Gilles Paris
Pour une fois, ce blog fait l’école buissonnière en délaissant discours et statistiques pour s’arrêter sur un ouvrage épatant : Palestine, rien ne nous manque ici, un numéro de la revue belge ah ! publié en 2008 mais sur lequel on vient tout juste de mettre la main.
Ouvrage épatant parce qu’il parle d’une autre Palestine, celle de plasticiens, de poètes et d’écrivains. Une Palestine méconnue alors que la puissance créatrice d’Israël, son cinéma comme sa littérarure, est assez familière en France.
Ce livre rassemble des récits et des nouvelles drôlatiques et décalées, le narguilé d’opium et de hashich partagé par un colon israélien et un autochtone dans un oued enchanteur de Cisjordanie, ou le récit de la création d’un village par une Palestinienne impétueuse à côté du check-point israélien où elle a été contrainte d’accoucher.
Cette dernière nouvelle a été écrite par Akram Haniyéh qui n’est pas un inconnu puisqu’il accompagnait Mahmoud Abbas à Washington, en mai, lors de sa rencontre avec Barack Obama.