[ 14/06/2010 - 00:34 ] |
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Gaza – CPI Les élèves de la bande de Gaza souffrent directement du blocus. Les examens de fin d’année commencent et les élèvent dont en particulier les lycéens ressentent durement la coupure d’électricité, conséquence directe du blocus imposé par les forces israéliennes d'occupation depuis quatre ans. La lycéenne Asma Ahmed dit à l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que le BAC reste une étape charnière dans la vie d’un jeune, une étape qui dessine tout un avenir. Elle vit ces jours-ci un fort état d'angoisse : les heures de coupure d’électricité sont plus importantes qu’auparavant. Comment peut-on réviser ses cours et puis passer les examens ? C’est le cas d’Asma, mais aussi celui de plus 32 mille lycéens de la bande de Gaza qui ont commencé leurs épreuves le samedi 12 juin. Manque de concentration Hatem Hamdan est un lycéen en filière scientifique ; il se trouve obligé de réviser la nuit, loin du bruit du jour. Mais le soir, l’électricité fait défaut ; et les générateurs des voisins font tant de bruit que la concentration tarde à venir. Coupure longue et quotidienne En moyenne, l’électricité était coupée huit heures par jour. Cependant, ces derniers jours, elle est montée à plus de dix heures par jour ; manque de chance pour ces pauvres lycéens. Le lycéen Khaled Abdou Al-Azeez a même peur pour sa santé psychologique, la pression étant trop forte. Sa volonté de réussir est très forte ; la volonté toute seule est-elle suffisante ? Sa famille a essayé d’arranger cela en lui offrant un générateur. Mais celui-ci tombe lui aussi souvent en panne, et quand il marche, il fait du bruit. Il vaut mieux le laisser tomber, dit-il. Malgré leurs dangers, laissant de nombreuses victimes, et leur bruit, les générateurs chinois se répandent partout dans la bande de Gaza pour répondre à la crise d’électricité commencée en 2006. A cette époque, l’aviation de l’occupation israélienne a bombardé la centrale électrique. Puis le blocus et le manque de carburant ne viennent pas pour arranger l’affaire. L’été et le Bac Le responsable des relations publiques de la société de distribution d’électricité de la bande de Gaza Jamel Al-Dirdsaoui remarque que dans cette saison de chaleur, la consommation d’électricité augmente ; puis il y a ce manque affreux de carburant. Et l’autorité de Ramallah y est pour quelque chose. Il appelle le monde à travailler sérieusement pour assurer l’électricité aux habitants de la bande de Gaza, en particulier en ces temps d’examens. Il faut traiter ces examens comme une urgence. Nos lycéens et leur avenir sont d’une importance vitale pour la patrie. Des solutions possibles ? Le responsable ajoute avec amertume que la société de distribution ne pourra faire grand-chose. C’est aux citoyens de faire de l’économie et le bon usage, avec ce temps de chaleur. Il a appelé cependant à fournir plus de carburant pour sauver la situation au niveau humaine comme au niveau de l’éducation. Il faut des projets vitaux pour trouver une solution à cette crise d’électricité, comme fournir à l’unique centrale de Gaza du gaz égyptien. En somme, le problème des lycéens reste une de ces centaines de problèmes que la crise d’électricité en particulier et le blocus en général provoquent. |