[ 02/03/2010 - 01:36 ] |
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Gaza – CPI Dans la bande de Gaza, à peine une crise se termine qu’une autre voit le jour. On avait cru que la crise de l’électricité avait pris fin. Mais la société de l’électricité vient de déclarer que la crise de courant est loin d’avoir pris fin, bien que les médias disent autre chose. Ils disent que certains ont payé la facture et que la quantité d’énergie nécessaire pour faire marcher la centrale électrique de la Bande est déjà arrivée. On dit tout cela, et on est surpris de voir le courant coupé pour plus de 12 heures par jour, dit Khalil Mahmoud, habitant du camp de réfugiés palestiniens de Baridj. C’est un chef de famille de douze personnes dont la plupart sont des élèves et des étudiants. Khalil Mahmoud, 53 ans, ajoute qu’il avait travaillé à l’intérieur des territoires palestiniens occupés en 1948 comme artisan-peintre, pendant une assez longue période. Avec ce travail, il a pu construire la maison dans laquelle il habite actuellement. Depuis le blocus imposé à Gaza depuis plus de trois ans, il a perdu son travail, à l’instar de ses semblables. Ainsi, il a perdu son unique ressource, surtout qu’il n’a qu’un garçon. Ses six filles sont de bonnes élèves et étudiantes. Evidemment, elles ont besoin d’électricité pour travailler, pour allumer leurs ordinateurs. L’alternative, le générateur électrique, est très dangereuse, dit le père. En voyant tous ces incidents, il ne veut pas prendre le risque, surtout qu’il ne se trouve pas souvent à la maison. Les victimes des générateurs Le mois dernier, l’Autorité de l’énergie palestinienne de la bande de Gaza a déclaré la mort de six Palestiniens et la blessure de dizaines d’autres, à cause de ces incendies causés par les générateurs électriques utilisés par les familles, faute de courant, coupé de façon quasi-permanente. L’Autorité de l’énergie a porté la responsabilité de cette coupure permanente, et ensuite de ces incidents, au ministère des finances et au comité du pétrole de l’autorité de Ramallah. Ils sont responsables de ce carburant qui tarde à arriver. La politique de l’énergie envoyée au compte-goutte continue, dit l’Autorité. Cependant, le tribunal sioniste avait autorisé l’entrée de 2200 unités par semaine, une quantité nécessaire afin d’assurer le niveau d’électricité distribué aux citoyens, niveau déjà insuffisant à leurs besoins. Selon la société qui assure cette distribution, 120 mégawats arrivent d’"Israël", 65 mégawats sont produits par la centrale de la bande de Gaza, 17 autres viennent d’Egypte. Les souffrances des familles Mme Om Osama Qarqaa habite dans le quartier Al-Chojaiyya, dans la bande de Gaza. Elle raconte ses souffrances de la coupure fréquente du courant. Il est de plus en plus difficile de faire le pain. C’est sur le toit qu’elle se voit obligée de le faire, à l’ancienne. Dès l’aube, elle demande à une de ses files de monter le pétrin pour fabriquer une grande quantité de pain, pour éviter au maximum cette corvée. La crise de l’électricité produit une autre crise : celle de l’eau. Om Ammar Abou Al-Khayr, 33 ans, habite dans le quartier d’Al-Yarmouk, à l’est de la ville de Gaza. Elle n’a de courant que pour quelque six heures par jour. Cette coupure cause aussi la coupure d’eau. En tout cas, sans électricité, l’eau ne pourra monter dans la cuisine et dans la salle de bain. A force de faire les lingues et les vaisselles à la main, l’eczéma gagne ses mains. Les enfants malades ! Om Mohammed habite dans le quartier d’Al-Zaytoune. Sa petite est malade, elle a mal à la poitrine, elle a des difficultés de respiration. Elle a besoin d’une dose de vapeur au moment de chaque crise. Comment faire quand l’appareil ne fonctionne pas, faute d’électricité ? Elle essaie de trouver la solution chez une voisine, chez quelqu’un possédant un générateur. La situation économique difficile ne lui permet pas d’en acheter un. Qu’Allah (le Tout Puissant) lui vienne en aide ! |