Par Émile Khoury | 02/07/2010
Le négociateur en chef palestinien Saëb Oreikat avertit les Israéliens qu'ils risquent, selon ses termes, « d'éprouver bien des sueurs froides », si la solution des deux États n'est pas adoptée avant la fin de l'année. Il précise que « l'Autorité palestinienne n'aura plus lieu d'être si elle ne parvient pas à édifier un État ». Et il annonce que l'Autorité a la ferme intention, en cas de persistance du blocage israélien, d'en appeler au Conseil de sécurité des Nations unies en septembre prochain, pour en exiger une résolution officielle reconnaissant un État palestinien dans les frontières du 4 juin 1967. Oreikat prévoit que des États européens reconnaîtront ces frontières dès le mois prochain. Il indique enfin que l'émissaire américain George Mitchell planche actuellement sur les questions de la sécurité et des frontières des deux États.
Des diplomates estiment, de leur côté, que le récent sommet américano-saoudien a pu déboucher sur des résultats consistants pour la relance des négociations régionales. Cela sur base du postulat qui veut que seule une paix équitable peut assurer la sécurité et la stabilité de tous les pays.
Bien entendu, le roi Abdallah d'Arabie saoudite continue à défendre l'initiative de paix qu'il avait lui-même élaborée et que le sommet arabe de Beyrouth a entérinée en 2002. Il souligne cependant que cette offre ne peut évidemment pas être maintenue indéfiniment. Et qu'il est grand temps qu'Israël y réponde.
En réalité, l'État hébreu s'est déjà prononcé. Il refuse de restituer les territoires arabes et palestiniens qu'il occupe encore, d'arrêter les colonisations en Cisjordanie ou la judaïsation de Jérusalem.
Dès lors, poursuivent les diplomates cités, le souverain wahhabite œuvre à préparer un sommet arabe qui débouche sur un plan concret pour contrer Israël. Et non, comme de coutume, sur un communiqué final qui ne serait qu'une dissertation littéraire. C'est pour préparer la réussite de ce sommet que le roi Abdallah a tenu à s'entretenir avec le président Obama. Étant entendu que seuls les États-Unis restent en mesure d'amener Israël à composition, et à la table des négociations. Étant entendu, également, que l'Occident tout entier a grandement intérêt à ce qu'à travers une paix juste, le Moyen-Orient se stabilise enfin.
À l'approche saoudienne, le président Obama a répondu en affirmant qu'il est fermement déterminé à relancer avec force le processus de paix. Ajoutant qu'il est extrêmement important de voir s'édifier un État palestinien aux côtés de l'État hébreu. Sans oublier de mentionner que les pourparlers syro-israéliens doivent reprendre sous peu, parallèlement à l'ouverture de négociations libano-israéliennes. La Maison-Blanche observe, en outre, que le règlement du conflit israélo-arabe et israélo-palestinien faciliterait la stabilisation en profondeur de la contrée tout entière, du Yémen au Pakistan en passant par l'Irak, l'Afghanistan, le Golfe et l'Iran. Ce que certifie le général Petraeus, nouveau commandant en chef des forces de l'OTAN en Afghanistan, pour qui une paix régionale serait le meilleur bouclier aussi bien pour les intérêts des États-Unis que pour leurs soldats. De son côté, Jeffrey Feltman, sous-secrétaire d'État US pour les Affaires du Proche-Orient, estime que la relance du processus de paix permettrait de priver l'Iran d'une importante carte de « subversion régionale », selon ses termes. Il ajoute que les USA, et leurs alliés, sont engagés à fond pour la paix, ne transigeront pas, et ne laisseront personne atermoyer.
Cela étant, face à l'obstination israélienne, beaucoup doutent que Mitchell ait des chances sérieuses de percer. Et encore plus qu'un sommet arabe force Israël à composer. Ils pensent qu'il faut, à l'horizon 2011, une nouvelle conférence internationale de paix, pour dénouer l'écheveau. La diplomatie russe s'activerait depuis quelque temps à cet effet. L'ordre du jour virtuel s'articulerait autour des conclusions de la commission Baker-Hamilton, qui met particulièrement l'accent sur le risque d'une anarchie catastrophique se déclarant en Irak, pour s'étendre ailleurs, en cas d'impasse dans les efforts de paix au Moyen-Orient.
Des diplomates estiment, de leur côté, que le récent sommet américano-saoudien a pu déboucher sur des résultats consistants pour la relance des négociations régionales. Cela sur base du postulat qui veut que seule une paix équitable peut assurer la sécurité et la stabilité de tous les pays.
Bien entendu, le roi Abdallah d'Arabie saoudite continue à défendre l'initiative de paix qu'il avait lui-même élaborée et que le sommet arabe de Beyrouth a entérinée en 2002. Il souligne cependant que cette offre ne peut évidemment pas être maintenue indéfiniment. Et qu'il est grand temps qu'Israël y réponde.
En réalité, l'État hébreu s'est déjà prononcé. Il refuse de restituer les territoires arabes et palestiniens qu'il occupe encore, d'arrêter les colonisations en Cisjordanie ou la judaïsation de Jérusalem.
Dès lors, poursuivent les diplomates cités, le souverain wahhabite œuvre à préparer un sommet arabe qui débouche sur un plan concret pour contrer Israël. Et non, comme de coutume, sur un communiqué final qui ne serait qu'une dissertation littéraire. C'est pour préparer la réussite de ce sommet que le roi Abdallah a tenu à s'entretenir avec le président Obama. Étant entendu que seuls les États-Unis restent en mesure d'amener Israël à composition, et à la table des négociations. Étant entendu, également, que l'Occident tout entier a grandement intérêt à ce qu'à travers une paix juste, le Moyen-Orient se stabilise enfin.
À l'approche saoudienne, le président Obama a répondu en affirmant qu'il est fermement déterminé à relancer avec force le processus de paix. Ajoutant qu'il est extrêmement important de voir s'édifier un État palestinien aux côtés de l'État hébreu. Sans oublier de mentionner que les pourparlers syro-israéliens doivent reprendre sous peu, parallèlement à l'ouverture de négociations libano-israéliennes. La Maison-Blanche observe, en outre, que le règlement du conflit israélo-arabe et israélo-palestinien faciliterait la stabilisation en profondeur de la contrée tout entière, du Yémen au Pakistan en passant par l'Irak, l'Afghanistan, le Golfe et l'Iran. Ce que certifie le général Petraeus, nouveau commandant en chef des forces de l'OTAN en Afghanistan, pour qui une paix régionale serait le meilleur bouclier aussi bien pour les intérêts des États-Unis que pour leurs soldats. De son côté, Jeffrey Feltman, sous-secrétaire d'État US pour les Affaires du Proche-Orient, estime que la relance du processus de paix permettrait de priver l'Iran d'une importante carte de « subversion régionale », selon ses termes. Il ajoute que les USA, et leurs alliés, sont engagés à fond pour la paix, ne transigeront pas, et ne laisseront personne atermoyer.
Cela étant, face à l'obstination israélienne, beaucoup doutent que Mitchell ait des chances sérieuses de percer. Et encore plus qu'un sommet arabe force Israël à composer. Ils pensent qu'il faut, à l'horizon 2011, une nouvelle conférence internationale de paix, pour dénouer l'écheveau. La diplomatie russe s'activerait depuis quelque temps à cet effet. L'ordre du jour virtuel s'articulerait autour des conclusions de la commission Baker-Hamilton, qui met particulièrement l'accent sur le risque d'une anarchie catastrophique se déclarant en Irak, pour s'étendre ailleurs, en cas d'impasse dans les efforts de paix au Moyen-Orient.