Par Khaled Amayreh
Dans un discours décisif à Damas jeudi après-midi, le leader du Hamas Khalid Mashaal a exhorté le Président Barack Obama à transformer ses paroles positives sur les droits légitimes du peuple palestinien en actions concrètes.« Nous apprécions le nouveau langage d’Obama, nous pensons que c’est un pas dans la bonne direction. Cependant, nous attendons de l’administration américaine qu’elle mette ses paroles en actes et qu’elle cesse d’imposer des conditions au Hamas. »
Khaled Meshaal hier 25 juin à Damas (photo Reuters)
Mashaal a dit que traiter avec le Hamas doit être basé sur le respect du choix démocratique du peuple palestinien, et non sur l’imposition de conditions comme celles imposées par le Quartet, qui comprennent la reconnaissance inconditionnelle du régime israélien d’apartheid, l’abandon total de la résistance et l’acceptation sans réserve de tous les vagues accords et arrangements entre Israël et l’Autorité Palestinienne (AP).
Mashaal a souligné que des conditions comme celles-ci avaient été imposées par Israël et les USA et mises en œuvre par l’AP, mais que rien n’a changé sur le terrain puisque l’occupation israélienne reste inébranlable, l’expansion des colonies se poursuit sans répit et les horizons palestiniens se restreignent de plus en plus.
Il a argumenté que quelles que soient les exigences et conditions israéliennes auxquelles l’AP se soumet, de nouvelles exigences et conditions apparaissent.
« Ils ont demandé à l’AP de reconnaître Israël, et l’AP a reconnu Israël. Mais, vous voyez, maintenant ils veulent que les Palestiniens reconnaissent la nature juive d’Israël, qu’al-Quds al Sharif soit la capitale d’Israël, et qu’ils abandonnent le droit au retour des réfugiés. Vous voyez, les conditions et les exigences d’Israël sont sans fin. »
Mashaal a souligné que le Hamas n’était pas vraiment préoccupé par une reconnaissance des puissances étrangères.
« La priorité du Hamas n’est pas d’être reconnu par les autres, mais plutôt que les autres reconnaissent les droits légitimes du peuple palestinien. La cause nationale palestinienne est prioritaire au Hamas, et l’intérêt pour la cause nationale prend le pas sur tout autre intérêt et considération. Et aucune faction n’a le droit de faire des concessions au dépens de la cause nationale pour des dividendes politiques factionnels. »
Sur le discours de Netanyahu
Mashaal a réservé quelques-unes de ses paroles les plus fortes au Premier Ministre israélien Benyamin Netanyahu, qui, il y a deux semaines, a proposé la création d’une entité palestinienne aux contours vagues, qui serait presque totalement contrôlée par Israël et ne comprendrait pas Jérusalem.
« Netanyahu veut donner à notre peuple un Etat avec le nom, mais sans la substance. Il peut continuer à entretenir ses caprices fascistes autant qu’il veut, il ne trouvera pas un Palestinien pour l’écouter. »
Il a dit que le discours raciste de Netanyahu reflétait une tournure d’esprit intrinsèquement raciste et toute entière tournée vers le désir de maintenir l’occupation de notre mère patrie.
De plus, il a souligné que reconnaître Israël comme Etat juif signifiait, en termes clairs, tuer le droit au retour et miner l’avenir des 1,5 million de Palestiniens qui sont citoyens d’Israël.
Mashaal s’est adressé aux dirigeants arabes, leur disant qu’ils devaient se retirer du soi-disant plan de paix arabe parce qu’Israël le considère avec mépris.
« Netanyahu a renversé les rôles, il est donc futile de continuer à tendre la main à une direction israélienne insolente. C’est pourquoi, en réponse à l’arrogance et à l’insolence d’Israël, j’exhorte les dirigeants arabes à se conduire de manière digne, à proposer d’autres choix et à rassembler nos forces, qui sont disponibles s’il y a la volonté de le faire. »
Il a dit que le Hamas souhaitait et était prêt à coopérer avec tout parti pour accélérer les intérêts nationaux du peuple arabe. Il a ajouté que supplier Israël pour la paix donnerait un impression de faiblesse.
Le chef du bureau politique du Hamas a consacré une partie importante de son discours à la scission nationale avec le Fatah, disant que l’unité nationale palestinienne était primordiale, pas nécessairement pour hâter les pourparlers de paix avec Israël, mais plutôt pour renforcer le peuple palestinien et accroître sa capacité à extirper les droits palestiniens légitimes des griffes sionistes.
« L’unité nationale est essentielle parce qu’elle consolide notre front intérieur en face d’Israël. »
Il a dit que le Hamas avait décidé d’agir avec diligence pour mettre fin à ce désaccord grâce aux efforts égyptiens de médiation. Cependant, Mashaal a dit qu’il y avait trois exigences sans lesquelles la réconciliation inter-palestinienne ne se réaliserait pas.
D’abord, les Palestiniens ne doivent autoriser aucune interférence étrangère dans leurs affaires internes. En deux, les Palestiniens doivent se mettre d’accord sur les points de contentieux en un seul bloc, et trois, l’Autorité Palestinienne doit mettre fin à sa politique provocatrice d’arrestation des partisans et des sympathisants du Hamas.
« Le problème n’est pas un simple désaccord interne. Nous parlons de pratiques systématiques menées par le gouvernement Fayyadh sous supervision du général américain Keith Dayton. Il y a une coordination étroite avec l’armée d’occupation israélienne contre les éléments de la résistance pour les arrêter ou les tuer, comme ce fut le cas récemment à Qalqiliya. »
Mashaal a souligné que jusqu’à 830 hommes et femmes [affiliés au Hamas] dont des savants, des universitaires, des étudiants, des commerçants et autres professionnels languissaient dans les geôles de l’AP.
« Beaucoup ont été torturés et certains en sont morts, pendant que d’autres ont été transférés dans des hôpitaux pour être soignés, suite à la torture. C’est un processus systématique d’éradication. Rien de semblable n’est arrivé depuis 1967. Toutes les institutions ont été bouclées, les comités de la Zakat (bienfaisance) ont été confisqués, les fonds destinés aux prisonniers et aux orphelins ont été volés...”.
Mashaal a affirmé que les pratiques provocatrices et répressives de l’AP étaient le principal obstacle à l’unité nationale entre le Fatah et le Hamas.
Soulignant le rôle désastreux de Dayton qui a fomenté la division palestinienne, Mashaal a appelé le Président Obama à retirer immédiatement le Général Dayton de Cisjordanie.
« Je crois que bâtir une autorité répressive est incompatible avec les appels d’Obama à la démocratie dans cette partie du monde. Dont acte. »
Mashaal s’est moqué de l’AP pour avoir méticuleusement mis en œuvre ses «engagements » à apaiser Israël alors que celui-ci continuait de construire des colonies, de voler la terre, de judaïser Jérusalem, et d’imposer le siège sur Gaza.
Mashaal a reconnu que quelques prisonniers politiques avaient été relâchés des prisons de l’AP.
Il a cependant souligné que davantage de gens ont été arrêtés, accusant l’AP de suivre une politique de laminage.
« Je suis désolé de dire que ce que fait l’AP en Cisjordanie ne nous donne guère de raisons d’espérer. C’est la raison pour laquelle j’exhorte nos frères en Egypte à traiter cette question de toute urgence. »
Enfin, Mashall a réaffirmé l’engagement du Hamas à libérer les prisonniers palestiniens qui languissent dans les geôles, camps de détention et cachots sionistes.
Il a souligné qu’il y avait au moins 12.000 prisonniers palestiniens en détention sioniste, dont 400 enfants, le plus jeune étant Yousuf Al-Zew, qui n’a que 15 ans.
« C’est l’intransigeance israélienne qui empêche qu’un accord d’échange de prisonniers voit le jour. Nous sommes prêts à un accord sérieux qui libèrera nos prisonniers des geôles sionistes. »
Khaled Meshaal hier 25 juin à Damas (photo Reuters)
Mashaal a dit que traiter avec le Hamas doit être basé sur le respect du choix démocratique du peuple palestinien, et non sur l’imposition de conditions comme celles imposées par le Quartet, qui comprennent la reconnaissance inconditionnelle du régime israélien d’apartheid, l’abandon total de la résistance et l’acceptation sans réserve de tous les vagues accords et arrangements entre Israël et l’Autorité Palestinienne (AP).
Mashaal a souligné que des conditions comme celles-ci avaient été imposées par Israël et les USA et mises en œuvre par l’AP, mais que rien n’a changé sur le terrain puisque l’occupation israélienne reste inébranlable, l’expansion des colonies se poursuit sans répit et les horizons palestiniens se restreignent de plus en plus.
Il a argumenté que quelles que soient les exigences et conditions israéliennes auxquelles l’AP se soumet, de nouvelles exigences et conditions apparaissent.
« Ils ont demandé à l’AP de reconnaître Israël, et l’AP a reconnu Israël. Mais, vous voyez, maintenant ils veulent que les Palestiniens reconnaissent la nature juive d’Israël, qu’al-Quds al Sharif soit la capitale d’Israël, et qu’ils abandonnent le droit au retour des réfugiés. Vous voyez, les conditions et les exigences d’Israël sont sans fin. »
Mashaal a souligné que le Hamas n’était pas vraiment préoccupé par une reconnaissance des puissances étrangères.
« La priorité du Hamas n’est pas d’être reconnu par les autres, mais plutôt que les autres reconnaissent les droits légitimes du peuple palestinien. La cause nationale palestinienne est prioritaire au Hamas, et l’intérêt pour la cause nationale prend le pas sur tout autre intérêt et considération. Et aucune faction n’a le droit de faire des concessions au dépens de la cause nationale pour des dividendes politiques factionnels. »
Sur le discours de Netanyahu
Mashaal a réservé quelques-unes de ses paroles les plus fortes au Premier Ministre israélien Benyamin Netanyahu, qui, il y a deux semaines, a proposé la création d’une entité palestinienne aux contours vagues, qui serait presque totalement contrôlée par Israël et ne comprendrait pas Jérusalem.
« Netanyahu veut donner à notre peuple un Etat avec le nom, mais sans la substance. Il peut continuer à entretenir ses caprices fascistes autant qu’il veut, il ne trouvera pas un Palestinien pour l’écouter. »
Il a dit que le discours raciste de Netanyahu reflétait une tournure d’esprit intrinsèquement raciste et toute entière tournée vers le désir de maintenir l’occupation de notre mère patrie.
De plus, il a souligné que reconnaître Israël comme Etat juif signifiait, en termes clairs, tuer le droit au retour et miner l’avenir des 1,5 million de Palestiniens qui sont citoyens d’Israël.
Mashaal s’est adressé aux dirigeants arabes, leur disant qu’ils devaient se retirer du soi-disant plan de paix arabe parce qu’Israël le considère avec mépris.
« Netanyahu a renversé les rôles, il est donc futile de continuer à tendre la main à une direction israélienne insolente. C’est pourquoi, en réponse à l’arrogance et à l’insolence d’Israël, j’exhorte les dirigeants arabes à se conduire de manière digne, à proposer d’autres choix et à rassembler nos forces, qui sont disponibles s’il y a la volonté de le faire. »
Il a dit que le Hamas souhaitait et était prêt à coopérer avec tout parti pour accélérer les intérêts nationaux du peuple arabe. Il a ajouté que supplier Israël pour la paix donnerait un impression de faiblesse.
Le chef du bureau politique du Hamas a consacré une partie importante de son discours à la scission nationale avec le Fatah, disant que l’unité nationale palestinienne était primordiale, pas nécessairement pour hâter les pourparlers de paix avec Israël, mais plutôt pour renforcer le peuple palestinien et accroître sa capacité à extirper les droits palestiniens légitimes des griffes sionistes.
« L’unité nationale est essentielle parce qu’elle consolide notre front intérieur en face d’Israël. »
Il a dit que le Hamas avait décidé d’agir avec diligence pour mettre fin à ce désaccord grâce aux efforts égyptiens de médiation. Cependant, Mashaal a dit qu’il y avait trois exigences sans lesquelles la réconciliation inter-palestinienne ne se réaliserait pas.
D’abord, les Palestiniens ne doivent autoriser aucune interférence étrangère dans leurs affaires internes. En deux, les Palestiniens doivent se mettre d’accord sur les points de contentieux en un seul bloc, et trois, l’Autorité Palestinienne doit mettre fin à sa politique provocatrice d’arrestation des partisans et des sympathisants du Hamas.
« Le problème n’est pas un simple désaccord interne. Nous parlons de pratiques systématiques menées par le gouvernement Fayyadh sous supervision du général américain Keith Dayton. Il y a une coordination étroite avec l’armée d’occupation israélienne contre les éléments de la résistance pour les arrêter ou les tuer, comme ce fut le cas récemment à Qalqiliya. »
Mashaal a souligné que jusqu’à 830 hommes et femmes [affiliés au Hamas] dont des savants, des universitaires, des étudiants, des commerçants et autres professionnels languissaient dans les geôles de l’AP.
« Beaucoup ont été torturés et certains en sont morts, pendant que d’autres ont été transférés dans des hôpitaux pour être soignés, suite à la torture. C’est un processus systématique d’éradication. Rien de semblable n’est arrivé depuis 1967. Toutes les institutions ont été bouclées, les comités de la Zakat (bienfaisance) ont été confisqués, les fonds destinés aux prisonniers et aux orphelins ont été volés...”.
Mashaal a affirmé que les pratiques provocatrices et répressives de l’AP étaient le principal obstacle à l’unité nationale entre le Fatah et le Hamas.
Soulignant le rôle désastreux de Dayton qui a fomenté la division palestinienne, Mashaal a appelé le Président Obama à retirer immédiatement le Général Dayton de Cisjordanie.
« Je crois que bâtir une autorité répressive est incompatible avec les appels d’Obama à la démocratie dans cette partie du monde. Dont acte. »
Mashaal s’est moqué de l’AP pour avoir méticuleusement mis en œuvre ses «engagements » à apaiser Israël alors que celui-ci continuait de construire des colonies, de voler la terre, de judaïser Jérusalem, et d’imposer le siège sur Gaza.
Mashaal a reconnu que quelques prisonniers politiques avaient été relâchés des prisons de l’AP.
Il a cependant souligné que davantage de gens ont été arrêtés, accusant l’AP de suivre une politique de laminage.
« Je suis désolé de dire que ce que fait l’AP en Cisjordanie ne nous donne guère de raisons d’espérer. C’est la raison pour laquelle j’exhorte nos frères en Egypte à traiter cette question de toute urgence. »
Enfin, Mashall a réaffirmé l’engagement du Hamas à libérer les prisonniers palestiniens qui languissent dans les geôles, camps de détention et cachots sionistes.
Il a souligné qu’il y avait au moins 12.000 prisonniers palestiniens en détention sioniste, dont 400 enfants, le plus jeune étant Yousuf Al-Zew, qui n’a que 15 ans.
« C’est l’intransigeance israélienne qui empêche qu’un accord d’échange de prisonniers voit le jour. Nous sommes prêts à un accord sérieux qui libèrera nos prisonniers des geôles sionistes. »
Source : Palestine Info | |
Traduction : MR pour ISM |