Pas un député chilien, quelle que soit sa couleur politique,
n’est resté assis quand il s’est agi de faire cause commune en faveur de
Gaza à feu et à sang.
C’est loin du pays des Lumières et de sa flamme
vacillante du courage politique, c’est à des milliers de kilomètres de
son palais présidentiel lié de manière éternelle à l’impérialisme
israélien, quand il n’est pas pieds et poings liés à son diktat non
négociable, et de ses temples législatifs de la lâcheté collective, que
le flambeau du soutien à Gaza brille de mille feux, éclairant le Chili
et sa représentation nationale dans un hémicycle déterminé et
incorruptible.
Pas un député chilien, quelle que soit sa couleur
politique, n’est resté assis quand il s’est agi de faire cause commune
en faveur de Gaza à feu et à sang. Dépassant leurs traditionnels
clivages, tous les parlementaires, unis par la même indignation, se sont
levés comme un seul homme pour brandir des panneaux de protestation
contre le nouveau crime de guerre et contre l'humanité perpétré par
Israël contre les Gazaouis, appelant à « mettre fin au massacre dans la
bande de Gaza, ainsi qu’à l’Occupation de la Palestine ».
Tranchant avec l’immobilisme complice du
gouvernement de François Hollande qui fait honte à la France, le
gouvernement de Michelle Bachelet, lui, ne transige pas avec la fureur
guerrière d’Israël et n’a pas tardé à lancer une contre-offensive
économique, en gelant les négociations de l'Accord de libre-échange
(ALE) avec le régime israélien, tout en réfléchissant à la possibilité
de rappeler son ambassadeur en poste à Tel Aviv.
De leur côté, les députés et sénateurs chiliens
d’origine palestinienne ont sollicité, toutes affaires cessantes, une
entrevue avec le ministre des Affaires étrangères afin que le Chili
durcisse le ton et la nature de sa riposte contre le gouvernement
ultra-sioniste et criminel de Netanyahou.