L’occupation
a recours à une escalade des pratiques sur le terrain lors de
l’incarcération de citoyens en Cisjordanie. Maintenant les attaques
contre les prisonniers atteignent leurs familles et leurs voisins. La
politique qui consiste à tirer lors des opérations a repris après une
longue pause qui date de l’Intifada d’Al Aqsa. Les histoires des
citoyens sont témoin du racisme de l’occupation.
La
Cisjordanie et Jérusalem sont le théâtre de coups de feu et
d’agressions sauvages pendant les interpellations des citoyens. Certains
ont été touchés par des balles réelles alors qu’ils se trouvaient dans
leurs maisons.
Ahmad Al Ayech, responsable
au sein du bloc islamique de Bir Zeit a déclaré au CPI que « pendant le
mois de Ramadan, au coucher du soleil, à l’heure de rompre le jeune,
les forces spéciales sionistes ont lancé un assaut contre Mohamed Aroui,
le coordinateur du bloc islamique, dans la ville de Bira. Les forces
lui ont tiré dessus et l’ont touché à l’épaule. Par la suite il a été
incarcéré et transporté dans des blindés civils entourés de véhicules
militaires. L’occupant a même sauvagement agressé ses parents et son
frère »
Al Ayech ajoute que les vagues
d’interpellations sont plus violentes et provoquent de graves sévices.
Ce genre de traitements est réapparu après avoir disparu suite à
l’Intifada d’Al Aqsa.
De son côté, Issa
Amrou l’activiste du Rassemblement des jeunes contre la colonisation à
Hébron a déclaré au CPI que « l’occupant cherche à imposer une politique
sécuritaire spéciale pour que les habitants de Cisjordanie aient peur
de participer aux affrontements et de se révolter contre l’occupant. Le
renouvellement de cette politique intervient dans ce cadre. L’agression
du journaliste Mahmoud Abu Haya, qui avait été frappé, ainsi que des
dizaines d’autres personnes à Hébron et à la vieille ville et suite aux
opérations de l’occupation après la disparition des trois soldats et
leur meurtre à Hébron montrent que les balles et la violence lors des
arrestations sont devenues une chose routinière et banale.
Des
observateurs estiment que les évolutions sécuritaires à Gaza et les
mouvements en Cisjordanie reflètent les nouveaux traitements quotidiens
qu’ils considèrent comme une confusion claire de l’occupation qui a peur
de l’inconnu.
Amrou, l’activiste,
souligne que l’occupation ne veut pas que le cercle de colère contre ses
crimes s’élargisse. Ainsi l’occupant aura recours à la violence lors
des interpellations individuelles ou même lors des censures générales
comme cela a été le cas avec beaucoup d’activistes et journalistes qui
ont été victimes de violentes agressions. Sans oublier que l’occupant
s'active à répandre l’intimidation pour que cela devienne une scène que
tous les citoyens voient afin de mettre fin à l’élargissement du cercle
de la colère.
De son côté, l’analyste
politique Nachat Al Aqtass a déclaré au CPI que « ni l’occupation ni
l’Autorité [palestinienne] ne souhaitent que la Cisjordanie se révolte
car ils ont un intérêt commun. Les agressions qui ont lieu lors des
interpellations ou même au niveau des barrages militaires sont des
tentatives anticipées pour interdire un quelconque mouvement en
Cisjordanie et visent à faire durer la situation telle qu’elle est
pendant quelques années. Cela n’aura pas lieu, au contraire, cela
favorisera l’élargissement du cercle de colère des citoyens et
enflammera la Cisjordanie »