l’Orient le Jour
Dans le texte du communiqué, le parti chiite s’en prend en particulier au paragraphe relatif à la plainte présentée par le Liban aux Nations unies au sujet des réseaux d’espionnage israéliens.
« Dans ce paragraphe, aucune allusion n’a été faite au danger que représente cette violation de la part de l’État hébreu qui doit être considérée comme une menace à la sécurité et à la stabilité de la scène libanaise, ainsi qu’une violation continue de la souveraineté du pays ». « Pourtant, poursuit le communiqué, les investigations ont bel et bien prouvé que ces espions ont opéré selon des mécanismes précis, et à des occasions différentes, fournissant à l’ennemi des renseignements importants et dangereux relatifs à la sécurité des Libanais, que ce soient des hommes politiques, des résistants ou des institutions sécuritaires ».
Et le Hezbollah de rappeler à ce propos que certains parmi ceux qui ont été arrêtés dans le cadre de ces réseaux « ont avoué avoir eu pour mission de préparer le terrain à des assassinats et autres actes subversifs ». « Par conséquent, poursuit le texte, les données qui constituent ce dossier sont suffisantes pour condamner Israël et lui adresser des accusations claires pour ce qui est de la violation de la souveraineté libanaise. »
Et le Hezbollah de poursuivre : « À travers ses opérations d’espionnage, Israël est non seulement responsable des crimes et des agressions qu’il a exécutés au cours de la guerre de juillet 2006, mais il est aussi considéré comme étant le suspect principal dans plusieurs crimes qui ont été commis contre le Liban, et qui ont été à l’origine d’incidents et de la propagation du chaos, menaçant ainsi la stabilité politique du pays dans son ensemble. »
Le parti chiite a indiqué qu’il aurait souhaité que le rapport émis par le secrétaire général de l’ONU soit plus « explicite » pour ce qui a trait « aux menaces que représentent les actes commis par l’État hébreu », critiquant au passage « le paragraphe timide et équivoque qui y fait allusion et qui n’exprime pas la réalité des dangers que constituent les opérations israéliennes d’espionnage ».
Le communiqué accuse d’ailleurs ouvertement le secrétaire général de l’ONU ainsi que le Conseil de sécurité « d’avoir un parti pris » que l’on peut déceler « dans leurs lectures et prises de position, qui sont clairement en faveur d’Israël », conclut le texte.