08/07/2009
PROCHE-ORIENT L'État hébreu va devoir prendre des « décisions difficiles », a déclaré le président égyptien devant son homologue israélien Shimon Peres, en visite au Caire.
Le processus de paix au Proche-Orient ne peut supporter un nouvel échec, a averti hier le président égyptien Hosni Moubarak, estimant qu'Israël allait devoir prendre des « décisions difficiles ». « Il y a un besoin accru aujourd'hui pour une volonté politique de la part des Israéliens, une volonté politique qui ait le courage de prendre des décisions difficiles », a déclaré M. Moubarak lors d'une conférence de presse commune au Caire avec son homologue israélien Shimon Peres. « Le processus de paix ne peut supporter un autre échec », a-t-il ajouté, appelant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à « croire que la paix et seulement la paix peut ouvrir une nouvelle page de l'histoire du Moyen-Orient ».
« Nous avons des bases claires pour une paix juste et globale », a dit M. Moubarak, en allusion à la feuille de route et à l'initiative de paix arabe.
La feuille de route, adoptée en 2003, notamment par Israël, prévoit le gel de la colonisation et le démantèlement de toutes les colonies construites après mars 2001. L'initiative de paix arabe, lancée en 2002, prévoit notamment une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis juin 1967. Benjamin Netanyahu a récemment accepté le principe d'un État palestinien tout en posant une série de conditions draconiennes, exigeant notamment la démilitarisation de cet État et la reconnaissance par la direction palestinienne d'Israël comme État du peuple juif. Il a aussi exclu un gel de la colonisation juive, un retour des réfugiés palestiniens poussés à l'exode au moment de la création d'Israël en 1948 ou un retrait de la partie arabe occupée de Jérusalem.
« La solution est celle de deux États, un peuple palestinien d'un côté, un peuple israélien de l'autre. Israël sera un État juif et les Palestiniens auront un État arabe, le débat sur cette question est terminé », a pour sa part dit M. Peres. « Israël n'a aucune intention de contrôler le peuple palestinien, de créer plus de colonies, de confisquer plus de terres », a-t-il ajouté.
« Shalit va bien »
M. Moubarak a par ailleurs affirmé que le soldat israélien Gilad Shalit, capturé il y a trois ans par des groupes armés palestiniens à la lisière de la bande de Gaza, était en bonne santé. « Je crois que (Gilad) Shalit va bien », a-t-il dit en réponse à une question sur le sort du soldat. « J'espère que l'affaire va se terminer bientôt. »
Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas ont mené des discussions indirectes via l'Égypte pour un échange de Gilad Shalit contre des centaines de prisonniers palestiniens, sans succès.
L'Égypte est, avec la Jordanie, le seul pays de la région à avoir signé un traité de paix avec Israël en 1979. Hosni Moubarak, qui est président depuis 1981, ne s'est rendu qu'une fois en Israël - en 1995 pour les funérailles du Premier ministre assassiné Yitzhak Rabin.
Comme on lui demandait pourquoi il n'effectuait pas de visite officielle en Israël, le président égyptien a répondu : « Parlons de paix, pas de savoir si j'irai en Israël ou non. Les visites sont permanentes entre nous et accomplies par des responsables. » « Soyons pratiques. (...) Si une visite mettait fin à tous les problèmes et nous permettait de vivre en paix, là, je n'attendrais pas », a-t-il dit.
« Nous avons des bases claires pour une paix juste et globale », a dit M. Moubarak, en allusion à la feuille de route et à l'initiative de paix arabe.
La feuille de route, adoptée en 2003, notamment par Israël, prévoit le gel de la colonisation et le démantèlement de toutes les colonies construites après mars 2001. L'initiative de paix arabe, lancée en 2002, prévoit notamment une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis juin 1967. Benjamin Netanyahu a récemment accepté le principe d'un État palestinien tout en posant une série de conditions draconiennes, exigeant notamment la démilitarisation de cet État et la reconnaissance par la direction palestinienne d'Israël comme État du peuple juif. Il a aussi exclu un gel de la colonisation juive, un retour des réfugiés palestiniens poussés à l'exode au moment de la création d'Israël en 1948 ou un retrait de la partie arabe occupée de Jérusalem.
« La solution est celle de deux États, un peuple palestinien d'un côté, un peuple israélien de l'autre. Israël sera un État juif et les Palestiniens auront un État arabe, le débat sur cette question est terminé », a pour sa part dit M. Peres. « Israël n'a aucune intention de contrôler le peuple palestinien, de créer plus de colonies, de confisquer plus de terres », a-t-il ajouté.
« Shalit va bien »
M. Moubarak a par ailleurs affirmé que le soldat israélien Gilad Shalit, capturé il y a trois ans par des groupes armés palestiniens à la lisière de la bande de Gaza, était en bonne santé. « Je crois que (Gilad) Shalit va bien », a-t-il dit en réponse à une question sur le sort du soldat. « J'espère que l'affaire va se terminer bientôt. »
Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas ont mené des discussions indirectes via l'Égypte pour un échange de Gilad Shalit contre des centaines de prisonniers palestiniens, sans succès.
L'Égypte est, avec la Jordanie, le seul pays de la région à avoir signé un traité de paix avec Israël en 1979. Hosni Moubarak, qui est président depuis 1981, ne s'est rendu qu'une fois en Israël - en 1995 pour les funérailles du Premier ministre assassiné Yitzhak Rabin.
Comme on lui demandait pourquoi il n'effectuait pas de visite officielle en Israël, le président égyptien a répondu : « Parlons de paix, pas de savoir si j'irai en Israël ou non. Les visites sont permanentes entre nous et accomplies par des responsables. » « Soyons pratiques. (...) Si une visite mettait fin à tous les problèmes et nous permettait de vivre en paix, là, je n'attendrais pas », a-t-il dit.
l'orient le jour