Publié le 5-07-2009
La mission médicale Oberlin est l’une des très rares équipes de secours a avoir pu, jusqu’à présent, continuer d’aller à Gaza. Son travail consiste, d’une part, à apporter des soins aux blessés ; d’autre part, à assurer la formation et le perfectionnement de praticiens palestiniens à la spécialité originale développée par l’équipe du Pr Oberlin : en l’occurrence, des techniques de micro-chirurgie de réparation des lésions nerveuses aux membres, notamment celles causées par les blessures d’origine balistique (blessures par balles, par éclats d’obus, etc.)
Ces déplacements se font sous l’égide du ministère français des Affaires étrangères, qui demande aux Israéliens les permissions nécessaires pour entrer dans Gaza. Dans le cas de cette mission-ci, le dossier diplomatique français avait été transmis à l’armée d’occupation le 23 juin dernier.
Mais en arrivant sur les lieux, les médecins se sont vu opposer une fin de non recevoir, et dimanche, ils campaient devant le poste, en plein soleil.
« Les soldats nous ont ordonné de reprendre nos passeports, et de dégager. Nous avons refusé, et indiqué que nous restions sur place. Alors ils nous ont dit que si nous persistions, eh bien, la famille palestinienne avec femmes et enfants, qui attendait en plein soleil de pouvoir rentrer chez elle à Gaza, ferait les frais de notre obstination », nous a déclaré Christophe, joint au téléphone dimanche à mi-journée.
Comme chaque lecteur peut aisément l’imaginer, un tel déni de droit, s’il s’agissait d’un autre pays qu’Israël, aurait depuis des heures déclenché de vives protestations, aussi bien politiques que médiatiques.
Mais pas avec Kouchner, ni la presse aux ordres, quand il s’agit d’Israël. Au demeurant, pour ne pas déplaire à son homologue et ami le fasciste Lieberman, Kouchner ne lève même pas le petit doigt quand les voyous de l’Etat sioniste attaquent ses propres diplomates.
Sous le titre « La France humiliée par Tsahal », le quotidien Libération a ainsi relevé la quinzaine dernière les dernières exactions israéliennes contre des diplomates français restées sans réponse :
le 22 juin, la directrice du Centre culturel français de Naplouse, rouée de coups par des policiers israéliens
le 23 juin, le directeur du Centre culturel français de Jérusalem-Ouest, Olivier Debray, molesté et insulté par des policiers israéliens
pendant l’assaut sur Gaza, alors que les autorités françaises avaient dûment signalé à l’armée israélienne l’emplacement de sa représentation consulaire dans la bande de Gaza, où flotte le drapeau national français, les soudards ont quand même envahi la maison, et l’ont souillée d’excréments
le 11 juin 2008, la diplomate française Catherine Hyver avait été contrainte par des brutes de l’armée israélienne de rester 17 heures à Erez, sans recevoir une goutte d’eau ni une miette de pain.
Israël assassins, Sarkouchner complices !
CAPJPO-EuroPalestine