mercredi 1 juillet 2009

Rencontre Barak-Mitchell à New York sur la colonisation


01/07/2009

L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, et le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, hier à New York. Spencer Platt/AFP
L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, et le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, hier à New York. Spencer Platt/AFP
PROCHE-ORIENT Washington n'exclut pas un compromis sur un gel de la colonisation.

L'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell a rencontré hier à New York le ministre israélien de la Défense Ehud Barak, alors que les États-Unis tentent de relancer les négociations de paix entre Israël et les Palestiniens.
La rencontre a débuté très tôt dans la matinée, à l'hôtel InterContinental de Manhattan. Avant le début de la réunion, MM. Mitchell et Barak ont posé, souriants, face aux photographes. Interrogés pour savoir si leurs sourires signifiaient qu'ils étaient proches d'un accord, M. Barak a répondu : « Ça signifie que sourire ne coûte rien. Nous sommes optimistes, comme tous les jours. »

À l'issue de l'entretien, Ehud Barak a affirmé qu'il était prématuré de dire si Israël pourrait déclarer un gel temporaire des constructions dans les colonies juives de Cisjordanie. Il a ajouté que ses discussions avec George Mitchell, qui ont duré quatre heures, avaient été « positives », mais qu'il restait des « divergences ». « Nous étudions toutes les contributions positives qu'Israël peut faire pour relancer un important effort de paix », a-t-il ajouté.
Le département d'État américain n'a pas écarté lundi la possibilité d'un compromis avec Israël sur un gel de la colonisation. « Nous travaillons avec toutes les parties pour tenter de créer les conditions propices à une reprise des négociations », a déclaré le porte-parole du département d'État, Ian Kelly, interrogé au cours d'un point de presse sur les informations selon lesquelles Israël serait prêt à un gel de trois mois de la construction dans les colonies juives de Cisjordanie.
Alors qu'on lui demandait si cela signifiait que l'administration américaine serait prête à un compromis en acceptant une « suspension » au lieu d'un « arrêt » des colonies, le porte-parole a souligné que c'était « inhérent à toute négociation ». « Je ne dirais pas que nous nous refusons à tout compromis », a-t-il ajouté.
Le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs, a fait preuve de la même prudence avant la rencontre entre MM. Barak et Mitchell, rappelant que le président Barack Obama réclame un « arrêt » total de la colonisation. « Je pense que le président a souligné les responsabilités de toutes les parties », a rappelé M. Gibbs.
La feuille de route pour le Proche-Orient, le plan de paix international resté lettre morte, prévoit un « gel » de la colonisation juive dans les territoires occupés pendant la durée des négociations. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a accepté pour la première fois l'idée d'un État palestinien lors d'un discours à la mi-juin, a refusé d'arrêter totalement la construction dans les colonies existantes sous motif « d'expansion naturelle », compte tenu de leur démographie.
L'orient le jour