Gaza – CPI
Le jeune Wissam ne savait, ce soir-là,
qu’accepter l’invitation d’une fille sur sa page Facebook serait le
début d’un piège tendu par les vautours des services des renseignements
sionistes.
Une histoire d’amour
Puis elle l’a informé qu’elle est turque et
ne parle que peu l’arabe. Elle a fait l’éloge de la lutte du peuple
palestinien. Elle a montré son souhait de visiter la bande de Gaza. Lui
aussi, à son tour, a montré son souhait de voir la Turquie. Elle a
encouragé la réalisation de son rêve, en lui envoyant une somme
d’argent, par mandat. Elle lui a demandé d’aller vers le passage de Beit
Hanoun (Erez) où elle avait des amis qui iraient l’aider et lui
faciliterait le voyage vers la Turquie.
Le jeune homme est arrivé au point du
passage, bagages aux mains. Un policier palestinien lui a demandé son
but. Quand il lui avait répondu qu’il voulait aller en Turquie, le
policier s’est trouvé très étonné, surtout que le passeport du jeune ne
mentionnait aucun visa. Après quelques questions, le jeune a raconté son
histoire. Le policier lui a expliqué le piège qui l’attendait de
l’autre côté du barrage.
Ce n’est qu’un exemple de ces histoires où un jeune palestinien tombe ou croit tomber amoureux d’une fille fictive.
La naïveté, ça paye
Puis, il y a ces quelques jeunes de la
bande de Gaza qui se croient malins et vont sur la page de certains
officiers des services de renseignements sionistes, par curiosité. Mais
les officiers, experts dans leurs domaines, peuvent tirer les vers du
nez de ces jeunes naïfs, en entamant souvent des dialogues sur la
résistance palestinienne.
Les occupants sionistes eux-mêmes avouent
que nombre d’informations gratuites sont ramassées sur les réseaux
sociaux, en particulier Facebook.
Le jeune pourrait dire naïvement que la
résistance a tiré un tel nombre de roquettes et d’une telle zone, sans
savoir que toute information sortant de la bande de Gaza serait utile
pour les occupants sionistes.
Critiquer la résistance
Le chercheur Badr Bar, expert dans la
sécurité des informations, dit que l’unité "Aman" des services de
renseignements de l’occupation sioniste a mis en place une équipe
travaillant sur les réseaux sociaux.
Un de leurs moyens, ajoute-t-il, est de
parler en bien de la Palestine, un certain moment. Mais d’un moment à un
autre, des questions mettant le doute dans l’esprit des jeunes
palestiniens seront posées comme : pourquoi la résistance ? Que-ce
qu’elle a donné ? Pourquoi les roquettes ? Ne nous apportent-elles pas
le malheur ?
Le but est clair : provoquer un
mécontentement général contre la résistance dans la bande de Gaza,
surtout chez les jeunes qui pourraient par la suite travailler pour eux.
Les occupants sionistes profitent aussi des
réseaux sociaux pour répandre dans les territoires palestiniens des
rumeurs sociales ou économiques. Malheureusement, beaucoup non seulement
les croient, mais de plus, les répandent à leur tour !
Avertissement
Islam Chahwan, porte-parole du ministre de
l’intérieur et de la sécurité nationale dans la bande de Gaza, appelle
les Palestiniens à être vigilants, à ne pas se faire duper par ces pages
d’inconnus qui essaient de piéger les Palestiniens en tissant des
relations amoureuses, qui essaient aussi d’entacher l’image de la
résistance.
Le ministère de l’intérieur s’intéresse à
ce problème et a découvert beaucoup de ces jeunes piégés. Le père de
famille devra avoir un œil sur les fréquentations de ses enfants.
Pour sa part, l’activiste palestinien Safi
donne quelques indications pour connaître les pages suspectes. Par
exemple, il y a une défaillance de temps à autre au niveau de la langue
arabe utilisée.
Il donne un autre exemple. La page douteuse
ne contacte que rarement d’autres amis, mais elle publie
automatiquement et quotidiennement des sujets communs, des hadiths ou
des horoscopes par exemple.
On n’est jamais trop prudent, surtout avec ces occupants sionistes qui ne nous veulent que du mal.