16/03/2010
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors de la session de la Knesset, hier. Jim Hollander/Pool/AFP
En colère, les Palestiniens préviennent qu'aucune négociation n'aura lieu sans le gel de la colonisation.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, confronté à la pire crise de confiance avec Washington, a répondu hier aux critiques en affirmant qu'Israël « continuera à construire » dans Jérusalem-Est. « La construction continuera à Jérusalem, comme cela a été le cas pendant ces 42 dernières années », y compris dans le secteur à majorité arabe annexé en 1967, a déclaré M. Netanyahu devant le groupe parlementaire de son parti, le Likoud (droite).
Cette annonce a provoqué une réponse quasi immédiate des Palestiniens, qui ont prévenu qu'aucune négociation n'aurait lieu sans gel de la colonisation. « Cette politique ne crée pas l'atmosphère appropriée pour la reprise du processus de paix », a déclaré à l'AFP Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, en visite au Caire, a pour sa part estimé que la décision israélienne « met en danger » la tenue de pourparlers israélo-palestiniens. De son côté, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, a estimé que la dernière annonce israélienne démontre « l'inconscience » de l'État hébreu et sa volonté de contrecarrer les efforts de paix. Il a toutefois spécifié que les prises de position de Washington avaient un impact limité en l'absence de « mesures » concrètes en réponse à l'attitude d'Israël.
Sur le terrain, la situation reste tendue en Cisjordanie occupée, où 10 étudiants palestiniens ont été blessés hier, dont deux par balles réelles, lors d'affrontements avec des soldats israéliens. En outre, l'armée israélienne a prorogé jusqu'à ce soir minuit le bouclage total de la Cisjordanie imposé depuis jeudi minuit. L'armée a également décrété « zone militaire fermée », chaque vendredi, l'espace entre les villages cisjordaniens de Biline et Niline, et le « mur » de sécurité. La police israélienne a annoncé le maintien de l'état d'alerte à Jérusalem-Est et l'interdiction pour la quatrième journée consécutive de l'accès à l'esplanade des Mosquées aux hommes de moins de 50 ans. Elle craignait des manifestations violentes pour l'inauguration hier de la synagogue de la Hourva, reconstruite dans la Vieille Ville de Jérusalem. Des centaines de personnes ont participé à la cérémonie, dénoncée par le Hamas qui a appelé à « une journée de colère » aujourd'hui. Chef de la direction en exil, Khaled Mechaal a évoqué une « falsification de l'histoire et des monuments religieux et historiques de Jérusalem », et estimé que l'inauguration de la synagogue était un prélude à « la destruction de la mosquée al-Aqsa », sur l'esplanade des Mosquées.
Cette annonce a provoqué une réponse quasi immédiate des Palestiniens, qui ont prévenu qu'aucune négociation n'aurait lieu sans gel de la colonisation. « Cette politique ne crée pas l'atmosphère appropriée pour la reprise du processus de paix », a déclaré à l'AFP Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, en visite au Caire, a pour sa part estimé que la décision israélienne « met en danger » la tenue de pourparlers israélo-palestiniens. De son côté, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, a estimé que la dernière annonce israélienne démontre « l'inconscience » de l'État hébreu et sa volonté de contrecarrer les efforts de paix. Il a toutefois spécifié que les prises de position de Washington avaient un impact limité en l'absence de « mesures » concrètes en réponse à l'attitude d'Israël.
Sur le terrain, la situation reste tendue en Cisjordanie occupée, où 10 étudiants palestiniens ont été blessés hier, dont deux par balles réelles, lors d'affrontements avec des soldats israéliens. En outre, l'armée israélienne a prorogé jusqu'à ce soir minuit le bouclage total de la Cisjordanie imposé depuis jeudi minuit. L'armée a également décrété « zone militaire fermée », chaque vendredi, l'espace entre les villages cisjordaniens de Biline et Niline, et le « mur » de sécurité. La police israélienne a annoncé le maintien de l'état d'alerte à Jérusalem-Est et l'interdiction pour la quatrième journée consécutive de l'accès à l'esplanade des Mosquées aux hommes de moins de 50 ans. Elle craignait des manifestations violentes pour l'inauguration hier de la synagogue de la Hourva, reconstruite dans la Vieille Ville de Jérusalem. Des centaines de personnes ont participé à la cérémonie, dénoncée par le Hamas qui a appelé à « une journée de colère » aujourd'hui. Chef de la direction en exil, Khaled Mechaal a évoqué une « falsification de l'histoire et des monuments religieux et historiques de Jérusalem », et estimé que l'inauguration de la synagogue était un prélude à « la destruction de la mosquée al-Aqsa », sur l'esplanade des Mosquées.