17 août 2010
Depuis qu’il existe, soit depuis 2003, les rapports du Quartette avec Israël ont toujours paru simples. C’est rien côté israélien, sinon une certaine conciliation avec ce dernier. La première fois, soit en 2003, quand ce forum s’engageait pour la création d’un Etat palestinien en 2005, ce qui n’a jamais eu lieu, et qu’il avait appelé à l’arrêt de la colonisation israélienne, Israël avait opposé un refus catégorique. Ses dirigeants ont même pris soin de réécrire la feuille de route avant de donner leur accord. La situation se répète puisqu’Israël persiste dans sa position en rejetant par avance – insiste-t-il – toute condition que pourrait poser le Quartette pour relancer des négociations directes avec les Palestiniens, notamment sous forme d’un gel de la colonisation en Cisjordanie.
C’est pourtant le moins que puisse demander le Quartette (Etats-Unis, Russie, l’Union européenne et l’ONU), alors même que sa position est en-deçà des résolutions et conventions internationales, lesquelles ne se contentent pas de déclarer illégales ces colonies, mais appellent à leur démantèlement. Et l’on se demande dans un tel contexte pourquoi une telle précaution, et pourquoi l’ONU en est-elle aussi à siéger au sein du Quartette. La question ne devrait pas être aussi complexe qu’il se dit, et pourquoi le serait-elle quand des questions encore plus ardues ont été solutionnées ?
Le Quartette, auteur d’un communiqué sur la question de la colonisation au mois de mars dernier, est ainsi défié, tout d’abord de produire un communiqué, mais aussi de réitérer en quelque sorte cette position. Le fera-t-il alors que les Palestiniens, pressés d’ouvrir des négociations directes avec Israël en vue d’un règlement — alors que ne se dessine aucune perspective — , veulent au minimum la réaffirmation d’une position de principe ? Et le constat est facile pour eux : « Israël démontre qu’il rejette un processus de paix sérieux », a ainsi affirmé Saëb Erakat, le chef négociateur palestinien.
Dans ce communiqué, le Quartette devrait, selon les médias, appeler Israël à prolonger la période de 10 mois de gel partiel de la colonisation en Cisjordanie, qui doit expirer le 26 septembre, tout en fixant une limite de temps, d’un à deux ans, pour parvenir à un accord sur la création d’un Etat palestinien à la suite d’un retrait israélien aux frontières de 1967. Quel paradoxe !
Ou plutôt le Quartette ne craint pas la contradiction, voire la contrariété dans ses projets, acceptant de s’éloigner de positions découlant de règles connues et mondialement acceptées normalement. Que signifient ces questions de gel, ou encore des concepts dangereux comme la croissance naturelle des colonies. La magie du verbe pour transformer en légal ce qui ne l’est en aucune manière. Au regard de sa composante, il n’avait pas à tergiverser, en jouant sur les mots et sur le temps. Les choses n’ont jamais été aussi claires avec les Israéliens, et depuis toujours. Ils ont fait de la satisfaction des droits nationaux des Palestiniens, ce que eux-mêmes, toutes tendances confondues, appellent les questions consensuelles.
En d’autres termes, pas de retrait israélien des territoires palestiniens, et pas d’Etat palestinien indépendant disposant de tous les symboles de souveraineté. Et là, la question est bien simple : que fera le Quartette ?
Par C’est pourtant le moins que puisse demander le Quartette (Etats-Unis, Russie, l’Union européenne et l’ONU), alors même que sa position est en-deçà des résolutions et conventions internationales, lesquelles ne se contentent pas de déclarer illégales ces colonies, mais appellent à leur démantèlement. Et l’on se demande dans un tel contexte pourquoi une telle précaution, et pourquoi l’ONU en est-elle aussi à siéger au sein du Quartette. La question ne devrait pas être aussi complexe qu’il se dit, et pourquoi le serait-elle quand des questions encore plus ardues ont été solutionnées ?
Le Quartette, auteur d’un communiqué sur la question de la colonisation au mois de mars dernier, est ainsi défié, tout d’abord de produire un communiqué, mais aussi de réitérer en quelque sorte cette position. Le fera-t-il alors que les Palestiniens, pressés d’ouvrir des négociations directes avec Israël en vue d’un règlement — alors que ne se dessine aucune perspective — , veulent au minimum la réaffirmation d’une position de principe ? Et le constat est facile pour eux : « Israël démontre qu’il rejette un processus de paix sérieux », a ainsi affirmé Saëb Erakat, le chef négociateur palestinien.
Dans ce communiqué, le Quartette devrait, selon les médias, appeler Israël à prolonger la période de 10 mois de gel partiel de la colonisation en Cisjordanie, qui doit expirer le 26 septembre, tout en fixant une limite de temps, d’un à deux ans, pour parvenir à un accord sur la création d’un Etat palestinien à la suite d’un retrait israélien aux frontières de 1967. Quel paradoxe !
Ou plutôt le Quartette ne craint pas la contradiction, voire la contrariété dans ses projets, acceptant de s’éloigner de positions découlant de règles connues et mondialement acceptées normalement. Que signifient ces questions de gel, ou encore des concepts dangereux comme la croissance naturelle des colonies. La magie du verbe pour transformer en légal ce qui ne l’est en aucune manière. Au regard de sa composante, il n’avait pas à tergiverser, en jouant sur les mots et sur le temps. Les choses n’ont jamais été aussi claires avec les Israéliens, et depuis toujours. Ils ont fait de la satisfaction des droits nationaux des Palestiniens, ce que eux-mêmes, toutes tendances confondues, appellent les questions consensuelles.
En d’autres termes, pas de retrait israélien des territoires palestiniens, et pas d’Etat palestinien indépendant disposant de tous les symboles de souveraineté. Et là, la question est bien simple : que fera le Quartette ?