Gilles Paris
Cette note émanant d’un think-tank plutôt favorable à Israël met en évidence trois sources de déséquilibre :
1) les réticences arabes depuis l’offensive israélienne sur Gaza à verser pour le soutien budgétaire (en clair l’argent des salaires des fonctionnaires, y compris ceux chargés de la sécurité) les sommes prévues lors de la conférence de Paris (décembre 2007) qui prévoyait un engagement sur trois ans. Depuis le début de l’année, les sommes versées par tous les donateurs ne représentent que la moitié de celles de 2008.
2) le blocus de Gaza et son contrôle par le Hamas. Gaza coûte (60% des salaires de l’Autorité selon le chef de cabinet de Mahmoud Abbas, Rafic Husseini), sans rien rapporter à l’Autorité palestinienne.
3) le système de contrôle israélien (les mesures récentes d’assouplissement ne peuvent avoir d’effets immédiats sur ce qui reste du tissu économique palestinien.
Bref, l’Autorité dispose de moins d’argent que prévu, alors qu’il lui en faudrait davantage que fixé dans le projet de budget 2009 du fait des dégâts enregistrés à Gaza comme le montre ce tableau de la Banque mondiale tiré de son rapport du 8 juin :Cette question de finances est essentielle, il en va de la crédibilité de l’Autorité face à sa population, et accessoirement face au Hamas, alors que la perspective d’une réconciliation inter-palestinienne semble s’effacer une nouvelle fois.