les Israéliens qu'ils doivent choisir entre "les colonies ou la paix ... qu’ils ne peuvent pas avoir les deux". Est-ce que cette balle magique d’Erekat désarçonnera le Chevalier Noir ?
Le Droit et la justice ne sont pas au menu
Netanyahu dirige une fragile coalition de gens de droite et de cinglés religieux. Il dit que s'il devait prolonger le moratoire sur les colonies, cela pourrait déclencher l'effondrement de son gouvernement.
Alors il doit continuer ses méthodes criminelles pour survivre.
Pour prouver que son sens de l'humour ne l'a pas encore abandonné, il poursuit en disant : "Nous venons aux pourparlers avec le désir sincère de parvenir à un accord de paix entre les deux peuples qui protégera les intérêts de la sécurité nationale d'Israël, pour qui le plus important est la sécurité."
Les intérêts de la sécurité nationale des Palestiniens sont, et ont toujours été, sans importance.
Et vous allez mourir de rire avec ce passage : "Il est maintenant temps pour les Palestiniens et les Etats arabes de saisir la main tendue d'Israël et d’essayer d’égaler l’engagement inébranlable de l'Etat juif pour la paix par des actions qui leur sont propres."
Un autre groupe pro-israélien, J-Street, affirme que les négociations pourraient être la dernière occasion de sauver la solution à deux Etats. "La fenêtre d'opportunité pour le progrès est brève et la dernière. Nous croyons que l'avenir d'Israël en tant que foyer juif et démocratique, pour ne pas mentionner les intérêts vitaux des Américains dans la région, sont en jeu", déclare le vice-président pour la Politique et la Stratégie de J-Street, en prétendant que les meilleurs intérêts de l'Amérique concordent avec l’expansionnisme raciste et illégal d'Israël.
De la façon dont l'Amérique se comporte au niveau international, on pourrait penser que le droit et la justice sont une sorte de plats d’un menu à la carte que l’on distribue au hasard ou pas du tout. Ou quelque chose que les Américains peuvent renvoyer en cuisine si leurs papilles gustatives ne les aiment pas.
C’est scandaleux que M. Netanyahou soit encouragé à penser que le respect de la loi est facultatif et, qu’en même temps, de nouvelles concessions peuvent être arrachées, sous la contrainte, à un peuple que les Israéliens ont opprimé et escroqué depuis 60 ans.
Selon des reportages, le groupe de pression pro-israélien, l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee), dans l’une de ses déclarations les plus farfelues à ce jour, a demandé à l'Autorité palestinienne de "renoncer à ses tentatives de longue date pour éviter de faire des choix difficiles à la table des négociations et de cesser l'incitation contre Israël à la maison et à l’étranger."
Du bavardage tout fait
Les négociations, bien sûr, n'ont rien à voir avec la paix. Elles ont tout à voir avec la cupidité, la domination et le vol de plus de terres. Le plan est d'avoir un leader palestinien faible dans un coin et de faire avec lui une partie de bras de fer afin de lui extorquer plus de concessions, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien.
Est-ce vraiment le bon moment pour se mettre à genou ou faire des courbettes devant quelqu'un d'aussi peu fiable qu’Obama ou d’aussi criminel que Netanyahou ?
C’est certainement une occasion de rester fidèle aux principes et passer au-dessus des médiateurs corrompus, en exposant des arguments palestiniens convaincants fermement ancrés dans le droit établi et la justice afin qu'il n'y ait pas de place à la dérobade et réclamer à la communauté internationale ces mêmes loi et justice qu'elle a approuvées.
Il faudrait donc une campagne de communication soigneusement planifiée et exécutée de manière professionnelle pour que le monde écoute, quelque chose que l'Autorité Palestinienne et l'OLP, sous Abbas, ont fatalement négligées.
Mais Abbas dit que c'est sa "responsabilité nationale" d’accepter les négociations. Ceux à Ramallah qui ont osé désapprouver ont été rapidement écrasés par ses hommes de main de la sécurité.
Abbas et Erekat appartiennent aux échecs minables du passé. Pour la Palestine, l'avenir doit commencer quelque part. Cela pourrait aussi bien être maintenant.
L’Amérique ne peut pas - non, ne veut pas - respecter le droit international ou les résolutions de l'ONU. Comme les Israéliens, les Américains ont un mépris cynique des droits de l'homme, sauf les leurs. Donc, cela va à l'encontre des notions de franc-jeu que de voir l'Amérique agir comme hôte et prétendre être un médiateur honnête.
Abbas ne devrait rien vouloir savoir. S'il ne peut pas être persuadé de se comporter selon les règles et partir, il devrait au moins choisir la solution du bavardage tout fait. Cela a été fait à l'ONU. Et l'ONU a traité Israël avec une générosité estomaquante aux dépens des Arabes, d'abord avec son cadeau du Plan de Partage de 1947 et plus tard avec l’acceptation des gains territoriaux d'Israël représentée par la "Ligne Verte" d’Armistice. Les Israéliens devraient accepter cette munificence stupéfiante avec une humilité convenable, et s’en contenter.
Obama ferait bien de reconnaître que les décisions ont déjà été prises. Elles sont inscrites dans les résolutions des Nations Unies, dans le droit international, les Conventions de Genève et dans la Déclaration universelle des droits de l'homme. Elles attendent d'être appliquées par les nations qui ont pris part à ces engagements solennels, y compris les États-Unis.
Alors s'il vous plaît, M. Obama, plus de bavardages. Arrêtez la parodie et faites votre devoir.
Gagnez ce prix de la paix. Ou rendez-le.