06 juillet 2010
Le président des Etats-Unis, Barack Obama, reçoit ce mardi 6 juillet le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, pour lui parler processus de paix et colonisation. Il pourra lui procurer, s’il ne l’a pas déjà, le dernier rapport de l’organisation de défense des droits de l’homme israélienne B’tselem selon lequel la superficie des terres controlée par les colonies israéliennes dépasse 42% de la Cisjordanie. Le rapport assure également que 21% des terres occupées par ces colonies ont été confisquées à des Palestiniens.
En revanche, M. Obama s’efforcera sans doute de faire disparaître de la Maison Blanche le New York Times du jour et plus précisément un article qui indique qu’une quarantaine d’organisations américaines mettent à profit la législation américaine (le mécanisme de dons permettant des déductions fiscales) pour collecter des centaines de millions de dollars au profit de la colonisation (un sujet déjà traité par de nombreux blogs, voir ici et là ) .
Le New York Times publie à l’appui de son enquête une carte (voir ci-dessous) qui montre que les organisations les plus radicales d’un point vue idéologique investissent dans les colonies isolées de Cisjordanie rebaptisée Judée Samarie (qui ne seront donc pas annexées à Israël dans le cadre d’un accord de paix, au contraire des “blocs” situés le long de la “clôture” érigée en territoire palestinien) ou bien à Jérusalem-Est, l’un des principaux enjeux du conflit.
L’enquête du New York Times permet de croiser des figures déjà évoquées ici, comme Irving Moskowitz , l’un des financiers de la colonisation à Jérusalem-Est (grâce aux profits du jeu), un lobbyiste déchu, Jack Abramoff , ou bien le révérend John Hagee , représentatif des chrétiens fondamentalistes qui ont conclu une alliance tactique avec le nationalisme religieux juif.