Ces femmes, une
soixantaine, font partie des 100 volontaires de nombreux pays ayant
répondu à l’appel au secours des femmes du territoire palestinien martyr
de Gaza, où elles ont été invitées à se rendre pour célébrer ensemble
la Journée Internationale de la Femme, le 8 mars.
Agées de 16 à 84 ans, toutes avaient pris connaissance, avant de
s’embarquer d’aéroports américains et européens, de la brutalité exercée
deux jours plus tôt sur la première arrivée au Caire, la militante
pacifiste américaine de CodePink Medea Benjamin, tabassée par les
policiers du régime au point d’avoir l’épaule démise et un bras
fracturé.
A leur arrivée au Caire, sans autre ambition que de traverser le
territoire égyptien pour se diriger vers la bande de Gaza, quelques unes
ont passé sans encombre les contrôles policiers, tandis que la majorité
des arrivantes se voyaient interdire le passage, et sommées de rentrer
chez elles.
Pas question, ont-elles unanimement répondu, s’installant
ostensiblement dans le terminal, entourées de policiers, mais sous les
yeux de tous les autres voyageurs qui n’en ont pas raté une miette.
Assez rapidement, les autorités diplomatiques françaises (le
contingent français étant le plus fourni, suivi d’un groupe belge et un
autre américain), sont arrivées sur les lieux.
Tant l’ambassadeur M. Galley que le consul général M. Bernard
Regnauld-Fabre sont convenus qu’il était complètement anormal que ces
citoyennes pacifiques, n’ayant au surplus aucun programme d’activité sur
le sol égyptien, se voient interdire l’accès à ce pays.
A partir de minuit environ, ambassadeur et consul ont promis aux
assiégées qu’ils allaient faire « tout leur possible », pour
« débloquer » la situation, et permettre aux voyageuses d’entrer dans le
pays.
Vers 2 heures du matin, la situation avait apparemment progressé, :
la police égyptienne, consciente que son coup de force faisait de plus
en plus désordre (les médias internationaux -pas nécessairement
français, comme d’hab- ayant commencé à couvrir le scandale- proposait
alors un marché : OK pour les libérer toutes, ... sauf 4 !
Nos quatre camarades en question étant, selon les mots d’un officiel
égyptien répercutés par le consul, « des personnes dangereuses
recherchées ».
Un mensonge gros comme ça, évidemment, quand on sait que Justine,
Gwenaelle, Claire et Lucie, toutes âgées de 25 à 30 ans, exercent
respectivement les professions d’assistante de gestion, infirmière,
aide-soignante et éducatrice !
On en était là aux petites heures du matin au Caire, où la fatigue se
faisait évidemment sentir dans le terminal, mais l’heure restait à la
solidarité entre toutes ces femmes admirables.
Celles d’entre elles entrées sans problèmes en Egypte assuraient de
leur côté l’assistance téléphonique avec les « prisonnières », et
répondaient à la presse.
A suivrehttp://www.europalestine.com