Par ISM
En réaction au bouclage de la Cisjordanie, aux restrictions d’entrée à la Mosquée al-Aqsa et aux provocations israéliennes continues, des manifestations ont eu lieu partout à Jérusalem Est. La police et l’armée ont essayé, à coup de grenades à percussion, lacrymogènes, balles caoutchouc-acier et agressions physiques, de réprimer les démonstrations palestiniennes de mépris de l’occupation. Des confrontations ont eu lieu à Isawiya et Wadi-Joz. Au moins 100 manifestants ont été blessés (dont 25 grièvement) et plus de 70 arrêtés.
Une atmosphère menaçante flottait mardi sur la Vieille Ville. Les boutiques fermées et les regards anxieux remplaçaient l’animation habituelle du quartier musulman. Le bouclage de la Vieille ville ne visait que les Palestiniens qui voulaient aller prier au lieu saint. Les touristes et les écoliers israéliens étaient autorisés, eux, à circuler librement à l’intérieur des murs de la cité.
Interrogés sur la raison de l’accès limité au quartier musulman, la plupart des touristes répondaient que c’était à cause du Hamas. Aucune évocation de l’emprisonnement des Palestiniens en Cisjordanie. Questionnés plus avant, la plupart des touristes ont répondu que le Hamas était furieux parce que « les musulmans pensent qu’ils ont un droit sur le lieu saint ‘disputé’. » Les notions de justice, de liberté religieuse et d’accès sans entrave au troisième lieu saint d’une religion ne furent jamais évoquées.
Bien qu’une très grande rage se soit exprimée dignement et sans violence ce jour-là, ces touristes n’en ont pas eu connaissance. Des milliers de policiers en tenue anti-émeute et de soldats avec des fusils automatiques se sont assuré que toute expression non violente de cette colère soit immédiatement réprimée. Tandis que les touristes prenaient des photos et se promenaient autour des fusils et de ceux qui les portaient, des hommes se sont alignés pour prier à l’extérieur d’AlAqsa et de l’autre côté de la rue de la Vieille Ville.
Les Palestiniens étaient menottés par des policiers en civil (photo ci-dessus), et les arrestations passaient inaperçus pour des yeux non avertis.
Au coucher du soleil, les signes de résistance étaient toujours visibles à Iwawiya. Pneus incendiés, barricades et des jeunes placés aux endroits stratégiques. Pour eux, la journée a été longue. Leur manifestation non violente a commencé vers 7h du matin et ne s’est terminée qu’avec le soleil. Et ce fut pareil à Wadi Joz.
Cependant, le prix humain à payer fut très lourd. La répression violente de l’armée et de la police israélienne a fait de nombreux blessés parmi une population qui ne demande que la justice sur sa terre où elle est prisonnière et où l’expression spirituelle et religieuse de sa culture, dans des lieux qui lui sont si chers, lui est interdite.
Des activistes de la solidarité internationale ont rendu visite aux manifestants blessés dans les affrontements entre les Palestiniens de Jérusalem et les forces d’occupation israélienne à l’hôpital Al-Makasad, dont Muhammad Ibrahim Afanih, 16 ans, d’Abu Dis, et un jeune garçon de 14 ans, d’Al-Ram. Ce dernier, qui a tenu à rester anonyme, a reçu une balle caoutchouc-acier qui lui a arraché un doigt, alors que les jeunes manifestants étaient pris en embuscade par les soldats israéliens dans les rues du quartier Ar-Ram. Afanih a été blessé la jambe par balle, lorsque les forces militaires ont tiré sur les manifestants à Abu Dis. Il a alors été attaqué par 4 soldats, qui ont continué à le frapper alors qu’il était à terre, et qui a dû attendre un quart d’heure avant que les soldats n’appellent une ambulance. Celle-ci a été arrêtée au checkpoint Zayeam pendant quinze autres minutes, pendant qu’Afanih continuait de saigner, avant que le véhicule n’ait la permission de venir le chercher pour l’emmener à l’hôpital Al-Makasad. Afanih est l’un des dix blessés du quartier Abu Dis. Il a raconté que les soldats avaient fait usage de grenades assourdissantes, lacrymogènes, de balles caoutchouc-acier et de balles réelles contre les manifestants. Il sera opéré demain et restera à l’hôpital une semaine.
Les Palestiniens étaient menottés par des policiers en civil (photo ci-dessus), et les arrestations passaient inaperçus pour des yeux non avertis.
Au coucher du soleil, les signes de résistance étaient toujours visibles à Iwawiya. Pneus incendiés, barricades et des jeunes placés aux endroits stratégiques. Pour eux, la journée a été longue. Leur manifestation non violente a commencé vers 7h du matin et ne s’est terminée qu’avec le soleil. Et ce fut pareil à Wadi Joz.
Cependant, le prix humain à payer fut très lourd. La répression violente de l’armée et de la police israélienne a fait de nombreux blessés parmi une population qui ne demande que la justice sur sa terre où elle est prisonnière et où l’expression spirituelle et religieuse de sa culture, dans des lieux qui lui sont si chers, lui est interdite.
Des activistes de la solidarité internationale ont rendu visite aux manifestants blessés dans les affrontements entre les Palestiniens de Jérusalem et les forces d’occupation israélienne à l’hôpital Al-Makasad, dont Muhammad Ibrahim Afanih, 16 ans, d’Abu Dis, et un jeune garçon de 14 ans, d’Al-Ram. Ce dernier, qui a tenu à rester anonyme, a reçu une balle caoutchouc-acier qui lui a arraché un doigt, alors que les jeunes manifestants étaient pris en embuscade par les soldats israéliens dans les rues du quartier Ar-Ram. Afanih a été blessé la jambe par balle, lorsque les forces militaires ont tiré sur les manifestants à Abu Dis. Il a alors été attaqué par 4 soldats, qui ont continué à le frapper alors qu’il était à terre, et qui a dû attendre un quart d’heure avant que les soldats n’appellent une ambulance. Celle-ci a été arrêtée au checkpoint Zayeam pendant quinze autres minutes, pendant qu’Afanih continuait de saigner, avant que le véhicule n’ait la permission de venir le chercher pour l’emmener à l’hôpital Al-Makasad. Afanih est l’un des dix blessés du quartier Abu Dis. Il a raconté que les soldats avaient fait usage de grenades assourdissantes, lacrymogènes, de balles caoutchouc-acier et de balles réelles contre les manifestants. Il sera opéré demain et restera à l’hôpital une semaine.