Baladi
Soutenir la lutte des prisonniers détenus dans les geôles sionistes.
Un nouvel assassinat ciblé a été commis par l’armée de
l’occupation à Birzeit en Cisjordanie, en territoire contrôlé par
l’Autorité Palestinienne. Mu’tazz Washaha, 25 ans, ancien prisonnier
libéré, membre du FPLP, a été assassiné au cours d’une opération d’une
rare lâcheté. Un héros martyr de plus vient de tomber, en pleine période
de négociations entre l’Autorité palestinienne et l’entité coloniale,
menées sous la pression des États-Unis et la bénédiction des pays
européens. Dès l’aube, et pendant 10 heures, les forces de l’occupation
ont encerclé la maison du héros pour l’arrêter et l’emprisonner. Mais
Mu’tazz a refusé une nouvelle incarcération.
Son frère a déclaré qu’il avait juré qu’il ne serait jamais fait
prisonnier. Les sionistes l’ont alors assassiné. Mu’tazz Washaha a
préféré le martyre. C’est par le sang que les sionistes espèrent
accomplir leur projet d’annihilation du peuple palestinien et de sa
volonté de résistance. C’est d’ailleurs le but poursuivi par la vague
d’arrestations (environ 200 Palestiniens par mois depuis le début des
négociations) menée par les forces de l’occupation : soumettre le peuple
palestinien et ses forces vives au diktat américano-sioniste dans la
région.
La terreur exercée par l’occupation en Palestine s’étend jusqu’aux
prisons et les centres d’interrogatoire, où un autre assassinat a été
commis, ciblant le prisonnier maqdisi, Jihad Tawil, 47 ans, et où les
prisonniers sont abandonnés à leurs maladies, d’ailleurs suscitées ou
bien aggraveés par les conditions de détention. L’occupant sioniste a
décidé la mort ou le handicap à vie des prisonniers puisqu’il ne cesse
de les cibler par les lois qu’il vote et les incursions meurtrières
qu’il mène dans les prisons. Ces crimes sionistes, la « communauté
internationale » en est responsable d’abord, puisqu’elle protège l’Etat
colonial et lui assure, depuis 1948, les moyens de sa politique barbare.
Que ce soient les Etats-Unis, l’Union européenne ou l’ONU, chaque
martyr palestinien porte la marque de leur participation aux crimes de
l’occupation.
1 - Prisonniers grévistes de la faim dans les prisons de l’occupation
Trois résistants prisonniers membres cadres du mouvement du Jihad
islamique dans la ville d’al-Khalil, et détenus « administratifs », ont
décidé d’entamer une grève de la faim, dès le premier mars. Il s’agit de
Aref Hraybat, 28 ans, détenu depuis le 18 août 2013, ayant été
prisonnier pendant 6 ans, et Ayman Ibtaych, 33 ans, détenu depuis le 9
mai 2013, il avait déjà mené la grève de la faim pendant 120 jours, mais
l’administration coloniale a manqué à sa promesse de ne pas renouveler
sa détention. Avant sa dernière arrestation, il a été prisonnier pendant
onze ans. Et Ahmad Abu Rass, 33 ans, détenu depuis le 2 janvier 2014.
Muammar Banat, Akram Fassissi et Wahid Abu Maria, détenus dans la
prison de Ofer et membres du mouvement du Jihad islamique, poursuivent
depuis leur arrestation le 9 janvier la grève de la faim. Ils réclament
leur libération immédiate et l’abolition de la détention administrative.
Suite à la détérioration de l’état de santé de Banat et Fassissi, la
direction de l’hôpital Kablan où ils ont été emmenés s’est réunie pour
envisager les mesures à prendre. Elle a décidé de leur founir des
vitamines. Les deux grévistes de la faim refusent toute auscultation
médicale depuis le début de leur mouvement pour protester contre les
mauvais traitements subis jusqu’à présent de la part des autorités
carcérales.
Dans un message envoyé à une association de soutien aux prisonniers,
ils décrivent les mesures répressives de l’occupant : maintenir les
grévistes dans une cellule froide, où non seulement ce qui tient de
fenêtre est ouvert, mais en faisant marcher les appareils de
refroidissement. Pour les obliger à cesser leur mouvement de lutte,
l’administration carcérale a isolé Akram Fassissi dans une cellule à
part, et interdit aux trois de communiquer entre eux, même par le biais
des ouvertures. Ils sont interdits de sortir en « récréation » ensemble,
mais les prisonniers ont refusé cette dernière mesure. Malgré cette
répression, les prisonniers ont affirmé poursuivre leur mouvement,
jusqu’au martyre s’il le faut.
Le détenu Wahid Abu Maria est né en 1967, il est père de quatre
enfants. Il a été arrêté le 30 octobre 2013. Le détenu Akram Fassisi est
né en 1983, et père de deux enfants. Il a été arrêté le 16 novembre
2012. Le détenu Mu’ammar Banat est né en 1986 et est célibataire. Il a
été arrêté le 20 août 2013.
Le
prisonnier détenu administratif Ameer Shammas, de la ville d’al-Khalil,
a entamé la grève de la faim pour réclamer sa libération immédiate.
Le
prisonnier Kifah Hattab, de Tulkarm, a repris la grève de la faim qu’il
avait entamée il y a plus d’un an, pour réclamer le statut de
prisonnier de guerre.
Les prisonniers palestiniens ont décidé de mener une lutte collective
pour améliorer les conditions de détention dans les prisons de
l’occupation. Dans un communiqué, ils dénoncent la campagne de
répression qu’ils subissent et parlent d’une « situation explosive » à
cause de la grave détérioration des conditions de détention. Ils
considèrent qu’il est temps de mener une riposte et d’affronter « les
plans qui visent à déshumaniser et priver les prisonniers de leur
dignité et de leurs droits ».
Ils réclament le retour à la période d’avant la loi « Shalit » et
l’arrêt de la répression et l’isolement des prisonniers, la levée de
l’interdiction des visites familiales pour motifs sécuritaires,
l’augmentation du nombre des chaînes télévisées, l’organisation
régulière des visites pour les familles de Gaza, l’augmentation des
achats alimentaires, l’arrêt des fouilles barbares et la destruction des
biens personnels des prisonniers, l’installation de téléphones publics
et la cessation du renouvellement injustifié des détentions
« administratives ».
Les prisonniers détenus dans la prison de Nafha réclament la
fermeture des sections 3 et 4 qui ne sont pas conformes à « des être
humains ». Ils ont déclaré qu’ils mèneraient la lutte pour exiger la
fermeture des deux sections. D’après les prisonniers, la situation dans
ces sections est insupportable : elles sont fermées par des tôles
métalliques et sont infestées de bestioles et de rats. Les prisonniers y
souffrent de manque régulier d’eau chaude et d’humidité qui a provoqué
des maladies de peau. Ils ont présenté près de 40 demandes de transfert,
mais sans résultat.
C’est pourquoi ils envisagent de passer au degré supérieur et d’entamer la lutte.
Selon un centre palestinien d’études de la question des prisonniers, les prisonniers palestiniens ont réussi à faire avorter le projet d’installation de micros dans les cellules et les sections, après avoir découvert quelques micros installés dans la prison de Ramon.
Selon un centre palestinien d’études de la question des prisonniers, les prisonniers palestiniens ont réussi à faire avorter le projet d’installation de micros dans les cellules et les sections, après avoir découvert quelques micros installés dans la prison de Ramon.
2 – Libérer les prisonniers malades
Les mauvaises conditions de détention, les privations de toutes
sortes, les incursions répétées dans les cellules pour déstabiliser
psychiquement les prisonniers et pour les réprimer et vaincre leur
volonté, tous ces facteurs réunis, mais surtout la négligence médicale
délibérée de la part de l’occupant, favorisent les maladies de toutes
sortes chez les prisonniers. C’est cette négligence médicale qui a
contraint les prisonniers à opérer avec des instruments primaires
certains des leurs, comme le prisonnier Rami Hussayn.
Malgré les nombreuses demandes pour se faire opérer et enlever les
éclats de balles incrustés dans son corps, le prisonnier n’avait reçu
aucune réponse. Les prisonniers ont réussi à les lui enlever, avec les
grands risques encourus. De plus, les témoignages des prisonniers
ajoutent que les expériences menées par les équipes médicales sionistes
sur les prisonniers sont souvent mortelles ou bien entraînent des
handicaps à vie.
Ces pratiques se sont multipliées ces derniers temps puisque plus
rien n’arrête les bras des meurtriers. De nombreux prisonniers sont
hospitalisés, à cause de ces expériences menés sur eux, au profit des
firmes pharmaceutiques de l’occupant.
Le résistant kidnappé en Ukraine il y a trois ans, Darrar al-Sissi,
dont l’état de santé est préoccupant, a dénoncé la négligence médicale
dont il est victime, puisqu’aucun remède approprié ne lui a été fourni
jusqu’à présent.
Trois prisonniers détenus dans la prison de Nafha souffrent de
complications diverses : Ibrahim Bitar, Ayman Ju’aym et Medhat Abu
Sharifa.
Alors qu’il comparaissait devant le tribunal militaire de
l’occupation, le prisonnier Shadi Awad, 30 ans, de Awarta dans la
province de Nablus, a perdu connaissance. Les conditions de détention
dans la salle du tribunal de Salem sont inhumaines, et souvent des
dizaines de prisonniers sont entassés dans quelques mètres carrés, et
pendant 10 heures parfois.
Le club des prisonniers lance un cri d’alarme pour sauver de la mort
le prisonnier Zamel Shallouf. A cause de la torture subie lors des
séances d’interrogatoire, le prisonnier détenu dans la section d’Echel
souffre de problèmes cardiaques. Agé de 33 ans, il a été condamné à 15
ans de prison après son arrestation il y a 6 ans.
Le prisonnier malade Yasser al-Masri est également menacé de mort prochaine, selon le centre d’études sur les prisonniers, qui lance un appel pour réclamer sa libération immédiate.
Le prisonnier malade Yasser al-Masri est également menacé de mort prochaine, selon le centre d’études sur les prisonniers, qui lance un appel pour réclamer sa libération immédiate.
Le député au conseil législatif, Yasser Mansour, en détention
« administrative » depuis le 11 décembre 2012, souffre de plusieurs
maladies dues à la détention. Yasser Mansour, 46 ans, avait mené une
grève de la faim il y a un mois, contre le renouvellement de sa
détention « administrative » avant d’arrêter son mouvement ayant reçu
des promesses que ce serait fait.
Le prisonnier Khodr Dabaya, 27 ans, détenu dans la section de Echel,
dans la prison d’al-Naqab, a perdu la mémoire, suite aux coups
administrés par les forces répressives de la prison, sur la tête. Il a
été arrêté en 2003, à l’âge de 16 ans. En 2009, il refuse le port du
vêtement orange que veut imposer l’administration carcérale. Il est
alors sauvagement frappé à la tête et au visage. Depuis, il est atteint
d’amnésie et de dépression. Khodr a perdu deux frères martyrs (Fadi et
Lou’ay) lors d’une incursion dans le camp de Jénine en 2003, il a été
arrêté à cette date et condamné à 16 ans de prison, et son frère Raed a
été arrêté il y a deux ans.
Le prisonnier Jamil Abdallah, 19 ans, a été transféré d’urgence à
l’hôpital suite à l’interrogatoire subi au centre d’interrogatoire
d’al-Moskobiya. Il avait subi, avant son arrestation, une intervention
chirurgicale et son état de santé réclamait le repos. Il a été arrêté le
2 février dernier et sauvagement battu lors de son arrestation.
3 – Abolir la détention « administrative »
Le nombre des détenus « administratifs » augmente sans cesse. Ils
sont à présent 200 détenus, accusés d’aucune charge, mais sur lesquels
pèse la menace d’une incarcération renouvelable à volonté. Selon un
centre de soutien aux prisonniers, les prisonniers libérés forment 90%
des détenus « administratifs », ce qui signifie que l’occupant arrête à
nouveau les prisonniers libérés, sans charge ni « procès », juste parce
que leur présence dans leur environnement social les rend « dangereux »
aux yeux de l’occupant. Dans le cas de la détention « administrative »,
les autorités de l’occupation s’appuient sur des « dossiers secrets »
concoctés par le Shabak, que les avocats ne peuvent consulter.
Le prisonnier Qahoush, 20 ans, passe du statut de prisonnier libéré à
celui de détenu « administratif ». Il devait être libéré le 27 janvier
dernier à cause du manque de preuves, mais le tribunal militaire
prononce sa détention « administrative ». Il avait été arrêté le 20
novembre 2013 et accusé d’être entré en Palestine occupée sans permis et
d’avoir offert des services à une organisation interdite. Aucune preuve
n’a pu être retenue contre lui. Mais l’occupant n’a pas besoin de
preuves ni de justifications pour emprisonner les Palestiniens.
L’occupant a renouvelé la détention « administrative » pour Mu’tassam
Saqfhayt, 24 ans, de Nablus, pour la troisième fois consécutive. Il a
été arrêté en janvier 2013. Ancien prisonnier, il avait été arrêté en
2008 puis en 2012, et plusieurs fois kidnappé par les services
sécuritaires de l’AP.
Renouvellement pour la deuxième fois de la détention
« administrative » du journaliste Mohammad Mouna, de Nablus, pour 6
mois. Il avait été arrêté le 8 juillet 2013, et est un ancien prisonnier
détenu pendant 5 ans, la plupart du temps en détention
« administrative ».
L’occupant a renouvelé la détention administrative, pour la deuxième
fois, de Khodr Sarkaji, pour 6 mois. Il avait été arrêté le 12 août
2013. Ancien prisonnier ayant passé 8 ans en détention, et frère du
martyr sheikh Youssef Sarkaji, assassiné par l’occupation au début de
l’Intifada al-Aqsa.
Pour la troisième fois, la détention « administrative » est
renouvelée pour Waddah Douwaykat, de Nablus, pour trois mois. Il a été
arrêté le 6 août 2013. Son frère Bassel, également détenu
« administratif » a subi le renouvellement de sa détention quelques
jours auparavant, pour 6 mois.
4 – Prisonnières palestiniennes
Les résistantes palestiniennes détenues dans la prison de Hasharon
ont réclamé l’ouverture de deux cellules supplémentaires, à cause de la
surpopulation due aux nombreuses arrestations des militantes. Elles sont
à présent 18 prisonnières à vivre dans quatre cellules étroites (2m sur
2m) , où il est impossible de bouger. La direction de la prison n’a pas
encore répondu à leur demande.
La doyenne des prisonnières, Lina Jarbouni, condamnée à 13 ans de
prison, a dénoncé la surpopulation des cellules où sont enfermées les
prisonnières, et les mauvaises conditions de leur transfert, que ce soit
au niveau des cars ou au niveau de la répression qu’elles subissent
lors des transferts.
Les prisonnières palestiniennes sont au nombre de 18 : Lina Jarbouni,
Mona Qaadan, Intissar Sayyed, Alaa Abu Zaytoun, Dima Hamdane, Nawal
Saadi, Nahil Abu Aysha, Tahrir Mansour, Rasmiya Balawna, In’am Hasanat,
Dunia Waked, Ayat Mahfouz, et les suivantes :
Lama
Hadayda, du camp de Tulkarm, arrêtée le 14/10/2013. Après une semaine
d’interrogatoires dans le centre de Jalame, elle est tansférée à la
prison de Hasharon.
Rana Abu Kweik, mère de quatre enfants, de Ramallah. Arrêtée le 26/10/2013, transférée à la prison de Hasharon.
Wi’am Jabr, de Nablus, étudiante, arrêtée le 11/11/2013.
Maram Hassouna, de Nablus, étudiante, arrêtée le 13/11/2013.
Falastin Najm, de Nabus, arrêtée le 20/11/2013. Ancienne prisonniède entre 2006 et 2009.
Zaynab Mustafa, du camp Balata, Nablus, arrêtée le 8/12/2013.
Rana Abu Kweik, mère de quatre enfants, de Ramallah. Arrêtée le 26/10/2013, transférée à la prison de Hasharon.
Wi’am Jabr, de Nablus, étudiante, arrêtée le 11/11/2013.
Maram Hassouna, de Nablus, étudiante, arrêtée le 13/11/2013.
Falastin Najm, de Nabus, arrêtée le 20/11/2013. Ancienne prisonniède entre 2006 et 2009.
Zaynab Mustafa, du camp Balata, Nablus, arrêtée le 8/12/2013.
Par ailleurs, les prisonnières ont été interdites d’acheter des
appareils de chauffage par la direction de la prison. Elles ont pu
néanmoins acheter des couvertures, grâce à l’aide apportée par une
association de soutien aux prisonnières, basée dans les territoires
occupés en 48. Il faut noter que le prix des couvertures vendues dans la
« cantine » des prisons, où les prisonniers doivent acheter leurs
affaires, est double que celui vendu à l’extérieur. Pour les sionistes,
le fait d’emprisonner les Palestiniens est également une source de
revenus.
5 – Répression
C’est au cours d’une agression de la part des services sécuritaires
de la prison de Beer Saba’ que le prisonnier Maqdisi Jihad Abdel Rahman
Tawil a été tué. Deux mois auparavant, il avait été agressé et emmené à
l’hôpital Soroka dans le Naqab pour être soigné. Le martyr Jihad Tawil
avait été arrêté et condamné à trois mois de prison, pour conduite sans
permis. Il était du quartier Ras al-Amoud dans al-Quds.
Les prisonniers originaires des territoires occupés en 48 ont été
l’objet d’une nouvelle législation raciste. La commission ministérielle
législative de l’occupant a discuté une proposition de loi visant à
priver les prisonniers palestiniens porteurs de « l’identité
israélienne » des allocations diverses fournies par l’entité coloniale.
54 membres de l’organe législatif ont voté en faveur de cette loi.
L’unité spéciale pour la répression des prisonniers, connue sous le
nom de Kayter, a investi la section 3 de la prison de Ascalan, a fouillé
les cellules de manière provocatrice. Elle a procédé à des fouilles
corporelles puis est passé à la cellule 11 où elle a cassé les objets
personnels des prisonniers, sous le prétexte de rechercher des
téléphones. Selon le militant Riad Achkar, la cellule 11 de la section 3
de la prison de Ascalan est souvent l’objet d’incursions surprises, où
les 60 prisonniers qui y sont détenus subissent plusieurs formes de
répression.
Parmi les nombreuses arrestations opérées au cours du mois de
février, les forces de l’occupation ont arrêté à Nablus deux militants
de la cause des prisonniers, Riad Abu Hassan et Ahmad Bitawi.
Le prisonnier libéré Adnan Hamarsha, 45 ans, a été arrêté. Il est de
Ya’bud, dans la province de Jénine. Il avait été détenu pendant une
durée de 10 ans, la plupart du temps en détention « administrative ».
Plusieurs enfants de la ville d’al-Quds ont été arrêtés et condamnés à
plusieurs mois de prison ou à la détention à domicile. La résistance de
la population maqdisie contre l’occupation a mis l’occupant en état
d’alerte. Pas un jour ne passe sans qu’il n’arrête enfants et moins
jeunes, femmes ou hommes, juste pour s’imposer et instaurer l’ordre de
l’occupant. Parmi les enfants arrêtés, Mohammad al-Masri, 14 ans,
Mohammad Dari, 14 ans, Yazan Ubayd, 17 ans, Youssef Farid, 16 ans.
Sheikh Khodr Adnane a été arrêté au barrage près de la ville de
Nablus, alors qu’il accompagnait sa famille. Les forces de l’occupation
ont voulu le maintenir en arrestation et ont conseillé à Sheikh Khodr
Adnane de faire accompagner sa famille par des tiers parce qu’elles
veulent le garder. Il a refusé leur « proposition ».
L’occupant lui a remis alors une convocation au centre des
Renseignements à Salem. Khodr Adnane a alors déclaré que l’occupant
tente de « pourrir » la vie des citoyens palestiniens, il les tue, les
emprisonne, les convoque sans cesse, mais cela ne peut entamer la
détermination des Palestiniens à vaincre l’occupant.
Le journaliste prisonnier Usama Shahin a dénoncé l’interdiction de
laisser entrer des livres dans la prison du Naqab, dans toutes ses
sections. L’administration carcérale a justifié cette interdiction
disant que les prisonniers inscrits à l’université peuvent lire et
étudier par correspondance.
6– Libération
Le prisonnier Ahmad Abu Namous de la région de Nablus a été libéré après 32 mois de prison.
Rawi Sultani, originaire des territoires occupés en 48, a été libéré
après 5 ans de prison. Il avait été accusé de liens avec des parties
ennemies.
Le prisonnier Saji Ataya a été libéré après 4 mois de détention. Ancien prisonnier, plusieurs fois arrêté et détenu.
Libération de Taqi Jamal Hour, fils du dirigeant des Brigades
d’al-Qassam, Jamal Hour, condamné à 5 perpétuités. Taqi Hour a été
arrêté le 10 juillet 2010 lors de son retour de Jordanie.
7 – Statistiques
L’occupation reconnaît avoir arrêté 1000 enfants palestiniens sur une durée d’un an.
En une semaine, les tribunaux militaires de l’occupant prolongent la détention de 70 Palestiniens arrêtés, qui ne sont pas « jugés » ni condamnés. Des centaines de Palestiniens sont ainsi emprisonnés dans des centres d’arrestation, et doivent subir les « humeurs » de l’occupant, entre le renouvellement de l’état d’arrestation, ou tout simplement le report du « jugement ».
En une semaine, les tribunaux militaires de l’occupant prolongent la détention de 70 Palestiniens arrêtés, qui ne sont pas « jugés » ni condamnés. Des centaines de Palestiniens sont ainsi emprisonnés dans des centres d’arrestation, et doivent subir les « humeurs » de l’occupant, entre le renouvellement de l’état d’arrestation, ou tout simplement le report du « jugement ».
Selon une association de soutien aux prisonniers, 20 résistants
palestiniens sont maintenus en isolement dans les prisons. Parmi eux,
les résistants Darrar Abu Sissi, Mohammad Shaalan, Sami Abu Usayla et
Mahmoud Zahran, dans la section d’isolement de Echel, le prisonnier
Kifah Hattab dans la section d’isolement de Haddarim, et le prisonnier
Ibrahim Hamed, dans la section d’isolement de Ohilkedar.
Les forces de l’occupation ont arrêté au cours du mois de février 390 Palestiniens, dont 85 enfants. 13 Palestiniens sont de la bande de Gaza, dont trois pêcheurs. Le renouvellement de la détention administrative a été prononcé sur 35 détenus au cours du mois de février.
Les forces de l’occupation ont arrêté au cours du mois de février 390 Palestiniens, dont 85 enfants. 13 Palestiniens sont de la bande de Gaza, dont trois pêcheurs. Le renouvellement de la détention administrative a été prononcé sur 35 détenus au cours du mois de février.
8 – Solidarité
L’association Youssef Seddik active dans le soutien aux prisonniers
palestiniens, a réussi à introduire un médecin spécialiste des maladies
de peau chez les prisonnières. Elle cherche à présent à faire entrer un
dentiste.
L’association palestinienne « femmes pour les prisonnières » a réussi
à obtenir l’achat de couvertures pour les prisonnières détenues dans
Hasharon. Elle a lancé il y a plusieurs mois une campagne pour écrire
des lettres personnalisées aux prisonnières. Mais il semble que les
lettres soient confisquées, de temps à autre, par l’administration
carcérale.
Une tente permanente de solidarité avec les prisonniers malades et
les grévistes de la faim a été installée à Gaza, par l’association
Mahjat al-Quds, consacrée aux prisonniers et leurs familles.
Des prisonniers libérés en Cisjordanie font des visites aux familles
des prisonniers et martyrs. Pendant plus d’une semaine, et la tournée va
se poursuivre, une délégation de prisonniers libérés a tenu à rendre
hommage aux prisonniers et martyrs, en visitant leurs familles.
La Ligue des États arabes a dénoncé les conditions de détention dans
les prisons sionistes et a déclaré qu’il faut envoyer des commissions
d’enquête dans les prisons de l’occupation. De nombreux militants ont
considéré que de telles dénonciations n’entraînent aucun changement,
tant qu’elles restent verbales et ne sont suivies d’aucune mesure
concrète contre l’occupation. Quant à envoyer des commissions d’enquête,
il ne s’agit que de la « poudre aux yeux », comme si la Ligue arabe,
l’ONU et les divers organismes des droits de l’homme ignoraient la
situation dans les prisons de l’occupation.
Les forces sécuritaires de l’AP poursuivent les militants palestiniens
Alors que son frère Ayman mène une grève de la faim pour réclamer la
fin de la détention administrative, les forces sécuritaires de l’AP
poursuivent le militant Mohammad Ibtaych, qui avait été arrêté par
l’occupant en 2004, puis plusieurs fois. Il y a quelques mois, Mohammad,
détenu également, mène la grève de la faim en solidarité avec Ayman
pendant 83 jours. Le jeune frère, Khaled, est arrêté par l’occupant pour
faire pression sur eux. C’est à présent l’AP qui a arrêté Mohammad.
« Quelle différence entre les forces sécuritaires de Abbas et les forces
de l’occupation » se demandent les militants palestiniens ?
Les forces sécuritaires de l’AP ont procédé, pendant le mois de
février, à une grande vague d’arrestations de résistants et militants en
Cisjordanie. Il semble que la collaboration sécuritaire est au sommet,
pour empêcher la révolte des Palestiniens contre le plan sioniste de
Kerry. Elles ont arrêté le militant Mohammad Abu Khawla, à Ramallah, qui
est un ancien prisonnier, et membre du mouvement du Jihad islamique. Sa
famille réclame sa libération immédiate et fait porter la
responsabilité à l’AP pour toute détérioration de sa santé.
Sheikh Khodr Adnane a réclamé l’adoption d’une charte par l’AP
interdisant l’arrestation des militants palestiniens. Il a déclaré que
« les martyrs et les prisonniers » sont la fierté du peuple palestinien,
et toute formation politique palestinienne qui affirme vénérer les
martyrs doit cesser toute collaboration sécuritaire avec l’ennemi, en
visant plus particulièrement le mouvement Fateh dont les membres des
services sécuritaires de l’AP ne cessent de poursuivre les résistants.
L’appareil sécuritaire du président Abbas a arrêté le prisonnier
libéré Ahmad Abu Adi, puis Zahed Daghra et Ahmad Awiwi. Le mouvement du
Jihad islamique a dénoncé la poursuite de ses militants, disant que de
telles pratiques ne servaient que l’occupant. Ces arrestations ont eu
lieu après les manifestations de solidarité avec les prisonniers malades
pour réclamer leur libération.
Bien que non responsable directement de l’agression menée contre
l’ancien ministre chargé des prisonniers, et ancien prisonnier Wasfi
Qubbaha, l’AP doit assurer la sécurité des citoyens palestiniens et
empêcher les bandes de voyous, souvent à la solde de l’occupant ou des
services sécuritaires de l’AP, de sévir. C’est ce qu’ont réclamé les
directions politiques palestiniennes, notamment islamiques, en
Cisjordanie occupée.
Début mars 2014, les services de l’AP arrêtent quatre militants du
Hamas et convoquent l’épouse d’un prisonnier membre des Brigades
al-Qassam. Le prisonnier libéré Tayseer Natché, frère du martyr Ma’moun
Natché, a été arrêté, ainsi que le prisonnier libéré Shawqi Idriss, 33
ans, plusieurs fois arrêté par les services de l’AP. Le prisonnier
libéré Mohammad Saqr a également été arrêté, alors qu’il n’a été libéré
des prisons de l’occupation que depuis une semaine. De même, l’ingénieur
Baher Saleh, membre du Hezb Tahrir, a été arrêté.
N°3 - Mars 2014 - Transmis par Baladi