jeudi 31 juillet 2014

La Résistance palestinienne est une icône pour tous ceux qui aspirent à la liberté

Susan Abulhawa - Middle East Eye
Il existe des nations et des peuples autres que les Palestiniens, qui comprennent ce que signifie préférer mourir en combattant que mourir en étant à genoux.
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Gaza, 29 octobre 2010 - Les partisans du Djihad islamique palestinien marquent le 23e anniversaire de la création de leur mouvement, en même temps que l’assassinat de Fathi Shiqaqi, son fondateur - Photo : demotix.com
Alors que Palestiniens saignent et brûlent dans l’obscurité, sans eau, sans abri, sans nourriture ni médicaments sous l’assaut barbare d’Israël, la propagande israélienne est propulsée avec force à travers le monde - dans les médias occidentaux en particulier - et la liste habituelle de politiciens américains et magnats de la presse en sont les acteurs enthousiastes. Le thème central consiste à accuser les victimes. Ils sont cyniques et leurs propos sont surréalistes, mais beaucoup de gens avalent le tout sans se poser de questions.
Le lèche-bottes d’Israël, Bill Clinton, reprend le vocabulaire de l’occupant en le résumant : « [le Hamas a] une stratégie pour forcer Israël à tuer ses propres civils. » Certainement que Clinton tente de fournir quelques gages politique à l’AIPAC au profit de sa femme qui vise la présidence... mais le cynisme abject d’une telle déclaration s’apparente à la pire des propagandes depuis l’époque de Goebbels (*). C’est l’équivalent de dire qu’une femme dans une robe moulante oblige les hommes à la violer. Personne ne force les Israéliens à tuer des civils non armés dans leurs maisons. Personne ne les force à bombarder les hôpitaux, les centres de réadaptation, les usines de traitement de l’eau, les boulangeries, ou les enfants jouant au football sur la plage. Ils font d’eux-mêmes. Volontairement et délibérément. Ils utilisent des fusils et des bombes et des avions et des navires de guerre et des drones et des tireurs d’élite de leur propre gré, contre une population civile sans défense dans un des endroits les plus densément peuplés du monde. Avec l’Égypte, ils ont assiégé le territoire en bouclant toutes les frontières, et les gens n’ont nulle place où aller et se mettre à l’abri. Il est tout simplement impossible de réfuter ce simple fait.
Les Israéliens disposent du matériel militaire et des équipements de surveillance les plus sophistiqués au monde et ils voient avec une grande précision ce qu’ils vont frapper. Impossible de croire que les navires de guerre israéliens se seraient trompés en voyant quatre enfants jouer au ballon sur une plage grande ouverte. Imaginons qu’ils aient fait une erreur avec le premier tir (une hypothèse vraiment très généreuse), le second tir d’artillerie - tandis que les garçons fuyaient, complètement terrorisés - ne pouvait l’être. Ce tireur d’élite a lui aussi bien vu qu’il tuait un homme désarmé qui fouillait les décombres à la recherche de sa famille lors d’un cessez-le feu humanitaire de 2 heures.
Benjamin Netanyahu s’est vu donner des heures de temps d’antenne pour y verser ses messages racistes, déshumanisants et répugnants dans tous les salons à travers les États-Unis. Parmi les plus fallacieuses et les plus choquantes était son affirmation selon quoi il est très triste d’avoir à tuer autant de bébés ; Israël essaie de protéger les Palestiniens, mais le Hamas les pousse dans les combats. « Quel choix avons-nous ? » demande-t-il. Ensuite, reprenant les images coloniales de l’indigène sauvage, il affirme que les Palestiniens veulent plus de morts afin de pouvoir les empiler et les exposer pour la télévision. Le Hamas utiliserait donc des « Palestiniens télégéniquement morts », pour la cause... La suggestion est que les Palestiniens, contrairement à toutes les créatures de notre planète, ne seraient pas dotés de l’impulsion humaine si fondamentale qui est de vouloir protéger ses enfants. Le pire, c’est que Wolf Blitzer (lui-même un pro-sioniste et pro-Israël notoire) ne contredit absolument pas une propagande si obscène.
« Que feriez-vous ? »
Les médias occidentaux continuent de présenter la tuerie hystérique perpétrée par Israël comme de l’auto-défense. Des sommes énormes ont été dépensées pour des campagnes de propagande avec des images de roquettes pleuvant sur des villes occidentales et accompagnées d’une légende : « Que feriez-vous ? » En effet, je voudrais poser la question : « Que feriez-vous ? » si une occupation militaire oppressante vous maintenait vous et tous ceux que vous aimez enfermés dans une petite enclave, de sorte qu’il soit interdit d’entrer aux produits et biens les plus élémentaires pour vivre ? Lorsque vous ne pouvez pas partir, ni même espérer partir, jamais ? Lorsque les navires de guerre vous tirent dessus et coulent votre bateau si vous essayez de pêcher dans la mer qui appartient à Dieu ? Où si vous deviez creuser des tunnels sous la terre et ramper dans des conditions dangereuses, comme des rongeurs, pour faire passer des livres, des couches, des pâtes et des crayons ?
Lorsque vous êtes soumis à des assassinats ciblés, des bombardements réguliers, de l’eau potable polluée, des enlèvements et des arrestations arbitraires ? Que feriez-vous si vous étiez soumis à des raids de nuit, des points de contrôle sans fin et le harcèlement quotidien et constant des soldats et des colons enragés de Brooklyn qui viennent réclamer votre maison parce que, parait-il, Dieu les aime plus que vous ? Que feriez-vous si votre fils avait été contraint d’avaler de l’essence, puis brûlé vif parce qu’il est né dans votre famille, laquelle est, selon les lois de l’État oppresseur, indigne de jouir de l’égalité des droits. Une sorte d’humain inférieur avec un dieu de second rang.
Que feriez-vous si vous deviez passer deux heures à faire un voyage qui devrait normalement prendre 10 minutes, parce que vous n’êtes pas autorisé à voyager par certaines routes ? Si la couleur de votre carte d’identité ne vous permet de circuler que dans un faible rayon et que vous serez emprisonné si vous sortez de l’espace réduit qui vous est alloué ? Que feriez-vous si vous ne pouviez pas travailler, si vous étiez empêché d’aller prier dans votre ville sainte qui est à seulement 10 minutes de chez vous ? Que feriez-vous si vos enfants, dès l’âge de 10 ans, étaient enlevés par des soldats lourdement armés pour être interrogés, seuls, emprisonnés, torturés, forcés à signer des aveux dans une langue qu’ils ne peuvent pas lire ni comprendre, puis emprisonnés par les tribunaux militaires ? Que feriez-vous si les oliveraies ancestrales de votre famille avaient été confisquées par l’État ou brûlées par des colons illégaux, votre vie et votre histoire rayées de la carte ?
Que feriez-vous si vous aviez été expulsé de votre maison et poussé dans un camp de réfugiés afin que des Juifs venus de partout dans le monde puissent prendre votre place et avoir un pays de plus, avec une double nationalité, une dans leur pays d’origine et une dans le vôtre ? Que feriez-vous si l’ensemble de votre nation était terrorisée et brutalisés parce que quelqu’un a tué trois colons juifs, pour lesquels aucune preuve n’a jamais été présentée et aucun procès conduit ? Si les dirigeants de cette occupation militaire, dans les plus hautes fonctions, appellent à verser votre sang et le sang de vos enfants, qu’ils appellent « petits serpents », et que leurs intellectuels appellent au viol de vos mères et vos sœurs pour dissuader votre tendance naturelle qui est de vous battre pour résister ?
Ne souhaiterez-vous lancer des pierres et des cocktails Molotov à leurs blindés ? Ne souhaiteriez-vous pas tirer des roquettes sur leur dôme de fer ? Ne voudriez-vous pas marcher chaque semaine, pacifiquement, contre la construction du mur en béton qui traverse votre village ? Ne souhaiteriez-vous pas boycotter, désinvestir et sanctionner ? Souhaiteriez-vous négociez avec vos bourreaux la liberté et tout ce qui est non-négociable ? Voudriez-vous plaider auprès des Nations Unies ? Aller au tribunal international ? Rédiger des essais de ce genre destinés à tomber dans des oreilles de sourds ?
Le droit de résister
Les Palestiniens ont tout fait. Nous choisissons la résistance, toujours, sous toutes ses formes. Nous résistons parce que c’est notre droit. Parce que nous sommes les natifs de cette terre et que nous n’avons nulle part ailleurs où aller. Parce que nos parents, grands-parents, arrière-grands-parents et encore bien d’autres avant eux sont enterrés dans ce sol. Parce que nous avons raison et que notre cause est juste. Nous résistons passivement et activement. Nous résistons violemment et de manière non violente. Il est de notre droit légal et moral de résister avec les moyens dont nous disposons contre ce qui a été nommé fort justement le « génocide incrémentale. »
Nous avons tout essayé pour gagner la plus simple des dignités humaines. Nous avons renoncé à notre droit juridique, historique, moral, culturel, ethnique sur 78% de la Palestine historique pour former un État sur ​​les 22% restants, sur lesquels Israël ne peut pas demander un iota de souveraineté. Mais Israël n’a jamais agi de bonne foi, choisissant plutôt de coloniser plus de la moitié de ce territoire dans le laps de temps où nous avons tenté de négocier l’indépendance. Aujourd’hui, certains Palestiniens ont choisi de reprendre les armes.
Bien que les roquettes lancées depuis Gaza soit avant tout des pétards qui ne nuisent à personne, les envoyer est parfaitement logique. Si cette perturbation minimale de normalité dans la vie des Israéliens est tout ce que nous pouvons faire, alors c’est ce que nous devions faire. Si le maximum que les Palestiniens puissent faire est de rendre malaisé pour un couple d’Israéliens de profiter d’une journée à la plage, d’aller dans une salle de gym ou un café pendant que leur armée déchiquète les corps de nos enfants à l’extérieur, alors c’est ce que nous devions faire. Ces roquettes sont des affirmations symboliques et radicales de la volonté inflexible d’un peuple autochtones à vivre avec dignité dans sa patrie ancestrale. Ce sont des actes minimum d’auto-défense d’un peuple contre qui des crimes innommables n’ont jamais cessé depuis plus de 60 ans.
Il y a des gens dans le monde qui comprennent ce que je dis. Des gens qui ont vécu sous les terribles, cruelles, humiliantes bottes d’un autre peuple. Des gens qui rêvaient et languissaient pour le doux souffle de la liberté et de la justice. Qui ont dû se battre et mourir pour cette liberté contre une force militaire très supérieure. C’est pourquoi l’Afrique du Sud est avec nous. Pourquoi les Irlandais sont avec nous. Pourquoi la Bolivie, le Venezuela, le Chili, Cuba, la République démocratique du Congo, et d’autres sont avec nous. Les sociétés civiles, à défaut des gouvernements, dans toutes les parties du monde sont avec nous. Nous disons, merci ! À vous, nos frères et sœurs. Merci pour votre solidarité. Nous ne l’oublierons pas.
Il y a ceux qui comprennent ce que signifie préférer mourir en combattant que mourir à genoux. Qui comprennent pourquoi les habitants de Gaza, dans leur douleur ineffable, la peur, l’insécurité et la misère ont choisi de soutenir la muqawama, la résistance. Certaines personnes se souviennent de l’insurrection de Varsovie où les Juifs ont envoyé leur propre version de pétards inoffensifs vers leurs bourreaux surarmés, et donc, beaucoup de nos frères et sœurs juifs du monde entier sont debout avec nous, témoignant de ce qui est noble et humain.
Mais les puissants de cette planète nous accusent de notre propre misère. Ils se tiennent debout derrière Israël, un État colonial terroriste, armé avec les meilleures des machines de mort, et ils nous demandent de désarmer. Nous savons que ces mêmes gouvernements stimuleront bientôt les exportations d’armes israéliennes qui peuvent maintenant porter l’étiquette lucrative : « Testé sur le terrain. » Nous savons qu’ils savent qu’Israël exploite les corps des Palestiniens comme chair à canon pour en faire son profit.
Nous savons aussi, plus clairement que jamais, que ne pouvons compter que sur nous-mêmes et les gens de conscience pour imposer notre propre libération. Gaza nous l’enseigne tous les jours. Ces gens de conscience nous enseignent également que nous pouvons mettre nos différences de côté et nous unir en tant que peuple.
Ce que nous savons aussi, c’est que les tables tournent rapidement dans notre partie du monde. Israël n’a pas été ici assez longtemps pour comprendre cette vérité fondamentale de notre pays. Un jour, le soleil brillera à nouveau sur la Palestine et elle sera à nouveau le lieu pluraliste, multi-religieux et multi-culturel, qu’elle avait été avant Israël. C’est la paix pour laquelle nous nous battons. Nous nous battons pour une paix faite de justice et de dignité qui accorde la vie et l’espoir aux êtres humains, sans égard à leur religion ou à toute autre caractéristique arbitraire.
Et un jour, nous gagnerons. Nous irons nager à nouveau sur les rives de Haïfa, regarder les vagues se jeter contre les murs de Akka. Nous irons pêcher aussi loin que nos bateaux ont besoin d’aller. Nous irons prier à Al-Aqsa et au Saint-Sépulcre. Nous irons récolter nos oranges de Jaffa, les raisins d’Hébron, et les olives partout ailleurs. Cette vieille image de patriarches, musulmans et juifs et chrétiens, les cartes à jouer à la main à Jérusalem, sera une fois de plus une réalité. Et nous allons honorer ceux qui sont morts, ont combattu, résisté, et payé un prix tellement élevé pour cela.
Note :
* Goebbels (1897-1945) a réussi à faire de la propagande une véritable technique, exerçant ainsi sur les Allemands de l’Allemagne Nazie une influence considérable. Il a depuis fait de nombreux émules... dont les thuriféraires pro-israéliens.
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* Susan Abulhawa est l’auteure de Les Matins de Jénine (éditions Buchet-Chastel, 2008) et la fondatrice de « Playgrounds for Palestine ».
http://www.middleeasteye.net/column...
Traduction : Info-Palestine.eu - Claude Zurbach

Tv israélienne: La résistance a réussi à capturer un deuxième soldat israélien

Des sources médiatiques israéliennes ont confirmé que la résistance palestinienne a réussi à capturer un deuxième soldat israélien à Gaza, et l’avoir trainé dans l’un des tunnels dans la Bande de Gaza. Mais l’intervention de l’aviation israélienne a empêché le succès de cette capture.
Dans un rapport télévisé diffusé par la dixième chaine de télévision israélienne vendredi soir, on affirme qu’une force militaire israélienne est entrée dans un batiment qui mène à un tunnel. Les soldats ont été surpris par des combattants armés sortir de ce tunnel. Ils ont essayé de trainer un soldat dedans mais il a pris la fuite après le tir d’un obus de char proche. Toutefois, ladite chaine n’a pas fourni plus de détails sur cette tentative de capture ni sur le sort du soldat. 
Interdiction d’être capturé!
L’armée israélienne avait publié une circulaire sur ses soldats les mettant en garde contre toute tentative de capture par les combattants palestiniens, les appelant à résister par tous les moyens.
Lors de la guerre précédente contre Gaza, l’armée israélienne a tué un soldat après qu’un combattant palestinien eut réussi à le capturer. L’aviation israélienne a alors bombardé le combattant et le soldat, les tuant sur le champ.
 Sauver Israël
Plus de 1.000 Palestiniens sont tombés en martyre depuis le lancement de l’offensive sioniste contre Gaza, et la communauté internationale observe un mutisme suspicieux.
C’est seulement la semaine dernière, lorsque les Israéliens et les grandes puissances mondiale ont réalisé que la force de la résistance palestinienne n’a pas été ébranlée par les frappes israéliennes que ces pays ont commencé à chercher un cessez-le-feu.
Après l’échec de l’initiative égyptienne, les ministres des Affaires étrangères des Etats-Unis, du Qatar, de Turquie et de plusieurs pays européens, réunis à Paris, ont appelé samedi à prolonger le cessez-le-feu à Gaza entre Israël et le Hamas, pour "24 heures renouvelables".
"Nous appelons les parties à la prolongation du cessez-le-feu humanitaire" de 12 heures "qui est actuellement en vigueur, pour 24 heures renouvelables", a affirmé le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, à l'issue de la réunion.

"Tous, nous voulons obtenir aussi rapidement que possible un cessez-le-feu durable, qui réponde à la fois aux besoins légitimes israéliens en terme de sécurité et aux besoins légitimes palestiniens en terme d'accès et de développement socio-économique", a-t-il ajouté.
Peu après la réunion, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a souligné qu'il comprenait la volonté israélienne de poursuivre les opérations contre les tunnels où le Hamas stocke des armes et par lesquels il lance des attaques au coeur d'Israël.
"Je comprends qu'Israël ne peut pas signer de cessez-le-feu sans que la question des tunnels ne soit tranchée. Nous le comprenons et nous y travaillons", a déclaré John Kerry à des journalistes.
"De la même manière, les Palestiniens ne peuvent pas accepter un cessez-le-feu s'il ne fait qu'entériner le statu-quo", a-t-il ajouté, appelant à un accord pour que les Palestiniens puissent "vivre dans la dignité", se déplacer librement et ne pas subir de violences.
A ses côtés, le ministre qatari des Affaires étrangères Khaled al-Attiya a insisté sur la nécessité de mettre un terme au blocus de Gaza par Israël, qui dure depuis huit ans.
Selon un responsable diplomatique français s'exprimant sous anonymat, la présence du Qatar et de la Turquie, proches du Hamas, ainsi que celle des Etats-Unis, soutien d'Israël, a permis une approche équilibrée lors de la réunion.
"Tous les pays ont parlé d'une seule voix", a assuré ce responsable. "Les massacres sont insoutenables, ils ne peuvent pas se poursuivre" et "celui qui rompra le cessez-le-feu humanitaire apparaitra comme celui qui n'a pas entendu l'appel de la communauté internationale", a-t-il ajouté.
Toujours selon cette source, "la Turquie est prête à envoyer des convois humanitaires" vers Gaza.
L'Union européenne pourrait de son côté faciliter la réouverture des points de passage menant à la bande de Gaza, avec un déploiement d'observateurs européens. Une présence européenne au point de passage de Rafah entre l'Egypte et Gaza avait été mise en place entre 2005 et 2007 avant d'être suspendue lors de l'arrivée au pouvoir du Hamas.
"Le but est de rouvrir ce point de passage mais les Egyptiens demandent d'autres points de passage entre Gaza et Israël. L'UE réfléchit à une surveillance de ces points avec Israël. Israël n'a dit ni oui ni non", a précisé le même responsable français.
"La Turquie et le Qatar vont reprendre leur bâton de pèlerin" et John Kerry "pourrait retourner" rapidement dans la région, afin notamment "de dire aux Israéliens que les hostilités ne peuvent pas durer", selon une source diplomatique française. "Si le message n'est pas entendu, les pressions se poursuivront", a-t-il précisé.
 Cessez-le-feu prolongé jusqu'à minuit
Israël a accepté de prolonger de quatre heures le cessez-le-feu humanitaire dans la bande de Gaza qui devait prendre fin samedi à 20H00 locales (17H00 GMT), ont annoncé samedi l'armée et le ministre du Renseignement.
"Le cessez-le-feu est prolongé de quatre heures jusqu'à minuit", a déclaré une porte-parole de l'armée sur son compte Twitter.
Le ministre Youval Steinitz a confirmé cette information à la télévision israélienne: "Nous voulons frapper le Hamas mais pas la population civile palestinienne et éviter une catastrophe humanitaire."
Selon la radio militaire israélienne, le cabinet de sécurité, qui comprend les huit principaux ministres, devait se réunir dans la soirée peu après la fin du shabbat, le repos hebdomadaire juif.
Massacre sioniste
Peu avant l’entrée en vigueur d’une trêve humanitaire à Gaza, les forces d’occupation israéliennes ont commis un nouveau massacre.
20 civils palestiniens, dont 11 enfants, sont tombés en martyre suite à un raid israélien visant leur domicile à Khan Younès.
La plupart des victimes appartenaient à la même famille (Najjar), a précisé le porte-parole des services d'urgence, Achraf al-Qodra. Et parmi les enfants se trouvaient une petite fille d'un an et un petit garçon de 3 ans.
Un volontaire du Croissant-Rouge tué par un raid
Un volontaire des services d'urgences du Croissant-Rouge palestinien est également tombé en martyre à Gaza tandis que trois autres ont été blessés, dont un grièvement, lors d'une attaque contre deux ambulances, a annoncé samedi l'organisation humanitaire.
L'attaque s'est produite vendredi à Beit Hanoun, a indiqué le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Genève dans un communiqué. Jacques de Maio, le directeur de la délégation du CICR pour Israël et les Territoires occupés, a fermement condamné les attaques contre les ambulances et le personnel médical.
Ces ambulances portaient clairement l'emblème du Croissant Rouge, a souligné l'organisation humanitaire.
"Prendre pour cible des ambulances, des hôpitaux et du personnel médical constitue une violation sérieuse du droit de la guerre", a déclaré Jacques de Maio, cité dans le communiqué
Le CICR a rappelé que toutes les parties au conflit avait l'obligation de respecter et protéger le personnel médical, les installations et les ambulances, conformément aux règles humanitaires internationales.
Même l’hôpital de Beit Hanoun n’a pas échappé aux raids israéliens. Le porte-parole des services de secours a appelé toutes les instances internationales à agir pour mettre un terme aux bombardements israéliens contre cet hôpital et pour sauver le cadre médical et les secouristes qui y sont coincés.
Des dizaines des martyrs retirés des décombres
Après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu humanitaire, au moins 85 corps de Palestiniens ont été retirés des décombres samedi matin dans la bande de Gaza, ont indiqué les services d'urgences locaux. 
25 corps ont été retrouvés à Chajaya, une banlieue est de la ville de Gaza, et Zeitoun, 13 dans les camps de réfugiés de Deir al-Balah, Bureij et Nousseirat (centre) 25 à Beit Hanoun et beit Lahiya (nord) et 13 à Khan Younès et Rafah (sud), selon un bilan provisoire publié par M. Qodra.
Les dépouilles ont été conduites dans différentes morgues du territoire, à l'hôpital Kamal Adouane (nord de la bande de Gaza), dans les deux grands hôpitaux de la ville de Gaza et dans le sud, à l'hôpital européen de Khan Younès, ont précisé les secours.
Les réseaux d’électricité et de téléphone ont été totalement détruits dans les quartiers visés par les raids israéliens.
Les services de secours sont également entrés dans la région de Khoza pour dégager les cadavres ensevelis sous les décombres.
Près de 1000 martyrs
Le bilan de l’agression israélienne contre Gaza, depuis le 8 juillet, s’est élevé à plus de 985 martyrs et à plus de 6000 blessés. L'Unicef a fait état vendredi d'un bilan d'"au moins 192 enfants" tués dans la bande de Gaza.
4 soldats israéliens tués en 24 heures
Côté israélien, 4 soldats ont été tués lors des combats avec la résistance à Gaza, dont un officier de la brigade Golani, brigade d’élite de l'armée sioniste. 13 autres soldats israéliens ont été blessés, dont 3 grièvement atteint, selon le Yediot Aharonot.
Ce qui porte le bilan des soldats abattus depuis le début de l'offensive terrestre à 37, soit les pertes les plus lourdes pour l'armée d’occupation israélienne depuis sa défaite en 2006 face au Hezbollah libanais.



La Cisjordanie s'embrase
L’agression contre Gaza ne cesse de se répercuter sur la Cisjordanie occupée, théâtre de violents affrontements rappelant des scènes des deux intifadas.
Au terme d'un "jour de colère", les affrontements avec les forces d’occupation se sont poursuivis vendredi soir, avec notamment le martyre de deux Palestiniens de 16 et 18 ans. En 24 heures, les forces d’occupation israéliennes ont tué une dizaine de Palestiniens de Cisjordanie.
Cessez-le-feu de 12 heures
Entre-temps, un cessez-le-feu de douze heures entre « Israël » et les forces de Résistance est entré en vigueur samedi à 08H00 locale (05H00 GMT) dans la bande de Gaza.
Les efforts pour faire cesser durablement l'effusion de sang ont repris samedi à Paris en présence des ministres des Affaires étrangères américain, français, britannique, allemand, italien, qatari, turc et de l'Union européenne.
A en croire le secrétaire d'Etat américain, "le cadre fondamental" d'un cessez-le-feu durable avait été fixé, évoquant des points de "terminologie" à régler.
"Ce qui se dessine serait une trêve humanitaire de sept jours pour permettre à toutes les parties de venir discuter au Caire", avait auparavant expliqué à l'AFP un proche du président palestinien Mahmoud Abbas.
Rappelons que la Résistance palestinienne exige comme principales conditions d’un cessez-le-feu : la levée du blocus israélien imposé contre Gaza depuis 2006 et la libération des prisonniers palestiniens détenus après la libération du soldat israélien Shalit.

Message aux Arabes : nous à Gaza, nous allons bien, donnez-nous de vos nouvelles

Celui qui a prononcé ce message aussi poignant que cynique, adressé aux Arabes est le petit Nour al-Islam Abou Houwaychel qui vivait dans le camp de Nousseirat au centre de la bande de Gaza.
«  Message aux Arabes. Nous, à Gaza, nous allons bien, donnez-nous de vos nouvelles », a-t-il entamé son message vidéo de 58 secondes postée sur You Tube. Des paroles qui rappellent les messages qui étaient envoyés par les premiers réfugiés palestiniens à travers les ondes radio pour leurs proches en Palestine occupée, après avoir été chassés de leur patrie.
« Nous allons bien dans cette guerre, qu’en est-il de vous ?  Nos martyrs sont sous les décombres, nos enfants habitent les tentes et demandent de vos nouvelles, comment allez-vous ? Où êtes-vous ? Nous, à Gaza, nous allons bien. Donnez de vos nouvelles », poursuit-il.
«  La mer est derrière nous. Mais nous continuons à combattre. Et notre ennemi est en face de nous. Et nous combattons toujours  », dit-il aussi, empruntant une phrase célèbre du général arabe Tarek Ben Ziad, lorsqu’il a traversé la méditerranée pour conquérir l’Espagne au 8ème siècle.
« Nous avons suffisamment d’armes, de nourriture, et de promesses de paix. Nous vous remercions pour votre soutien. Nos âmes, nos blessures, notre ciel, nos maisons, nos visages, notre sang, nos yeux, nos linceuls, nous protègent de vos promesses et de vos paroles,», a-t-il aussi dit, stigmatisant l’impuissance des Arabes et leurs engagements jamais tenus.
« Nous à Gaza allons bien. Donnez-nous de nos nouvelles. Nous à Gaza allons bien. Donnez-nous de vos nouvelles », a terminé Nour el-Islam son message.
Remarque : Nour el-Islam n’est plus en mesure d’écouter la réponse des Arabes.
Il est tombé en martyre 45 minutes après avoir prononcé  ces mots.
Il est décédé ainsi que trois membres de sa famille, le mardi 22 juillet dernier lorsqu’un raid israélien a détruit sa maison familiale au nord du camp.
Pour voir la vidéo:
http://www.youtube.com/watch?v=hEwCFhr350k#t=32   
http://www.almanar.com.lb

S.Khamenei: La barbarie israélienne relève de la division du monde islamique

e Guide suprême de la Révolution islamique, l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei, a de nouveau sollicité les pays islamiques « à mettre de côté leurs différents et à coopérer pour subvenir aux besoins du peuple palestinien à Gaza ».
« Outre les médicaments et les denrées alimentaires, le peuple palestinien opprimé à Gaza a besoin d’armes pour se défendre », a assuré Sayed Khamenei lors d’une audience accordée ce mercredi aux responsables, ambassadeurs et chargés d’Affaire des pays islamiques ainsi qu’aux dirigeants iraniens.
Pour Sayed Khamenei, « la division au sein du monde islamique  encourage de plus en plus l’entité sioniste à commettre ses massacres barbares contre les Palestiniens à Gaza ».
 « Il est regrettable que contrairement aux principes et aux enseignements de l’Islam, les ambitions politiques  ont créé la discorde  au sein de l’Oumma islamique », a-t-il déploré, appelanr les dirigeants des pays islamiques « à mettre de côté leurs ambitions en faveur d’une Oumma unie et puissante ».
Sayed Khamenei a en outre appelé « les peuples et les gouvernements des pays islamiques à se démarquer et à boycotter les protecteurs de l’entité sioniste », en allusion aux Etats-Unis et à leurs alliés qui justifient les crimes israéliens.

Maariv: "La Résistance à Gaza l’a remporté"

L’éditorialiste du quotidien israélien Maariv affirme, dans son article paru ce mercredi, que « la résistance palestinienne a remporté la bataille à Gaza. C’est une réalité qui ne se discute pas ».
"L'armée israélienne avait déjà localisé puis détruit un tunnel sous terrain dans la région de Nahal Oz. La question qui se pose désormais est celle-ci : comment les brigades Qassam ont-elles donc réussi à s'infiltrer lundi dans la base militaire Nahaz Oz et de tuer 5 soldats israéliens", s’interroge Ben Caspit.
AlQassam a diffusé la vidéo de l’attaque de Nahal Oz et revendiqué la saisie de fusils d’assaut de type MTAR-21.
Et d'ajouter: "les prétentions des responsables politiques et militaires israéliens au sujet de la destruction des tunnels au cours de leur point de presse ne font que rire les commandants d’AlQassam et leurs frères d'armes".
"J'espère que les responsables israéliens ne croiront pas que leur conférence de presse dissuaderont les combattants du Hamas à poursuivre leurs attaques", a-t-il relevé.
Selon Ben Caspit, "Israël cumule ces temps ci des coups durs. La situation s’empire de plus en plus et on se demande quoi faire pour voir le bout du tunnel".
La Résistance a remporté la "bataille des cerveaux"
Pour sa part, le plus célèbre historien militaire israélien, Uri Milstein vient de reconnaitre la défaite israélienne à Gaza: "le Hamas a remporté la bataille des cerveaux" !
Au cours d'un récent discours, l'historien est revenu sur les échecs consécutifs de l'armée israélienne à Gaza. L’aveu de Milstein n'est d'ailleurs pas trop inattendu dans la mesure où tout Israël est désormais critique face aux dirigeants israéliens.
Le ministre israélien de l'agriculture, Yaïr Shamir a de son côté exprimé son désespoir, tout en critiquant dans les termes les plus vifs l'armée et les autorités israéliennes.
"Trois semaines est un délai assez large pour qu'une armée, digne de ce nom, puisse accomplir sa mission".

Gaza: 16.000 réservistes mobilisés, 56 soldats israéliens tués par la Résistance

Les milliers de soldats israéliens participant à l'opération terrestre à Gaza n’arrivent pas à s’en sortir du bourbier gazaouie. L'armée d’occupation israélienne a mobilisé ce jeudi 16.000 réservistes supplémentaires portant leur nombre à 86.000, pour la suite de la guerre livrée depuis le 8 juillet contre la bande de Gaza.
"L'armée a émis 16.000 ordres de mobilisation supplémentaires afin de permettre aux troupes sur le terrain de respirer", a précisé un officier supérieur au quotidien Haaretz.
"Une armée placée dans une situation de combats prolongés a besoin de souplesse pour ce qui de l'utilisation de ses forces", a expliqué sur la radio militaire le porte-parole en chef de l'armée le général Moty Almoz.
"Il faut que nos combattants reprennent leur souffle", a ajouté le général.
Selon lui, "dans un jour ou deux, il y aura une décision sur l'utilisation de ces réservistes".
Le cabinet de sécurité, qui regroupe les principaux ministres, a décidé mercredi à l'unanimité la poursuite de l’offensive dans l'enclave palestinienne, a indiqué la radio publique israélienne.
Le gouvernement doit se réunir jeudi à 11H00 locales (08H00 GMT), selon la radio publique.
56 soldats israéliens tués
L'objectif affiché d' « Israël » est d'obtenir une "démilitarisation de Gaza", en détruisant l'arsenal de roquettes et les tunnels d'attaque du Hamas.
Un objectif qui a jusqu'à présent échoué sur le terrain.  
Mercredi, trois soldats israéliens ont été tués à Gaza, a reconnu le porte-parole de l'armée d’occupation et 15 autres blessés dans l'après-midi après qu'un engin explosif a été actionné par la résistance dans une maison "piégée" à Khan Younès, dans laquelle les soldats venaient de découvrir un tunnel.
Le bilan des morts du côté des soldats israéliens s'élève à 56 et à 27 blessés dans la journée de mercredi.
Alors que les brigades Qassam affirment avoir tué 110 militaires sionistes depuis le début de la guerre.
De nouveaux martyrs à Gaza
Par ailleurs, 13 palestiniens sont tombés en martyre, au lendemain de l'une des journées les plus meurtrières de l’agression israélienne déclenché le 8 juillet, avec plus de 100 martyrs dans une série de frappes et de bombardements contre Gaza.
Des frappes israéliennes jeudi matin sur la bande de Gaza ont coûté la vie à 13 Palestiniens, portant à 1,364 le bilan des martyrs et à plus de 7.600 le nombre des blessés, en 24 jours d’agression.
Parmi les martyrs palestiniens, les trois-quarts sont des civils, a rapporté l'ONU, et plus de 245 des enfants, a précisé l'Unicef. 
Un véhicule blindé chargé de démolir les tunnels détruit
En riposte aux massacres israéliens, les brigades Qassam ont annoncé avoir détruit par un missile de type Cornet un véhicule blindé chargé de démolir les tunnels, à l’est de Hajr al-Dik à Gaza. Selon le site d’AlQassam, l’opération a eu lieu mercredi à 18h:50 , affirmant la mort de plusieurs soldats israéliens après la destruction du véhicule bourré de matières explosives liquides.  
Les brigades alQassam ont également tiré dans la nuit de mercredi à jeudi quatre missiles de type M75 sur Tel Aviv.
Mercredi soir, 10 missiles Grad ont également été tirés contre la colonie d’Ashkelon.
Les différentes factions de la résistance ont également lancé ce jeudi plusieurs salves de roquettes sur différentes colonies israéliens, dont Eshkol et Sderot.

Mohammed Deïf, l’insaisissable chef de guerre du Hamas qui défie Israël

Il a échappé à toutes les tentatives d'assassinat et tient depuis trois semaines la dragée haute à la plus puissante armée du Proche-Orient: Mohammed Deïf, l'insaisissable chef militaire du Hamas, est un redoutable adversaire pour Israël.
Depuis plus de 20 ans, cet enfant de la bande de Gaza, né en 1965 dans le camp de réfugiés de Khan Younès (sud), est mêlé aux coups les plus durs portés contre Israël: enlèvements de soldats, opérations martyres, tirs de roquettes, tunnels d'attaque... 
Désigné en 2002 pour prendre la tête des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, après la mort de son prédécesseur Salah Chéhadé dans un raid, Deïf a une longue histoire militante et clandestine, entamée dans les années 1980 quand, étudiant en biologie proche des Frères musulmans, il a été l'un des dirigeants du syndicat islamiste de l'Université islamique de Gaza. 
En 2000, au début de la deuxième intifada, il s'est échappé (ou a été libéré) d'une prison de l'Autorité palestinienne de Yasser Arafat. Au grand dam des Israéliens qui l'avaient dans le collimateur depuis une décennie. 
Juste après son accession au commandement des Brigades al-Qassam, Deïf a d'ailleurs été la cible d'une cinquième tentative d'élimination à Gaza. Il en est sorti très grièvement blessé, une paraplégie étant évoquée sans être jamais confirmée. 
Il délègue la direction des Brigades à son adjoint Ahmad Jaabari, mais gagne chez ses ennemis le surnom de "chat aux neuf vies" et assied dans la bande de Gaza son statut légendaire, aussi résolu dans son combat contre Israël que mystérieux. 
Le dernier cliché de Mohammed Deïf remonte à une vingtaine d'années. Personne ne sait où il se cache, on lui prête une grande capacité à se déguiser, à se fondre dans la population. 
Sous couvert d'anonymat, un responsable du Hamas explique à l'AFP qu'il n'utilise aucun matériel informatique qui permettrait aux Israéliens de le localiser. 
Peut-être a-t-il tiré la leçon de la mort de son mentor, Yahya Ayache, l'artificier du Hamas tué en 1996 par l'explosion d'un téléphone portable piégé par les services israéliens. 
 Cerveau des opérations martyres 
De son vrai nom Mohammed Diab el-Masri, Deïf ("l'hôte" en arabe) doit son surnom à sa propension à changer sans cesse de résidence, selon le responsable du Hamas qui décrit un homme "poli, discret, parlant doucement", passionné de "stratégie militaire". 
Ses interventions publiques sont rarissimes. En 2012, il avait mis Israël en garde contre une intervention sur le sol de Gaza pendant l'offensive israélienne "Pilier de Défense", déjà destinée à faire cesser les tirs de roquettes du Hamas. 
Depuis, plus rien, jusqu'à un message diffusé mardi par les médias du Hamas et destiné à tuer dans l'oeuf des rumeurs d'accord pour une trêve. 
Selon les Israéliens, Deïf est responsable de l'enlèvement et du meurtre en 1994 de soldats israéliens, comme le caporal Nachshon Waksman. 
Après la mort d'Ayache, qui lui aurait inculqué l'expertise de la confection d'explosifs, il a endossé "le rôle de l'ingénieur des Brigades Ezzedine al-Qassam", selon le blog de l'armée israélienne. 
Les Israéliens le considèrent comme "le cerveau" de la campagne d'opérations martyres qui a visé des bus et des lieux publics de Tel-Aviv et al-Qods jusqu'en 2006, et le tiennent pour "personnellement responsable de la mort de dizaines de civils". 
Son rôle a aussi été crucial dans l'étape stratégique suivante du Hamas: toujours selon Israël, Deïf est l'un "de ceux qui ont élaboré les roquettes Qassam", de fabrication locale et d'une portée de 8 kilomètres, emblématiques du mouvement islamiste jusqu'à ce qu'il se dote d'engins plus perfectionnés grâce à la technologie iranienne.

Les réfugiés palestiniens n’ont d’autre espoir que la résistance

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Interview du représentant du mouvement du Jihad islamique en Palestine, au Liban, par le journal « Al-Thabat »
Pas un jour ne passe sans qu’une manifestation ne se déroule dans les camps palestiniens au Liban pour soutenir la résistance à Gaza. Toutes les générations sont là : des enfants aux vieillards, en passant par les jeunes, les camps palestiniens sont en ébullition et suivent heure par heure le déroulement des affrontements militaires dans Gaza, les affrontements dans al-Quds et dans les camps de réfugiés en Cisjordanie. Dès les premiers jours, les organisations de jeunesse liées aux formations combattantes ont organisé des collectes pour secourir les civils et « aider à l’armement » de la résistance.
Les réfugiés palestiniens n’ont d’autre espoir que la résistance
24.07.2014 - Nouveaux réfugiés dans leur propre pays, au moins 200.000 Palestiniens de Gaza ont fui leurs maisons vers le sud de la Bande de Gaza pour échapper aux attaques des forces d'occupation israéliennes (photo Anne Paq, Chroniques de Palestine)
Abu ‘Imad Rifa’î, représentant au Liban du mouvement du Jihad islamique en Palestine, a répondu aux questions du journaliste d’al-Thabat, hebdomadaire d’information au Liban.
Voici des extraits des réponses
Jusqu’à présent, les réactions à l’agression sioniste ne sont pas à la mesure de ce qui se passe. Des familles entières ont été ciblées par l’ennemi et les enfants sont massacrés pour faire pression sur la résistance et l’obliger à cesser le feu, sans qu’il paie le prix de son agression et pour revenir à l’équation existante avant l’agression. Il est vrai que d’importants mouvements ont eu lieu dans quelques capitales arabes et européennes, mais la rue arabe efficace comme en Egypte et les capitales de la décision arabe, est encore absente. La rue palestinienne, en Cisjordanie ou dans les camps de réfugiés, est en mouvement, des protestations quotidiennes sont organisées et se développent en fonction du cours de l’agression. Notre peuple a besoin aujourd’hui de tout le monde, dans le monde arabo-musulman ou en Occident, car cela peut contribuer à renforcer la position palestinienne résistante et faire face aux pressions.
La résistance en Palestine est le dernier bastion des révolutions arabes. Ce qui s’est passé, au cours des dernières années dans le monde arabe a pour objectif de voler les révolutions des peuples arabes et de changer l’orientation de ces révolutions, qui voulaient se libérer de la soumission, vers des luttes intestines. Cela a été mené par des parties de ce système arabe craignant sur leur sort et l’administration américaine qui a craint de perdre ses intérêts et son contrôle de la région, et qui craint  pour la survie de l’entité sioniste. Etant donné que la Palestine fut en permanence le principal détonateur de la rue arabe, il s’agit de tenter de supprimer la résistance, que ce soit en lui assénant des coups directs à travers le bras sioniste, comme ce qui se passe à Gaza, ou en l’entraînant dans des conflits internes susceptibles de la ternir.
C’est pourquoi je dis aux peuples arabes : Si Gaza, que Dieu nous en garde, est supprimé, aucun peuple arabe ne jouira de liberté, des régimes encore plus inféodés à l’Occident et plus liés au projet sioniste verront le jour.
L’évolution la plus importante dans cette guerre est que toutes les villes et colonies de l’ennemi sioniste sont sous les tirs des fusées de la résistance. La capitale de l’ennemi est quotidiennement frappée. Il est vrai que l’ennemi commet des massacres épouvantables et que les fusées occasionnent relativement peu de dégâts, mais l’ennemi vit dans la peur, il subit des pertes économiques, le tourisme a été arrêté, ainsi que le trafic aérien, la bourse, etc. Ce sont des pertes réelles et non seulement psychologiques. Evidemment, chaque goutte de sang palestinien équivaut pour nous à toute l’entité sioniste, mais il n’est pas vrai que les fusées de la résistance sont vaines, comme veulent le présenter certains. Il suffit que la résistance a fait de l’entité sioniste une scène de guerre gémissante.
Notre peuple palestinien veut que cette guerre se termine d'une seule manière : la levée du blocus contre Gaza, totalement et définitivement.
Nous avions répondu dans la passé à toutes les demandes de trêve, et à chaque fois, l’ennemi rompait cette trêve, mais nous n’avions entendu aucune protestation. Pourquoi nous demander à chaque fois d’être les cibles des tueries ? Cette fois-ci, nous refuserons la fin de la guerre sans la levée le blocus. Pour notre peuple, il n’y a pas de différence entre le fait d’être tué d’un coup ou par étapes, d’être tué par les avions ou par le blocus !
Dans les camps palestiniens, notre peuple palestinien est convaincu que la résistance est sa seule garantie pour le retour, et compter sur tout autre relève du mirage.
Nous disons à notre peuple que la résistance à Gaza, c’est vous, les fils des camps et des martyrs tombés pour le retour. Notre peuple dans les camps sait que c’est la résistance qui s’accroche au droit au retour, car si elle avait accepté de régler cette question au détriment des réfugiés, toutes les capitales lui auraient été ouvertes. C’est pourquoi notre peuple dans les camps doit protéger la résistance, qui est leur avenir.
Dès les premiers jours de l’agression, notre peuple dans les camps s’est mobilisé et plusieurs manifestations ont eu lieu, tout cela exprime une seule vérité : notre peuple palestinien est accroché à son droit au retour, malgré toutes les souffrances qu’il vit dans les camps. C’est pourquoi les Etats qui ont accueilli les réfugiés, et même tous les Etats arabes et islamiques, doivent soutenir notre résilience dans les camps, seule garantie pour réaliser notre retour et faire échec aux projets d’installation définitive ailleurs qu’en Palestine. La reconnaissance des droits humains et sociaux pour notre peuple dans les camps renforce leur droit au retour, malgré ce qu’en disent certains. Quiconque souhaite le retour du peuple palestinien à sa terre doit protéger sa résistance et soutenir la résilience de notre peuple dans les camps, en reconnaissant ses droits légitimes.
Source : athabat.net/
Traduction : Baladi

Avec de tels amis (les frères arabes), qui a besoin d'ennemis ?

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Après avoir provoqué et financé la nouvelle guerre sioniste contre la résistance à Ghaza, les pétromonarchies arabes, avec à leur tête les Saoudiens, rivalisent aujourd'hui avec les autres "frères" arabes, l'Egypte en tête, pour écraser définitivement la résistance en la désarmant. Voilà le but désormais proclamé de l'ensemble des "pourparlers" visant à parvenir à un cessez-le-feu et un arrêt des bombardements des civils (1.062 personnes assassinées le 27/07 à 14h, plus de 6.000 blessés), des maisons, des mosquées, des églises, des écoles, des hôpitaux, des ambulances, des terrains de jeux, des plages.
Avec de tels amis (les frères arabes), qui a besoin d'ennemis ?
20 juillet 2014, un résistant du Hamas marche dans les rues du quartier Shejaiya, à l'est de Gaza (Photo: Thomas Coex-AFP)
But désormais proclamé mais depuis bien longtemps travaillé dans les coulisses avec les sionistes, les Etats-Unis, l'Europe et la fameuse communauté internationale et ses institutions (ONU, UNESCO, Croix Rouge etc), plus exactement depuis la fin de la première Guerre mondiale, il y a cent ans.
Le général Sisi est arrivé au pouvoir à la suite d'un duel entre Qatar (pro-frères musulmans et Morsi) et Saoudie (mère de Al Qaeda, Daesh et autres forcenés), avec pour principale mission la liquidation de la résistance palestinienne. Le général fait ce qu'il peut, il bloque le passage de Rafah, détruit les tunnels et promeut un accord de cessez-le-feu qui dépasse les espérances des sionistes (arrêt des "hostilités des deux côtés", désarmement des "factions armées", trêve de dix ans et surveillance des frontières par les troupes égyptiennes et abbassiennes).
Les créatures qataro-saoudiennes qui s'activent à détruire la Syrie, principal achemineur d'armes aux résistances palestinienne et libanaise, et l'Irak, sous leurs diverses dénominations (Daesh, Nosra etc), se font soigner par milliers dans les hôpitaux sionistes et brûlent le drapeau palestinien devant les caméras, mais cela ne les empêche pas de brandir le drapeau syrien défiguré (trois étoiles au lieu de deux) dans les manifestations parisiennes.
L'objectif aujourd'hui est de mettre Ghaza et la résistance contre l'occupation sioniste à genoux et de la désarmer. Mais le peuple de Ghaza émerge sous les décombres pour dire NON A LA REDDITION, tout comme le peuple libanais sous les décombres du sud-Liban et de la Dahiyeh en 2006 avait dit NON A LA CAPITULATION.
Les ennemis de la résistance aujourd'hui sont les régimes arabes non pas en qualité de complices mais d'acteurs actifs, promoteurs de stratégies, pourvoyeurs de fonds, rédacteurs de traités et de contrats juteux pour les industries occidentales.
Les USA en pleine débandade ont délégué leur caniche français qui se montre plus compétent (grâce au sionisme du parti au pouvoir, à la veulerie de ses dirigeants alléchés par la pluie inespérée de pétro-dollars saoudiens, émiratis, kuwaitis, bahrainis et quataris) encore que les Anglais.
Saisissant l'occasion d'exister au niveau régional, les Turcs ressortent les copies des traités signés avec François 1er au XVIème siècle.
On entend même dans les couloirs des chancelleries les dirigeants sionistes calmer les ardeurs des gardiens de La Mecque et leur laquais égyptien en leur disant : "Si vous avez des comptes à régler avec les Palestiniens, nous on ne peut plus payer la facture"!!


VIVE LA RESISTANCE HEROIQUE ET GLORIEUSE DU PEUPLE DE GHAZA
A BAS LES TRAITRES, LES SIONISTES ET LEURS CLIENTS LOCAUX REGIONAUX ET MONDIAUX

De nouveaux articles montrent que le meurtre des trois colons israéliens n'a pas été perpétré par le Hamas

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Les prétendus enlèvement et meurtre de trois colons israéliens, en juin dernier, furent la raison invoquée pour justifier l'escalade d'Israël contre le gouvernement Hamas dans la Bande de Gaza sous occupation israélienne. Mais de nouvelles preuves indiquent que le Hamas n'était pas du tout responsable des meurtres, selon des journalistes qui ont discuté avec la police israélienne.
De nouveaux articles montrent que le meurtre des trois colons israéliens n'a pas été perpétré par le Hamas
Dans le camp de Shu'afat, juillet 2014, pendant le déchaînement de violence des troupes d'occupation suite au kidnapping et au meurtre de trois colons israéliens (Getty Images)
La chronologie des événements, en tenant compte du fait que les raids israéliens en Cisjordanie et les tirs sur les pêcheurs de Gaza sont quotidiens depuis des années, a commencé avec la disparition de trois jeunes israéliens d'une colonie construite sur la terre palestinienne, en Cisjordanie , le 12 juin.
Pendant les trois semaines suivantes, les forces israéliennes se sont déchaînées dans toute la Cisjordanie , enlevant des députés, des hommes politiques et pratiquement toute personne qui avait été associée publiquement au parti politique Hamas (un parti politique palestinien dont la branche armée, par le passé, a revendiqué la responsabilité d'attaques contre des soldats et des civils israéliens), mettant plus de 900 personnes en garde à vue. Les responsables du Hamas ont nié avec véhémence tout lien avec la disparition des colons. Des responsables palestiniens ont qualifié la campagne de rafles de violation du droit international.
Il faut noter que les raids contre les responsables Hamas sont intervenus un mois après que l'Autorité palestinienne a annoncé la formation d'un gouvernement d'union qui comprenait à la fois le parti Hamas plus militant et le parti Fateh, qui a longtemps agi comme le bras du gouvernement israélien d'occupation en Cisjordanie . Les officiels israéliens se sont alarmés de ce développement car il représentait une unification entre des factions palestiniennes qui avaient été longtemps divisées. Le gouvernement US avait même annoncé qu'il envisageait de travailler avec le gouvernement d'union, sonnant l'alarme parmi les responsables israéliens qui avaient tenté de discréditer les efforts palestiniens.
Après la découverte des corps des trois colons le 30 juin, le Premier ministre israélien Netanyahou avait déclaré sans équivoque : "Ils ont été enlevés et assassinés de sang froid par des animaux à forme humaine. Le Hamas est responsable, et le Hamas paiera" pour leur disparition. Il n'a cependant apporté aucun élément de preuve pour étayer cette affirmation. Six semaines plus tard, après l'enlèvement et les interrogatoires sous la torture de centaines de Palestiniens de Cisjordanie , il n'y a toujours aucune preuve de la participation du Hamas -ni même de l'implication d'un Palestinien - dans la mort des trois jeunes gens.
En effet, vendredi 25 juillet, le journaliste de la BBC Jon Donnison a publié sur twitter une série de déclarations d'une conversation qu'il a eue avec le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld.
Donnison écrit, "Mickey Rosenfeld, de la police israélienne, me raconte que les hommes qui ont tué les 3 adolescents israéliens faisaient partie d'une cellule solitaire, affiliée au Hamas mais ne fonctionnant pas sous la direction... Il semble contredire la ligne du gouvernement Netanyahou."
Il écrit également, "Le porte-parole de la police israélienne Mickey Rosenfeld a aussi dit que si le kidnapping avait été ordonné par la direction du Hamas, ils l'auraient su à l'avance."
En plus d'impliquer qu'Israël a des taupes au sein de la direction du parti Hamas, cette déclaration remet également en question la justification invoquée pour l'offensive d'Israël sur Gaza, qui a déjà fait plus de 1000 morts.
Ce n'est pas la première fois que des responsables israéliens admettent qu'ils ne croient pas que le Hamas ait commandité la disparition et la mort des adolescents. Le 15 juin, Sheera Frenkel, de BuzzFeed, rapportait, "Le kidnapping des trois adolescents israéliens est vraisemblablement l’œuvre d'un petit groupe de militants, sans ordre direct du Hamas, de ISIS ou de tout autre groupe terroriste régional, ont dit des officiels israéliens et palestiniens dimanche. 'Ce que nous savons, c'est que c'est sûrement une action opportuniste. Les hommes derrière peuvent avoir des liens avec un groupe terroriste plus important, mais l'action n'a pas les caractéristiques d'une opération complexe bien planifiée,' a dit à BuzzFeed un officier israélien basé en Cisjordanie . 'C'est encore plus difficile de les trouver si le renseignement n'a pas une piste à flairer."
La plupart des analystes connaissant bien la question disent que l'offensive israélienne en cours à Gaza n'a rien à voir avec les trois jeunes (ni l'augmentation subséquente du lancement de roquettes par la résistance palestinienne qui ont suivi les raids israéliens et les enlèvements de 800 personnes affiliées au Hamas en Cisjordanie ), mais a été conçu pour défier le gouvernement d'unité de l'Autorité palestinienne et avait été planifié depuis des mois.
(1) On peut retrouver la série de tweets (en anglais) de Jon Donnison sur Mondoweiss.net, "Claim that Hamas killed 3 teens is turning out to be the WMD of Gaza onslaught", 26 juillet 2014.
Source : IMEMC
Traduction : MR pour ISM

La barbarie colonialiste et l’hypocrisie pacifiste

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Le déchaînement de la barbarie sioniste dans la bande de Gaza ne peut surprendre que ceux qui ont cru possible que les colons ayant envahi la Palestine depuis la fin du XIXème siècle pouvaient devenir humanistes, après avoir pacifié dans le sang et la terreur la population palestinienne. Cette barbarie sans nom, saluée par les puissances occidentales, les Etats-Unis et la France en tête, n’est que l’expression exacerbée du colonialisme, poussé dans son ultime retranchement : soit le massacre soit l’écrasement de la résistance ou la volonté même de résistance.
La barbarie colonialiste et l’hypocrisie pacifiste
Les horribles massacres perpétrés par les colonisateurs de la Palestine et leur appareil militaire rappellent ceux commis en Afrique, par les colonisateurs français (de l’Algérie au Madagascar), par les colonisateurs européens en Amérique du Nord et du Sud, contre les peuples indiens et par l’impérialisme américain contre les peuples d’Indochine, pour ne citer que ces exemples, la vraie histoire de l’occident barbare reste à écrire et à enseigner. Une différence toutefois, l’avancée technologique de l’occident colonial et raciste permet aux colonisateurs sionistes de perpétuer un massacre par minute. 
L’Etat des colons sionistes n’agit pas seul, il n’a d’ailleurs ni la force ni la puissance pour le faire, même face à des résistants aussi courageux et vaillants que les résistants palestiniens. L’Etat colonial représente le monde occidental dans toute son horreur, ce monde qui se venge des peuples aspirant à leur liberté par le biais d’un Etat juif qu’il a fondé, pour se débarrasser de ses propres juifs et fonder une entreprise coloniale au cœur du monde arabo-musulman.
Le monde occidental peut se laver les mains et s’innocenter en dénonçant même, par la bouche de leur délégué Ban Ki Moon, les horribles massacres à Gaza. Cela lui semble suffisant pour blanchir son âme et son histoire, souillées par le sang de centaines de milliers de victimes dans le monde. Mais il participe activement et sans retenue à l’agression criminelle, au niveau politique, médiatique, diplomatique et militaire. Dès le début de cette agression, il n’a cessé de proclamer son attachement à la « sécurité » de la colonie sioniste et affirmer être prêt à la défendre, il n’a cessé de dénoncer la résistance et ses fusées et réclame haut et fort que la solution serait dans le désarmement de la résistance, ce qui revient à encourager les colons à massacrer encore plus, afin de soumettre le peuple palestinien et les peuples de la région à leur diktat, via l’entité coloniale.
Dans la plupart des guerres coloniales menées par les puissances occidentales, l’arrivée de colons s’accompagne de massacres effroyables, suivie d’une période relative de calme, où les survivants soignent leurs blessures et se préparent à reprendre la lutte. Les pacifistes prennent cette période pour référence afin d’avancer leurs thèses, ils légalisent la présence des colons et agissent pour réconcilier le peuple soumis avec les colonisateurs spoliateurs. Ils exercent des pressions sur les peuples soumis, les obligeant à reconnaître et à accepter leur « défaite historique » devant la puissance des armes de leur ennemi, proclamée norme internationale, morale, politique et médiatique et en prétendant compenser les victimes en reconnaissant leur « mémoire » (Nakba), mais rien de plus : « vous devez vous satisfaire de cela, c’est déjà une grande concession que l’on vous fait ».
Après avoir détruit et vaincu militairement les peuples, une partie de l’Occident, honteuse, devient pacifiste. Elle veut se racheter auprès des peuples soumis en réclamant une paix dans laquelle le spoliateur est toujours maître et le peuple colonisé toujours esclave, mais avec une chaîne un peu plus longue, lui donnant l’illusion d’une liberté, et avec un peu plus de miettes à manger, lui donnant l’illusion de bien-être. Elle l’abreuve de paroles juridiques, lui enseigne les droits des femmes, des enfants et des handicapés et l’amuse en finançant expositions, films et « ateliers » divers car l’essentiel pour elle consiste à éloigner les armes, non celles du spoliateur puisqu’elles sont là pour sa propre « défense », mais plutôt celles des résistants et du peuple en lutte, qui deviennent les agresseurs, puisqu’ils rompent avec le statu-quo colonial imposé par la force des armes.
Qu’il soit belligérant ou pacifiste, l’Occident tue. En réclamant le désarmement de la résistance légitime du peuple palestinien, les humanistes pacifistes abandonnent un peuple sans défense aucune, le sommant de rester soumis au bon vouloir des puissances armées. Pour eux, il y a des peuples « majeurs » (les peuples « blancs ») et les peuples « mineurs » (tous les autres) qui armés, représentent un danger pour la planète. Il n’est pas question que le peuple palestinien se défende ou même pense à libérer sa patrie, ce serait un crime de lèse-majesté envers les « grands » qui se sont érigés en maîtres de ce monde. Le seul droit qu’il aurait est de réclamer assistance, mais celle-ci lui sera accordée seulement s’il se montre sage, c’est-à-dire soumis, et encore !
Maintenir le peuple palestinien et les peuples dans la soumission et la servitude, c’est le vouloir de l’Occident belligérant ou pacifiste. Refuser la résistance, les armes de la résistance ou l’esprit et la culture même de la résistance est le credo de tous ceux qui craignent voir disparaître ce qu’ils pensent être la suprématie de l’homme « blanc », celui qui devrait maîtriser la marche du monde. Gare à quiconque pense pouvoir bouleverser cet ordre !
Mais la résistance palestinienne à l’œuvre actuellement à Gaza, la résistance armée de fusées, de mitraillettes, de drones mais surtout d’une volonté et d’une foi inébranlables, a bouleversé leurs plans et leurs conceptions du monde. Elle est en train d’écrire une nouvelle page de l’histoire de la région, qui s’ajoute à celle écrite par le Hezbollah au Liban, il y a quelques années, une page où les peuples ne peuvent recouvrer leur liberté et leur dignité qu’en livrant bataille. C’est ce que ne peuvent supporter l’occident barbare et son rejeton sioniste : ils expriment leu refus en massacrant la population, croyant pouvoir faire fléchir la résistance. Mais c’est mal connaître et le peuple palestinien et sa résistance. En laissant s’exprimer leur barbarie, ils ne font en fait que précipiter la chute de l’entité coloniale. C’est l’objectif de la résistance.
http://www.ism-france.org 

Netanyahu a hissé le drapeau blanc (vidéo d'une opération de la résistance en Palestine 48)

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Selon le célèbre journaliste et spécialiste du monde arabe, Abdul Bari Atwan, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a levé le drapeau blanc, en demandant aux Etats-Unis d'aider à sceller un cessez-le-feu. Dans son récent article publié dans l'édition électronique du quotidien al-Ray al-Youm, Abdul Bari Atwan écrit : « Le Secrétaire d'Etat américain, John Kerry a dit avoir eu au téléphone mardi le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu qui a lui demandé de l'aider, de nouveau, à sceller un cessez-le-feu. Cette déclaration de John Kerry signifie que le Premier ministre israélien a levé le drapeau blanc et s'est bien aperçu qu'il n'obtiendra aucune victoire, petite ou grande, dans son agression barbare ».
Netanyahu a hissé le drapeau blanc (vidéo d'une opération de la résistance en Palestine 48)
Tout en louant les forces de la résistance palestinienne pour avoir asséné des coups lourds aux occupants, Abdul Bari Atwan poursuit : « Netanyahu a mis de côté son orgueil et son arrogance, pour supplier son « sauveur » américain d'intervenir. La reddition de Netanyahu est intervenue, grâce aux vaillants combattants dans la bande de Gaza qui ont surpris le monde entier, par leur gestion extraordinaire de la guerre, leur endurante et leur vaillante résistance face à l'occupation, leurs produits militaires, leur confiance en soi, leurs martyrs, et en tournant le dos à tous les comploteurs arabes, à leur argent et à leurs arsenaux d'armes qui ne sont utilisés que pour tuer leurs propres peuples ».
Et Atwan de rappeler : « Netanyahu qui a menacé lundi d'élargir son offensive terrestre, a envoyé ses avions de combat pour tuer 10 enfants. Il a bien compris qu'il a perdu cette guerre. Donc, il a décidé de prendre la clé du champ pour réduire ses pertes et ses dégâts. Netanyahu pensait que la guerre serait simple et facile. Il imaginait que comme les précédentes guerres, il tuerait par des raids aériens des centaines de personnes innocentes et puis les arabes du camp « modéré », par esprit de réalisme et de paix, interviendraient pour jouer leur rôle et établir le cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Mais cela ne s'est pas produit pour la première fois dans l'histoire des affrontements entre les Arabes et Israël, car les combattants de la résistance ont rejeté toutes les propositions du cessez-le-feu n'incluant pas, pleinement, leurs conditions pour la levée du blocus de Gaza. »
L'évolution la plus importante survenue, cette fois-ci, fut le soutien populaire total et sans précédent à toutes les tendances de la résistante et la plus grande volonté à se sacrifier et à faire preuve de dévouement pour faire face aux agressions, avec l'entre-aide populaire, la confiance en soi et la foi en la victoire ».
Et Atwan d'ajouter : « Les tunnels demeurent et symbolisent l'innovation des combattants dans la bataille. Les missiles s'abattant comme une pluie sur les territoires occupés, sur les villes et colonies à population sioniste, dont Tel-Aviv, Haïfa, Yafa, Quds, Ashkelon et Ashdod. Ils exposent, à tout moment, l'aéroport de Ben Gourion au danger de la fermeture. La précision de ces missiles sera optimisée et ils seront munis des vecteurs beaucoup plus destructeurs. »
Tout en critiquant vivement ceux des pays arabes « alliés d'Israël et inquiets de la culture de la résistance », il indique : « Les complices arabes sont beaucoup plus paniqués que les Israéliens par la culture de la résistance et nous sommes surs qu'ils seront déçus par la défaite, après que le Premier ministre israélien a levé le drapeau le drapeau blanc pour supplier Kerry de le sauver, car « leur héros » israélien n'a pas pu satisfaire leurs attentes d'anéantir la résistance, de la désarmer, et de conduire la bande de Gaza à un compromis de paix et de tractations économiques. Ils ont commis cette erreur, car ils ne connaissent pas leur peuple palestinien, ni sa forte détermination et sa confiance en soi ».
Et Atwan d'ajouter : « Au cours de ces trois semaines de l'offensive et de l'agression israélienne contre Gaza, les médiateurs arabes ont observé le silence dans l'attente de la victoire de Netanyahu, en pronostiquant que les habitants de Gaza finiraient par lever le drapeau blanc, mais leur attente a duré, longtemps, poussant certains d'entre eux à parler, comme par exemple l'ancien chef des services secrets de l'Arabie Saoudite qui a réprimandé la victime « la population de Gaza » et innocenté le bourreau (le régime israélien) ».
« Le premier ministre israélien a reculé, d'une manière humiliante, car il a vu comment ses militaires et officiers étaient abattus, lors des combats avec les combattants de la résistance. Les combattants surgissaient des tunnels souterrains et affrontaient, vaillamment, avec eux, l'exemple le plus manifeste est ce qui s'est passé dans la colonie à population sioniste, « Nahal Oz », au nord de la Bande de Gaza où les combattants palestiniens ont tué 10 militaires israéliens et blessé des dizaines d'autres.
Et Abdul Bari Atwan de marteler : « La légitimité est la résistance ; et la résistance est la légitimité. Le processus des changements a commencé. Ce processus démarrera du cimetière des martyrs, des tunnels de Gaza, des bras des combattants palestiniens, des combattants qui ont créé le miracle de la victoire ».
Vidéo Al-Qassam montrant une opération d'infiltration d'une faction de la résistance dans une position de l'occupation, et la neutralisation définitive d'au moins un soldat de l'armée sioniste

source
Source : IRIB
http://www.ism-france.org

Des bandes d'Israéliens sans pitié traquent des Palestiniens (vidéo)

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Tous les yeux sont fixés sur Gaza, où l'implacable campagne israélienne de bombardements a déjà causé plus de 1 000 morts. Mais revenons à Jérusalem, où l'adolescent de 16 ans, Muhammad Abu Khudeir, a été brûlé vif par un groupe de juifs armés dans un "meurtre de vengeance" largement incité par des discours politiques tenus en début de mois ; Jérusalem où des groupes hargneux de lyncheurs, politiquement à droite, continuent à parcourir les rues à la recherche d'Arabes à attaquer.
Des bandes d'Israéliens sans pitié traquent des Palestiniens (vidéo)
Une foule haineuse au début du mois, à Al-Quds occupée (Tali Mayer / ActiveStills)
Leurs dernières victimes sont deux jeunes Palestiniens âgés de 20 ans, Amir Shwiki et Samer Mahfouz, originaires du quartier de Beit Hannina, à Jérusalem Est occupée. Vendredi 25 juillet au soir, ils ont tous deux été très brutalement passés à tabac et laissés inconscients par des jeunes Israéliens armés de barres de fer et de battes de base-ball.
Mahfouz a raconté au journal israélien Ha'aretz que Shwiki et lui étaient en train de marcher pour aller prendre le tramway quand ils ont été arrêtés par « un gars qui venait de la direction de Neve Yaakov », une colonie illégale réservée aux seuls juifs, située dans Jérusalem-Est occupée. « Il a dit "donne moi une cigarette". Comme je lui ai répondu que je n'en avais pas, il a entendu [avec mon accent] que je suis arabe et il s'est éloigné, avant de revenir avec des amis, peut-être 12 personnes. Ils avaient des bâtons et des barres en fer, et nous ont frappés avec sur la tête. » a relaté Mahfouz. Ha'aretz ajoutait dans son article que : « D'après les victimes, les policiers qui sont arrivés sur les lieux n'ont pas appelé d'ambulance, et ce sont des gens qui passaient par là qui les ont emmenés à une clinique de Beit Khanina [sic] pour y être soignés. De là, ils ont été évacués en urgence vers l'hôpital de l'Université d'Hadasah, Amir Shwiki se trouvant dans un état qualifié de grave.
Bien que les enquêteurs pensent qu'ils ont été tabassés pour des motifs racistes, personne n'a été arrêté.
La police complice
La police israélienne a pris l'habitude d'ignorer les crimes haineux dont les Palestiniens sont victimes, comme cela a été le cas dans les moments qui ont suivi le signalement du kidnapping de Muhammad Abu Khudair. La police n'a pas immédiatement donné suite aux appels de sa famille qui les prévenait qu'il venait d'être enlevé, puis ils ont sciemment contrecarré les efforts pour localiser ceux qui l'avaient assassiné en répandant de fausses rumeurs disant que Muhammad avait été assassiné par sa propre famille, dans un crime d'honneur, en raison de sa sexualité. La police avait également négligé de donner suite à la tentative d'enlèvement dont avait été victime le petit Mousa Zalum âgé de 10 ans, par ceux qui sont devenus les assassins de Abu Khudeir, dans ce même quartier de Jérusalem Est, deux jours plus tôt.
Lorsque la police n'est pas occupée à ignorer les violences de bandes armées contre des Palestiniens, elle y participe activement. Dans la soirée du jeudi 24 juillet dernier, la police s'est associée à un groupe israélien qui s'attaquait à deux hommes palestiniens en train de livrer du pain aux épiceries de la rue de Jaffa, avec leur camionnette, à Jérusalem Est. Les deux hommes, dont les identités ont été dévoilées depuis par Ma'an News Agency, sont Amir Mazin Abu Eisha, âgé de 20 ans, et Laith Ubeidat dont l'âge n'est pas spécifié. Ils ont été encerclés, puis frappés à coups de bouteilles vides, par un groupe composé de 20 à 30 Israéliens, a relaté leur avocat, Khaldun Nijim. Plutôt que d'aider les deux hommes en train se faire agresser, Nijim a dit à Ma'an que « La police israélienne les a stoppés au volant de leur camionnette en pointant leurs armes sur eux, » puis il a ajouté « Plus tard, quand il se sont éloignés de quelques mètres, le police a ouvert le feu sur eux. Ils se sont alors arrêtés et ont à nouveau été agressés. » Ensuite, après avoir renvoyé l'ambulance venue pour évacuer Abu Eisha, qui souffrait de blessures au crâne et aux oreilles, vers un hôpital pour y être soigné, la police a arrêté les deux Palestiniens et les a transférés au poste de police du Russian Compound, proche des lieux de l'agression. Selon Nijim, elle a retenu contre eux la charge de « détention d'arme blanche et obstruction au travail de la police. » Abu Eisha et Ubeidat ont finalement été relâchés sous caution, et demeurent assignés à résidence pendant 10 jours. Pendant ce temps, plusieurs des assaillants ont porté plainte contre leurs victimes, les accusant d'avoir tenter de les agresser avec un couteau...
Activisme raciste en hausse
Ce même article de Ma'an note qu'à Jérusalem, « les murs de la rue de Jaffa ont été recouverts, ces dernières semaines, d'affichettes avertissant les Arabes de ne pas toucher aux femmes juives, dans le cadre d'une campagne organisée par la Droite juive, visant à empêcher la mixité entre Juifs et Arabes ». Ces affichettes ont probablement été réalisées et distribuées par Lehava, un groupe fanatique luttant conte le métissage, dont l'organisation jumelle, Hemla, reçoit des fonds de l'Etat dans le but de "sauver" des femmes juives ayant des relations romantiques avec des hommes arabes.
Leanne Gale, un militant antiracisme qui vit à Jérusalem, a récemment posté sur son blog que Lehava a plusieurs fois organisé des rassemblements nocturnes, à Zion Square, à Jérusalem Est, ainsi que des tournées à travers tout Jérusalem pour inonder la ville d'affichettes et d'autocollants en arabe, aux messages variés parmi lesquels « N'ose même pas rêver d'une femme juive. » Parmi les phrases figurant sur les tee-shirts et autocollants de Lehava, figurent aussi « Les Juifs aiment les Juifs » ou « Les femmes d'Israël pour la nation d'Israël, » selon Gale.
Des groupes fascistes de Haïfa à Tel Aviv
Ces attaques par des groupes violents de fascistes anti-Arabes ne sont pas le seul fait de Jérusalem. La semaine dernière à Haïfa, le maire-adjoint arabe de la ville et son fils ont été sauvagement agressés par un groupe de suprémacistes juifs chantant des slogans comme « Mort aux Arabes » ou « Les gauchistes, à mort », en réponse à une manifestation dénonçant l'offensive sur Gaza. La police n'a rien fait pour mettre fin à l'agression.
Des manifestants tout aussi fascistes ont également fait surface dans la ville supposée libérale de Tel Aviv, et se sont attaqués verbalement et physiquement à des Palestiniens et à des militants de gauche qui dénonçaient la guerre sur Gaza.
La blogueuse israélienne Elizabeth Tsurkov, qui a régulièrement assisté aux attaques dont sont victimes ceux qui manifestent contre la guerre, et qui les a commentés en direct sur son fil twitter ces dernières semaines, a entendu une nouvelle chansonnette se riant des plus de 200 enfants morts assassinés par l'impitoyable campagne de bombardements israélienne : « Demain, y'a pas école à Gaza, ils n'ont plus d'enfants à y mettre, ohé, ohé, ohé »
Vidéo de la chanson sur les écoles de Gaza fermées faute d'enfants...
Le "Tibi" à qui ils s'adressent est le député palestinien à la Knesset sioniste.
Incitation venant d'en haut
Si les appels à l'extermination se sont répandus à la fois dans les rues d'Israël et sur les réseaux sociaux israéliens depuis des mois, la tendance «Mort aux Arabes » n'est pas réservée aux seuls groupes armés.
Le législateur Ayelet Shaked, par exemple, étoile montante du partie d'extrême-droite Jewish Home (Foyer Juif), a récemment appelé au génocide en proposant l'assassinat de toutes les mères palestiniennes afin de les empêcher de donner naissance à de « petits serpents ». Et quelques semaines plus tard, l'ONU déplore une hausse alarmante du nombre de fausse-couches et de naissances prématurées à Gaza, où les nouveaux-nés meurent aussi dans leurs couveuses à cause des coupures d'électricité.
Une autre personnalité publique israélienne incitant à la violence est Dov Lior, Grand Rabbin de la colonie illégale de Kiryat Arba en Cisjordanie , qui a édicté un décret religieux déclarant que la loi religieuse juive autorise l'armée israélienne « à punir la population ennemie avec tous les moyens qui lui semblent appropriés », même si cela signifie « exterminer l'ennemi ». Depuis lors, des portions entières de Gaza ont été réduites à des décombres dans des scènes dignes de l'Apocalypse et rendues à un état qui ne les distingue en rien des villes rasées de Syrie.
Pendant que les yeux sont braqués sur la destruction de la Bande de Gaza assiégée par Israël, peu d'attention est donnée aux hauts niveaux où s'élève le racisme dans la société israélienne, tandis que les cris de « Mort aux Arabes » résonnent à travers le pays avec des conséquences désastreuses pour les Palestiniens de Shujaiya à Qalandia, et de Jérusalem à Haïfa.

Traduction : CR pour ISM

"Quand on est de gauche" : vrais et faux paradoxes, cris et silences de "dernière énergie" sur les massacres de Gaza‏

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Parmi les « appels pressants », pétitions, et tribunes qui sortent depuis quelques jours –c’est-à-dire presque trois semaines, un millier de morts et plus de 5.000 blessés après le début des massacres- pour donner leur opinion et émotions sur ce qui se passe à Gaza, se trouve : Condamner Israël, un devoir(1) qui commence ainsi : « C’est un paradoxe que la signature de ce texte uniquement par des individus d’ascendance juive ou arabe justement pour défendre avec la dernière énergie que les bombardements de Gaza n’ont à voir ni avec la religion, ni avec les origines ».
'Quand on est de gauche' : vrais et faux paradoxes, cris et silences de 'dernière énergie' sur les massacres de Gaza‏
Faux. Et trompeur : oui, les bombardements de Gaza ont à voir avec une religion et des origines revendiquées. Ce qui, entre autres raisons, détermine et conduit cette politique d’agression est le sionisme, c’est-à-dire la prétention d’occuper une terre sous prétexte qu’elle appartiendrait à un « peuple Élu » (religion et origines) et qu’il faudrait l’épurer des habitants qui n’auraient ni cette religion ni ces origines. Tous ceux qui revendiquent des « ascendances juives » ne sont pas partisans du sionisme, ni, donc, partisans des bombardements actuels, mais il est faux et trompeur de dire que les bombardements de Gaza n’ont pas à voir, aussi et avant tout, avec une revendication –fut-elle abusive et erronnée- de religion et d’origines.
Même si d’autres raisons que « la religion et les origines » guident évidemment la politique impérialiste, ici dans sa version sioniste.
Faux et trompeur aussi de dire ensuite que dans le gouvernement israélien « l’extrême-droite a pris le dessus ces dernières semaines » : la politique actuelle est celle de tous les gouvernements qui se sont succédé à la tête de l’entité sioniste depuis sa création. Pour ne remonter qu’aux (environ) 30 dernières années : Sabra et Chatyla (16 au 18 septembre 1982), bombardements du Liban en août 2006, Plomb Durci en 2008-2009 et Pilier de défense ou Colonne de nuée en novembre 2012, n’auraient-ils pas été l’œuvre de gouvernements « de droite et extrême-droite » ?
Cette phrase est-elle, de la part des signataires, une tentative d’égarer les lecteurs face à  la large diffusion quelques jours auparavant(2), du Plan pour Gaza de Moshe Feiglin(3) qui n’est pas un fanatique isolé mais a été candidat à la direction du Likoud et l’actuel vice-président de la Knesset ?
Il est plus confortable, en France, de faire des phrases sur « l’humanité qu’on assassine », « la barbarie », «le devoir de condamner Israël » - où ? devant quelles institutions juridiques précises ? avec quelles enquêtes ?- que de se mobiliser, diffuser, et soutenir une véritable action internationale en justice, la plainte contre Israël pour crimes de guerre, à la CPI(4), dont les signataires de cette tribune ne disent pas le moindre mot.
Plus confortable d’en appeler à un « simple et salutaire réflexe d’humanité » que d’écrire en toutes lettres le mot soutien à la résistance, palestinienne, en indiquant aussi les noms des partis et organisations(5) qui, à Gaza, mais aussi ailleurs dans les Territoires, réclament la levée du blocus et combattent avec le soutien de la majorité de la population palestinienne l’agression sioniste soutenue voire désirée par une écrasante majorité de la population juive israélienne.
Confortable aussi, pour les signataires, d’évoquer la « voie à un antisémitisme délétère devenu un "antisionisme des imbéciles" » : comprenne qui pourra, des mots sont lâchés, écrits et signés, il en restera toujours quelque chose : antisionisme des imbéciles. Merci pour eux.
On l’a vu les signataires ne reculent pas devant les paradoxes parmi lesquels celui, non affiché cependant, de la co-signature de cette tribune par des « individus » se disant de gauche ou même anti-capitalistes (notamment S. Johsua, ex « Révolution » dans les années 70, plus récemment NPA, puis Front de gauche aux dernières élections ; G. Achcar, trotskiste ; A. Boumedienne, ex Verts puis EELV) avec Bassma Kodmani, invitée aux rencontres du Groupe Bilderberg en 2008 et 2012(6).
Pas de paradoxe, par contre, dans cette invitation au Bilderberg de Kodmani, en tant que Déléguée aux affaires étrangères du Conseil national syrien : dont elle a démissionné deux mois après la conférence (Chantilly USA, août 2012), pour comme a dit le journaliste du Monde, Christophe Ayad, « retourner à ses recherches »  (il n’a pas dit de quoi)(7).
Ses entrées au Bilderberg permettront peut-être à la signataire de diffuser sa tribune auprès d’autres invités et des membres du Steering Committee(8), tous (finance transnationale, banques centrales et privées, industries multinationales –dont armes et énergie-, institutions supranationales, politiciens, propriétaires et acteurs des plus grands groupes de mass médias, sans oublier les think tank : consultants, cabinets juridiques et universitaires) actifs au Groupe pour définir les lignes directrices de la politique atlantiste et impérialiste dont les bombardements actuels de Gaza sont le dernier épisode, peu discret celui-ci : on sait que les caractéristique du Bilderberg sont non pas le secret mais la réserve et la discrétion.
Pas de paradoxe pour Rony Brauman, qui a réclamé des bombardements sur la Syrie il y a un peu moins d’un an(9), à signer cette fois pour l’arrêt des bombardements, mais à Gaza, avec B. Kodmani (et autre franco-syrien anti-Assad) : ils sont tous les deux, ainsi que leur camarade Achcar, du même côté des « révolutionnaires », « rebelles modérés » etc. opposants au président Assad.
Pas de paradoxe pour les signataires à utiliser, pour nommer l’opérateur du massacre, le mot Tsahal, c’est-à-dire en hébreu « armée de défense israélienne », au lieu d’écrire « l’armée israélienne », ou, sans forcément le « crier le plus fort possible », dire clairement et justement : « Une armée de merde, sans honneur et sans loi »(10) ?
Pas de paradoxe pour les collaborateurs de l’impérialisme qui ne s’égarent pas en signant cette tribune. Et la pseudo « gauche » présente ici fait ce qu’elle a l’habitude de faire : a) « crier le plus fort possible » qu’elle dénonce, condamne etc., pour b) brouiller les pistes en se joignant à ceux qui criminalisent les résistants, en apportant sa contribution à l’amalgame antisionisme=antisémitisme, afin c) d’égarer autant qu’elle peut le faire les gens prêts à se mobiliser. Sinon, Hollande et Cie auraient un peu plus de mal pour leur besogne : faire passer, ici, les antisionistes pour des antisémites, pour mieux continuer, sur le terrain, à soutenir l’agression israélienne. Et surtout, d) ne pas nommer les combattants contre l’agression israélienne : à la lecture seule de cette tribune, qui saurait qu’il y a des résistants qui se battent à Gaza et qui ont besoin, aussi, de notre soutien ?
Heureusement, cette tribune n’affiche que peu de signataires dont la plupart sont des inconnus (non seulement entre eux - ! - d’après ce que m’a dit l’un des signataires joint par téléphone mais aussi pour le « modérateur » du site qui les publie en pleine page(11)).
Mais peut-être n’y a-t-il ici qu’une petite tribune et pas un appel ou une pétition parce qu’il est de plus en plus difficile de trouver des individus de quelques religion et origines que ce soit pour signer ce genre de tromperie.
Marie-Ange Patrizio
Marseille, 29 juillet 2014

(1) http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/260714/condamner-israel-un-devoir
(2) http://www.mondialisation.ca/la-solution-pour-gaza/5393259
(3) http://www.voltairenet.org/article184850.html
(4) http://www.ism-france.org/analyses/Plainte-du-Ministre-de-la-Justice-de-PALESTINE-et-du-Procureur-General-de-la-Cour-de-GAZA-aupres-de-la-Cour-Penale-Internationale-video-de-la-conference-de-presse--article-19063
(5) http://www.ism-france.org/analyses/Dr-Ramadan-Shallah-Nous-ne-demandons-pas-l-impossible-Le-blocus-de-Gaza-doit-etre-leve--article-19055
(6) A propos des invitations de B. Kodmani au Bilderberg : « Parmi les six personnalités des groupes d’intérêt et de pression il faut noter la présence à la Conférence de 2012 à Chantilly (USA) du Russe Garry Kasparov et de la Syrienne Basma Kodmani. Tous les deux ont participé au titre de représentants de groupes de pression politique actifs dans leurs pays respectifs contre les gouvernements en place. […] Basma Kodmani, présente auparavant à la Conférence de 2008 à Chantilly aussi, participa comme responsable des Affaires étrangères de l’exécutif du Conseil national syrien (Cns) dont elle a démissionné en août 2012, deux mois après la Conférence du Bilderberg. Basma Kodmani est très liée aux cercles intellectuels et politiques de la France, ex puissance coloniale en Syrie : elle a travaillé pour de nombreuses institutions, y compris l’Institut Français des Relations Internationales de Paris, le think tank dont est président le susnommé Thierry de Montbrial, et pour lequel elle a dirigé le programme pour le Moyen Orient. Le Cns est une coalition de groupes d’opposition au gouvernement du président al-Assad, ayant son siège à Istanbul, reconnue par certains pays comme gouvernement en exil de la Syrie. Selon le New York Times, le Cns compte une forte participation des Frères musulmans et soutient l’Armée syrienne libre, un groupe qui combat contre le gouvernement, avec laquelle il a établi un accord de coordination en janvier 2012 (www.nytimes.com/2011/12/09/world/middleeast/factional-splits-hinder-drive-to-topple-syrias-assad.html?_r=2&;pagewanted=all&). Le Cns est la source de la grande partie des informations diffusées par les médias occidentaux et les monarchies pétrolières ».
Extrait de Le Groupe Bilderberg. L’élite du pouvoir mondial, de Domenico Moro, Aliberti Editore, Reggio Emilia 2013 ; version française à paraître à la rentrée 2014 aux éditions Delga (Paris) traduction m-a patrizio.
(7) http://www.mondialisation.ca/quelques-figures-de-vitalite-artistique-intellectuelle-et-mediatique-la-syrie-du-mucem/5371380
(8) http://www.bilderbergmeetings.org/steering-committee.html
(9) « Je soutiens l’idée telle que, d’ailleurs, le président de la République française l’a soutenue aujourd’hui [30 août 2013], d’une intervention extrêmement limitée visant des pistes aériennes, des stocks de munitions - certainement pas, d’ailleurs, des stocks de munitions chimiques [sic] et c’est un paradoxe [encore un], car on risquerait d’aggraver un problème que l’on veut au contraire contenir [en effet ! m-a p]» etc. :
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20130830-rony-brauman
(10) http://lesactualitesdudroit.com/2014/07/21/855/
(11) Cf. « Legrandsoir » [à propos de commentaires sur B. Kodmani) : « C’est le 2ème commentaire dans ce sens. Le nom ne me (modérateur) dit rien mais on devine le profil. Pas grave. Les autres sont là. Espérons que ce ne soit qu’un début. » …Italiques m-a p.