vendredi 3 juillet 2009 - 10h:19
Al-Manar
Suite au rapport du secrétaire général des nations unies sur la résolution 1701, dans lequel Ban Ki Moon a négligé les dangers des réseaux d’espionnage israéliens opérant au Liban, le Hezbollah a critiqué le parti pris flagrant du conseil de sécurité de l’ONU envers l’entité sioniste.
Il a estimé dans un communiqué qu’à chaque fois que l’ONU couvre les crimes israéliens, un pilier de sa crédibilité s’effondre.
Le Hezbollah a souhaité que le rapport du secrétaire général des nations unies ait été plus clair dans sa condamnation des actes israéliens qui transgressent et menacent la sécurité et la souveraineté du Liban.
S’agissant des propos du vice-secrétaire d’Etat américain Jeffrey Feltman sur le danger des armes du Hezbollah sur le Liban et la région, le parti de la résistance islamique libanaise a estimé que l’administration américaine pâtit du fait que le Liban est devenu libre et indépendant par son armée, sa résistance et son peuple.
Voici le texte complet du communiqué du département des relations internationales du Hezbollah :
" En lisant le rapport du secrétaire général des nations unies sur la résolution 1701, nous avons été attirés par le paragraphe lié à la plainte déposée par le Liban à l’Organisation des Nations Unies sur les réseaux d’espionnage israéliens découverts au cours des derniers mois par les services de sécurité libanais. Nous n’avons trouvé dans ce paragraphe aucune indication sur la gravité de cette violation israélienne qui constitue une menace pour la sécurité et la stabilité du Liban, et une agression permanente contre sa souveraineté.
A la lumière des enquêtes documentées avec les collaborateurs qui ont démontré que ces derniers avaient fourni aux Israéliens des informations importantes et dangereuses liées à la sûreté personnelle des Libanais, qu’ils soient responsables politiques, combattants ou institutions sécuritaires, et vu que certains d’entre eux ont reconnu avoir planifié des assassinats ou des attaques, il fallait utiliser ces éléments pour condamner Israël et l’accuser ouvertement d’agresser la souveraineté, la sécurité et la stabilité du Liban et de violer la résolution internationale 1701.
Israël, à travers ses actes d’espionnage au Liban et ses réseaux de collaborateurs, n’est non seulement responsable des crimes et des attaques menées lors de la guerre de juillet 2006 et des guerres précédentes, mais il est aussi le suspect numéro 1 d’un grand nombre de crimes qui ont visé la sécurité intérieure du pays, et qui ont engendré des troubles et du chaos, menaçant ainsi toute la stabilité politique libanaise.
A la base de ce qui précède, nous avons souhaité que le rapport du secrétaire général des nations unies ait été plus clair en exprimant la gravité de ces actes israéliens, qui constituent une violation et une menace de la sécurité et de la souveraineté du Liban. Mais au contraire, le paragraphe est confus et discret, il ne reflète pas la réalité et ne met pas en garde contre la gravité de ces actes, ce qui prouve une fois de plus le parti pris flagrant des positions et des rapports du secrétaire général des nations unies et du conseil de sécurité à l’ennemi israélien, comme si leurs missions étaient de couvrir et de justifier les crimes sionistes ambulants, au lieu de se ranger du côté des peuples opprimés et agressés. Chaque fois que le conseil de sécurité publie un communiqué justifiant les crimes israéliens, un pilier de sa crédibilité s’effondre.
Le secrétaire général de l’ONU devait condamner les actes israéliens, et imputer à Israël la totale responsabilité de ces crimes et de leurs répercussions.
Les positions du secrétaire général de l’ONU se croisent avec les positions américaines injustes et partiales, à l’instar de Jeffrey Feltman, qui voit dans les armes de la résistance une menace pour le Liban, et néglige le rôle de la résistance dans la défense de la patrie et du peuple, dans la libération de la partie majeure des terres libanaises occupées, et dans la destruction de toutes les espérances du mandat américain et de la barbarie israélienne.
Nous comprenons la douleur dont pâtit l’administration américaine à la vue d’un Liban libre et indépendant par son armée, son peuple et sa résistance. La reconnaissance de la popularité du Hezbollah par la voix de Feltman n’est qu’une preuve que le Hezbollah œuvre dans le cadre des aspirations de ce bon peuple. Ni l’oppression américaine, ni la partialité de l’ONU vont nous sommer à renoncer à la lutte contre le projet de l’hégémonie, du mandat et de l’occupation".
2 juillet 2009 - Al-Manar