Par Al Manar
Plusieurs dirigeants du Hamas,et du Jihad islamique, la deuxième force
dans la bande de Gaza, sont apparus mardi soir en public, pour la
première fois depuis le début de la guerre avec "Israël" il y a 50
jours.
Israéliens et Palestiniens ont conclu un accord de cessez-le-feu entré en vigueur mardi soir, mettant fin à un conflit qui a fait plus de 2.140 morts côté palestinien et 69 côté israélien.
Israéliens et Palestiniens ont conclu un accord de cessez-le-feu entré en vigueur mardi soir, mettant fin à un conflit qui a fait plus de 2.140 morts côté palestinien et 69 côté israélien.
Fawzi Barhoum et Sami Abou Zouhri, les deux porte parole du Hamas portés en triomphe à Gaza
Les dirigeants des deux mouvements de résistance palestinienne, qui ont infligé à l'armée d'occupation israélienne ses plus lourdes pertes depuis 2006, n'étaient pas apparus durant cette guerre au cours de laquelle l'aviation israélienne a mené deux raids contre des dirigeants du Hamas. Le chef des puissantes Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, Mohamed Deif, a réchappé au premier raid selon son mouvement, tandis que trois de ses lieutenants ont été tués dans l'autre.
Mahmoud Zahar, un haut dirigeant du Hamas dans la bande de Gaza et Mohamed al-Hindi, un des leaders du Jihad islamique, ont prononcé un discours devant des milliers de Palestiniens réunis dans le quartier de Rimal, dans l'ouest de la ville de Gaza.
"Nous allons construire notre port et notre aéroport", a promis M. Zahar à la foule, alors que son mouvement a déjà revendiqué la "victoire" après cette guerre, la troisième en six ans à Gaza.
L'une des exigences des négociateurs palestiniens était la réouverture de l'aéroport de Gaza et la possibilité de réutiliser le port maritime.
Ces points épineux "devront être discutés durant les négociations" prévues sous un mois, selon la proposition du médiateur égyptien.
"Celui qui attaquera notre port, nous attaquerons son port et celui qui attaquera notre aéroport, nous attaquerons de nouveau son aéroport", a toutefois promis M. Zahar, faisant référence aux tirs de roquettes du Hamas sur l'aéroport de Tel-Aviv, qui ont provoqué des annulations de vols et une brève fermeture du terminal aéroportuaire durant le conflit.
Il a ensuite assuré que se poursuivrait à Gaza "l'armement et le développement des capacités de la résistance". "L'avenir est à nous, pas à l'occupant" israélien, a encore lancé M. Zahar, promettant de "reconstruire toutes les maisons" détruites durant la guerre.
"Nous voulons renforcer notre union avec le Jihad islamique et tous les mouvements de la résistance pour libérer toute la Palestine", a encore ajouté M. Zahar, alors que pour la première fois pour ces négociations indirectes avec les Israéliens, les Palestiniens ont envoyé au Caire une délégation représentant le Hamas, le Jihad islamique et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui chapeaute l'Autorité palestinienne.
De son côté, le vice-président du Parlement, Ahmed Bahr, dirigeant du Hamas, a ajouté : "nous célébrons aujourd'hui la fête de la victoire sur l'occupant dans cette épopée légendaire (...) qui dure depuis plus de soixante ans".
Tirs de joie et célébrations à Gaza
Des tirs de joie ont retenti dans la ville de Gaza, tandis que depuis les mosquées résonnaient des louanges à Dieu pour célébrer le cessez-le-feu qui doit être suivi, selon le médiateur égyptien, d'un allègement du blocus imposé en 2006 par l'occupation israélienne et qui asphyxie 1,8 million de Gazaouis.
Dans les rues, au milieu des célébrations, Maha Khaled, une mère de famille de 32 ans a lâché "Dieu merci, la guerre est finie". "Je n'arrive pas à croire que je suis encore en vie, avec mes enfants. Cette guerre a été très dure et on ne croyait plus que la paix arriverait", a-t-elle ajouté.
De son côté, Tamer al-Madqa, 23 ans, célébrait "la victoire de la résistance". "Aujourd'hui, Gaza a prouvé au monde qu'elle résistait et qu'elle était plus forte qu'Israël", a-t-il dit.
Les principaux points de la proposition égyptienne, selon Azzam al-Ahmed, chef de la délégation palestinienne.
Ouverture des points de passage :
Le cessez-le-feu doit entraîner l'ouverture immédiate des passages reliant la bande de Gaza à Israël afin d'aider à la reconstruction du territoire, sous strict blocus israélien depuis 2006.
"L'initiative égyptienne inclut l'ouverture des passages pour des besoins humanitaires et des vivres, pour du matériel médical et tout ce qui va permettre de réparer les systèmes d'eau, d'électricité et de téléphonie mobile", selon M. Ahmed.
Erez dans le nord est le principal point de passage pour les personnes, tandis que Kerem Shalom, dans le sud de Gaza, est le seul passage pour les biens matériels.
Si les passages commerciaux sont restés ouverts pendant la majeure partie du conflit, l'entrée de certains biens, notamment les matériaux de construction, est fortement limitée par le blocus.
M. Ahmed et les Egyptiens n'ont pas évoqué le point de passage de Rafah, vers l'Egypte, fermé la plupart du temps depuis plusieurs mois.
Extension des zones de pêche
Les restrictions imposées par Israël aux pêcheurs de Gaza doivent être levées, notamment la limitation de navigation à 3 milles, pour l'élargir à 6 milles nautiques (11 km) puis à 12 milles.
Selon les accords d'Oslo de 1994, les pêcheurs de Gaza avaient le droit de naviguer jusqu'à 20 milles mais cette distance a été revue à la baisse plusieurs fois par les Israéliens notamment en réponse à des tirs de roquettes ou des attaques.
Prisonniers
La proposition égyptienne évoque certains points à discuter comme "la libération de prisonniers palestiniens en échange des corps des soldats israéliens tués", selon M. Ahmed.
Plus de 5.000 Palestiniens sont emprisonnés en Israël.
Le Hamas, souhaite la libération de la soixantaine de prisonniers qui avaient été relâchés en 2011 en échange du soldat Shalit et qui ont à nouveau été emprisonnés en juin après l'enlèvement et le meurtre de trois jeunes Israéliens en Cisjordanie occupée.
Port et aéroport à Gaza
Les Palestiniens exigent la réouverture de l'aéroport de Gaza et la possibilité de réutiliser le port maritime.
"C'est un des points qui devront être discutés durant les négociations" prévues sous un mois, selon le responsable palestinien. "Les deux parties pourront ajouter d'autres sujets aux négociations".
Blocus et démilitarisation
Il s'agit de revendications importantes pour les deux camps: les Palestiniens demandent la levée du blocus, ce que les Israéliens refusent tant que Gaza ne sera pas totalement démilitarisée.
Selon M. Ahmed, l'accord conclu mardi prévoit la levée du blocus, mais aucun détail n'a filtré sur de possibles restrictions sur les importations de matériel de construction ou la reprise des exportations depuis Gaza.
'Israël" a affirmé que la question de la démilitarisation et celle des mesures pour empêcher le Hamas de se ré-armer seront discutées au Caire lors des pourparlers qui doivent se tenir dans un délai d'un mois après le début du cessez-le-feu.
Des photos de la liesse en Cisjordanie occupée sur Qudsn.ps
Les dirigeants des deux mouvements de résistance palestinienne, qui ont infligé à l'armée d'occupation israélienne ses plus lourdes pertes depuis 2006, n'étaient pas apparus durant cette guerre au cours de laquelle l'aviation israélienne a mené deux raids contre des dirigeants du Hamas. Le chef des puissantes Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, Mohamed Deif, a réchappé au premier raid selon son mouvement, tandis que trois de ses lieutenants ont été tués dans l'autre.
Mahmoud Zahar, un haut dirigeant du Hamas dans la bande de Gaza et Mohamed al-Hindi, un des leaders du Jihad islamique, ont prononcé un discours devant des milliers de Palestiniens réunis dans le quartier de Rimal, dans l'ouest de la ville de Gaza.
"Nous allons construire notre port et notre aéroport", a promis M. Zahar à la foule, alors que son mouvement a déjà revendiqué la "victoire" après cette guerre, la troisième en six ans à Gaza.
L'une des exigences des négociateurs palestiniens était la réouverture de l'aéroport de Gaza et la possibilité de réutiliser le port maritime.
Ces points épineux "devront être discutés durant les négociations" prévues sous un mois, selon la proposition du médiateur égyptien.
"Celui qui attaquera notre port, nous attaquerons son port et celui qui attaquera notre aéroport, nous attaquerons de nouveau son aéroport", a toutefois promis M. Zahar, faisant référence aux tirs de roquettes du Hamas sur l'aéroport de Tel-Aviv, qui ont provoqué des annulations de vols et une brève fermeture du terminal aéroportuaire durant le conflit.
Il a ensuite assuré que se poursuivrait à Gaza "l'armement et le développement des capacités de la résistance". "L'avenir est à nous, pas à l'occupant" israélien, a encore lancé M. Zahar, promettant de "reconstruire toutes les maisons" détruites durant la guerre.
"Nous voulons renforcer notre union avec le Jihad islamique et tous les mouvements de la résistance pour libérer toute la Palestine", a encore ajouté M. Zahar, alors que pour la première fois pour ces négociations indirectes avec les Israéliens, les Palestiniens ont envoyé au Caire une délégation représentant le Hamas, le Jihad islamique et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui chapeaute l'Autorité palestinienne.
De son côté, le vice-président du Parlement, Ahmed Bahr, dirigeant du Hamas, a ajouté : "nous célébrons aujourd'hui la fête de la victoire sur l'occupant dans cette épopée légendaire (...) qui dure depuis plus de soixante ans".
Tirs de joie et célébrations à Gaza
Des tirs de joie ont retenti dans la ville de Gaza, tandis que depuis les mosquées résonnaient des louanges à Dieu pour célébrer le cessez-le-feu qui doit être suivi, selon le médiateur égyptien, d'un allègement du blocus imposé en 2006 par l'occupation israélienne et qui asphyxie 1,8 million de Gazaouis.
Dans les rues, au milieu des célébrations, Maha Khaled, une mère de famille de 32 ans a lâché "Dieu merci, la guerre est finie". "Je n'arrive pas à croire que je suis encore en vie, avec mes enfants. Cette guerre a été très dure et on ne croyait plus que la paix arriverait", a-t-elle ajouté.
De son côté, Tamer al-Madqa, 23 ans, célébrait "la victoire de la résistance". "Aujourd'hui, Gaza a prouvé au monde qu'elle résistait et qu'elle était plus forte qu'Israël", a-t-il dit.
Les principaux points de la proposition égyptienne, selon Azzam al-Ahmed, chef de la délégation palestinienne.
Ouverture des points de passage :
Le cessez-le-feu doit entraîner l'ouverture immédiate des passages reliant la bande de Gaza à Israël afin d'aider à la reconstruction du territoire, sous strict blocus israélien depuis 2006.
"L'initiative égyptienne inclut l'ouverture des passages pour des besoins humanitaires et des vivres, pour du matériel médical et tout ce qui va permettre de réparer les systèmes d'eau, d'électricité et de téléphonie mobile", selon M. Ahmed.
Erez dans le nord est le principal point de passage pour les personnes, tandis que Kerem Shalom, dans le sud de Gaza, est le seul passage pour les biens matériels.
Si les passages commerciaux sont restés ouverts pendant la majeure partie du conflit, l'entrée de certains biens, notamment les matériaux de construction, est fortement limitée par le blocus.
M. Ahmed et les Egyptiens n'ont pas évoqué le point de passage de Rafah, vers l'Egypte, fermé la plupart du temps depuis plusieurs mois.
Extension des zones de pêche
Les restrictions imposées par Israël aux pêcheurs de Gaza doivent être levées, notamment la limitation de navigation à 3 milles, pour l'élargir à 6 milles nautiques (11 km) puis à 12 milles.
Selon les accords d'Oslo de 1994, les pêcheurs de Gaza avaient le droit de naviguer jusqu'à 20 milles mais cette distance a été revue à la baisse plusieurs fois par les Israéliens notamment en réponse à des tirs de roquettes ou des attaques.
Prisonniers
La proposition égyptienne évoque certains points à discuter comme "la libération de prisonniers palestiniens en échange des corps des soldats israéliens tués", selon M. Ahmed.
Plus de 5.000 Palestiniens sont emprisonnés en Israël.
Le Hamas, souhaite la libération de la soixantaine de prisonniers qui avaient été relâchés en 2011 en échange du soldat Shalit et qui ont à nouveau été emprisonnés en juin après l'enlèvement et le meurtre de trois jeunes Israéliens en Cisjordanie occupée.
Port et aéroport à Gaza
Les Palestiniens exigent la réouverture de l'aéroport de Gaza et la possibilité de réutiliser le port maritime.
"C'est un des points qui devront être discutés durant les négociations" prévues sous un mois, selon le responsable palestinien. "Les deux parties pourront ajouter d'autres sujets aux négociations".
Blocus et démilitarisation
Il s'agit de revendications importantes pour les deux camps: les Palestiniens demandent la levée du blocus, ce que les Israéliens refusent tant que Gaza ne sera pas totalement démilitarisée.
Selon M. Ahmed, l'accord conclu mardi prévoit la levée du blocus, mais aucun détail n'a filtré sur de possibles restrictions sur les importations de matériel de construction ou la reprise des exportations depuis Gaza.
'Israël" a affirmé que la question de la démilitarisation et celle des mesures pour empêcher le Hamas de se ré-armer seront discutées au Caire lors des pourparlers qui doivent se tenir dans un délai d'un mois après le début du cessez-le-feu.
Des photos de la liesse en Cisjordanie occupée sur Qudsn.ps
Source : Al Manar