RAMALLAH, 22 mars (Xinhua) -- Malgré une flambée de violence en
Cisjordanie, le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas a décidé
samedi de donner une chance aux négociations de paix avec Israël
parrainées par les Etats-Unis jusqu'à la fin de l'ultimatum prévu pour
avril.
Selon un communiqué publié à l'issue d'une réunion du Comité central
du Fatah tenue à Ramallah et présidée par M. Abbas, le Fatah, au pouvoir
en Cisjordanie, ne fermera pas la porte aux efforts destinés à sauver
le processus de paix jusqu'à ce que les Palestiniens obtiennent
pacifiquement leurs droits légitimes.
Le communiqué, rendu public par l'agence de presse officielle
palestinienne Wafa, est contraire aux déclarations des forces politiques
palestiniennes, qui prévoient le retrait des pourparlers de paix et
l'arrêt de toute forme de coordination avec Israël en matière de
sécurité.
"La direction palestinienne s'engage à maintenir les discussions avec
Israël jusqu'au terme de neuf mois d'ultimatum fin avril", souligne le
communiqué et d'ajouter : "nous déploierons tous les efforts possibles
pour nous joindre à ceux des Etats-Unis consacrés à la relance du
processus de paix".
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a réussi en juillet 2013 à
ramener Israéliens et Palestiniens à la table de négociations. Il a
accordé aux deux parties une période de neuf mois pour signer un
accord-cadre de paix, qui prépare le terrain vers une solution pacifique
permanente.
"Nous tenons à la paix en tant que choix et ceci signifie que nous
voulons parvenir à un accord de paix, qui garantit un retrait total de
l'armée israélienne des territoires palestiniens occupés par Israël en
1967 dont Jérusalem-Est", a souligné abil Abu Rdineh, un assistant de M.
Abbas.
Abu Rdineh,également porte-parole du Fatah, a fait savoir que le
Comité central avait adopté la même position, estimant qu'Israël doit
s'engager à libérer les prisonniers jetés en prison avant la signature
en 1993 des accords d'Oslo par Israël et l'Organisation de libération de
la Palestine (OLP).