Publié le 16-08-2010
De Vichy à Tel Aviv, même combat, pourrait-on dire au regard des lois sur le mariage dans l’Etat hébreu, et des certificats exigés pour avoir le droit de se marier.
Hillary Rubin a quitté les Etats-Unis pour émigrer en Israël en 2006 et exaucer ainsi "un rêve ancestral". Bien mal lui en prit.Bien que descendant d’une famille sioniste, cette petite nièce de Nahum Sokolov, s’est vu demander de prouver sa judéité sur quatre générations maternelles.
La jeune femme étudiante en relations internationales, a eu beau rétorquer que certaines personnes de cette lignée étaient des rescapés des camps de concentration et que leurs actes de naissance étaient impossibles à retrouver, elle s’est fait envoyer dans les cordes.
Elle est revenue à la charge avec des attestations de 5 rabbins, mais le rabbinat d’Herzlya s’est montré intraitable, exigeant les contrats de mariage religieux de ses ancêtres, ainsi que les actes de naissance et de décès de sa mère, sa grand-mère, son arrière grand-mère, ainsi que son arrière arrière grand-mère !
"Je suis furieuse et je comprends mieux pourquoi bon nombre de mes amis anglo-saxons ont quitté ce pays", a-t-elle déclaré à la presse, en précisant qu’elle observait le shabbat, mangeait kasher, et que ses grand-parents qui avaient été persécutés en raison de leur judaïsme, devaient se retourner dans leurs tombes.
Quand on sait que le mariage civil n’existe pas en Israël, la jeune femme n’a désormais d’autre solution, si elle tient à rester vivre dans un pays qui instaure de telles lois, qu’aller se marier à l’étranger (en général à Chypre) ou bien à passer par les fourches caudines d’un tribunal rabbinique israélien chargé de déterminer si son judaïsme est réellement kasher.
Source :
http://www.haaretz.com/print-edition/news/sokolow-s-niece-not-jewish-enough-to-marry-here-1.304882
CAPJPO-EuroPalestine