26/08/2010
Hier, les colons ont mis en demeure Benjamin Netanyahu de relancer la colonisation au risque de faire capoter les négociations directes de paix avec les Palestiniens qui reprennent le 2 septembre à Washington. Jaafar Ashtiyeh/AFP
Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a ironisé hier sur les maigres chances d'un accord lors des négociations directes de paix avec les Palestiniens. « Nous avons connu beaucoup d'événements festifs de ce genre », a moqué le ministre, chef du parti ultranationaliste Israël Beiteinou, citant les conférences de paix de Madrid en 1991 et Annapolis en 2007. « Qu'est-ce que nous avons fait au cours des 17 dernières années depuis Oslo (accords d'autonomie) ? Soudainement, nous allons parvenir à un accord de paix en un an ? » s'est étonné M. Lieberman, coutumier des pronostics pessimistes sur les chances d'un accord de paix.
La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton avait annoncé le 20 août la reprise, le 2 septembre à Washington, des négociations directes israélo-palestiniennes afin d'aboutir à un accord d'ici à un an. Hier, Nicolas Sarkozy a également estimé, devant la conférence des ambassadeurs réunis à Paris, qu'il était possible de signer un accord de paix « dans un délai d'un an ». Il a par ailleurs proposé que la France accueille la seconde conférence internationale d'aide au peuple palestinien.
La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton avait annoncé le 20 août la reprise, le 2 septembre à Washington, des négociations directes israélo-palestiniennes afin d'aboutir à un accord d'ici à un an. Hier, Nicolas Sarkozy a également estimé, devant la conférence des ambassadeurs réunis à Paris, qu'il était possible de signer un accord de paix « dans un délai d'un an ». Il a par ailleurs proposé que la France accueille la seconde conférence internationale d'aide au peuple palestinien.
M. Lierberman s'est récemment heurté à plusieurs reprises au Premier ministre Benjamin Netanyahu, l'accusant notamment de le tenir à l'écart d'importantes décisions diplomatiques. M. Netanyahu a estimé de son côté dimanche qu' « un accord de paix avec les Palestiniens était difficile, mais possible ».
M. Lieberman a par ailleurs indiqué « ne voir aucune raison » de prolonger le moratoire partiel de 10 mois de la colonisation en Cisjordanie au-delà de l'échéance du 26 septembre. Il s'est dit favorable à l'idée, avancée notamment par des ministres du courant le plus modéré du Likoud, le parti de M. Netanyahu, tels que Michaël Eytan (chargé des services publics) ou Dan Meridor (chargé des services secrets), d'une reprise de la construction concentrée essentiellement dans les blocs d'implantation qu'Israël compte conserver aux termes d'un accord final.
M. Lieberman a par ailleurs indiqué « ne voir aucune raison » de prolonger le moratoire partiel de 10 mois de la colonisation en Cisjordanie au-delà de l'échéance du 26 septembre. Il s'est dit favorable à l'idée, avancée notamment par des ministres du courant le plus modéré du Likoud, le parti de M. Netanyahu, tels que Michaël Eytan (chargé des services publics) ou Dan Meridor (chargé des services secrets), d'une reprise de la construction concentrée essentiellement dans les blocs d'implantation qu'Israël compte conserver aux termes d'un accord final.
Les colons ont pour leur part exigé une relance totale de la colonisation. « Impossible de se payer de mots, c'est littéralement l'heure du jugement pour notre Premier ministre et son gouvernement », a affirmé à l'AFP Naftali Bennet, chef de Yesha, la principale organisation de colons. Il a annoncé le lancement dans les prochains jours « d'une campagne très agressive, au niveau politique et dans la rue, pour contraindre le gouvernement à être fidèle au mandat qu'il a reçu de la majorité de l'opinion ».
L'Autorité palestinienne, qui s'est résolue sous intense pression américaine à participer aux négociations sans avoir obtenu les garanties qu'elle espérait, a prévenu que la reprise de la colonisation en signerait l'arrêt immédiat. Signe de la tension régnant en Cisjordanie après la décision difficile du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (Ceolp) d'accepter l'invitation aux pourparlers, les forces de sécurité palestiniennes ont interdit une conférence à Ramallah contre la reprise des discussions, selon des témoins. Plusieurs dizaines de membres des forces de sécurité palestiniennes sont entrés dans la salle où se tenait la conférence, organisée par des factions de l'OLP et des indépendants, parallèlement à un rassemblement similaire à Gaza.
L'Autorité palestinienne, qui s'est résolue sous intense pression américaine à participer aux négociations sans avoir obtenu les garanties qu'elle espérait, a prévenu que la reprise de la colonisation en signerait l'arrêt immédiat. Signe de la tension régnant en Cisjordanie après la décision difficile du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (Ceolp) d'accepter l'invitation aux pourparlers, les forces de sécurité palestiniennes ont interdit une conférence à Ramallah contre la reprise des discussions, selon des témoins. Plusieurs dizaines de membres des forces de sécurité palestiniennes sont entrés dans la salle où se tenait la conférence, organisée par des factions de l'OLP et des indépendants, parallèlement à un rassemblement similaire à Gaza.