Israël - 30 novembre 2011
Par Comité national de soutien à Salah Hamouri
29 novembre 2011 - Chers amis, Alors que mon fils, Salah, devait sortir
le 28 novembre, les autorités israéliennes en ont décidé autrement, de
manière totalement arbitraire. Bien sûr vous imaginez la déception
énorme qui est celle de Salah et aussi celle de sa famille.
Mais je voudrais vous dire, en notre nom à tous, un « grand merci ». Un
grand merci car depuis tellement longtemps vous vous êtes mobilisés en
faveur de Salah et de la liberté – la sienne et celle de la Palestine.
Sans vous, qui êtes des dizaines de milliers, on ne parlerait même pas du tout de Salah et on n’aurait même pas fait attention à son sort pourtant injuste et terrible.
Merci vraiment car si Salah n’est pas sorti hier ce n’est pas par manque d’efforts de votre part mais bien malgré ces efforts. Vous n’avez rien à vous reprocher, au contraire vous pouvez être fiers de vous. On voit mieux, du coup, l’épaisseur du mur à percer et le poids et la détermination des forces adverses.
Aujourd’hui on me demande : « Mais que faire pour Salah ? »
Sans vous, qui êtes des dizaines de milliers, on ne parlerait même pas du tout de Salah et on n’aurait même pas fait attention à son sort pourtant injuste et terrible.
Merci vraiment car si Salah n’est pas sorti hier ce n’est pas par manque d’efforts de votre part mais bien malgré ces efforts. Vous n’avez rien à vous reprocher, au contraire vous pouvez être fiers de vous. On voit mieux, du coup, l’épaisseur du mur à percer et le poids et la détermination des forces adverses.
Aujourd’hui on me demande : « Mais que faire pour Salah ? »
Je vous répondrais : continuer à exiger sa libération et à élargir
encore et encore le cercle des amis qui peuvent nous rejoindre dans
cette cause qui dépasse le cas de Salah. Il sait, mon fils, tout ce que
vous faites et il vous en sait gré. Sachez-le.
Les autorités françaises nous ont contactés et ont contacté Salah en proposant de le placer dans la liste des prochains prisonniers palestiniens qui doivent sortir, théoriquement, à la mi-décembre.
Salah comme nous-mêmes, mon mari et moi, avons tous considéré que si
cela devait se faire, il est impensable que l’on demande quoi que ce
soit à Salah. Pas d’excuses, pas d’écrits d’aucune sorte, pas de
signature, pas d’éloignement de sa terre natale. Sans conditions en un
mot. Les autorités françaises nous ont contactés et ont contacté Salah en proposant de le placer dans la liste des prochains prisonniers palestiniens qui doivent sortir, théoriquement, à la mi-décembre.
Nous en sommes-là. Nous n’avons aucune garantie que cela se fera. Mais nous refusons toute idée de discussion quant à sa sortie éventuelle. Cela a assez duré. Il ne s’est pas excusé hier pour « adoucir » sa peine, ce n’est pas aujourd’hui qu’il va le faire.
Je tenais à vous informer de cette situation. Verrons-nous notre fils à Noël ? Rien n’est fait, rien n’est certain. Nous avons encore besoin de vous !
Merci infiniment pour ce que vous avez déjà fait avec son Comité de soutien.
Denise Hamouri
Jérusalem
Le 29 novembre 2011.
Jour sombre : Salah toujours en prison…
28 novembre, 2011
Il est 19 heures à Paris, et donc 20 heures à Jérusalem, et nous ne pouvons pas vous annoncer la très attendue bonne nouvelle : Salah est enfin libre !
Salah est toujours en prison. C’est un jour sombre. Pour Salah, pour sa famille et pour nous tous. C’est un jour sombre pour la France aussi.
Salah devait être libéré, c’était écrit noir sur blanc dans une note
officielle du CICR, au terme de 6 ans, 8 mois et 15 jours après son
arrestation, c'est-à-dire aujourd’hui 28 novembre.
L’administration pénitentiaire israélienne en a, de manière totalement arbitraire, décidé autrement. Estimant que désormais – du fait de la libération de 1.027 prisonniers palestiniens en échange de Guilad Shalit – les prisons n’étaient plus « surpeuplées » (sic), les prisonniers restants pouvaient rester au-delà des peines décidées et annoncées en années administratives (345 jours). Et donc ils pouvaient désormais purger des peines en années civiles (365 jours), ce qui équivaut pour Salah à une prolongation annoncée jusqu’au 12 mars 2012 de son incarcération ! Ni plus ni moins.
Tout cela n’est possible que parce que les autorités israéliennes ont
l’arbitraire comme loi. Mais aussi parce que – car personne ne peut
imaginer les choses autrement – les autorités françaises n’ont pas «
tapé du poing sur la table » pour défendre notre compatriote, le faire
sortir et faire respecter le droit israélien par les… israéliens.L’administration pénitentiaire israélienne en a, de manière totalement arbitraire, décidé autrement. Estimant que désormais – du fait de la libération de 1.027 prisonniers palestiniens en échange de Guilad Shalit – les prisons n’étaient plus « surpeuplées » (sic), les prisonniers restants pouvaient rester au-delà des peines décidées et annoncées en années administratives (345 jours). Et donc ils pouvaient désormais purger des peines en années civiles (365 jours), ce qui équivaut pour Salah à une prolongation annoncée jusqu’au 12 mars 2012 de son incarcération ! Ni plus ni moins.
Désormais que faut-il faire ? Accepter cette prolongation ? Accepter qu’à l’injustice soit ajouté à l’arbitraire ? Impossible d’accepter pour le Comité de soutien qui regroupe des dizaines de milliers de personnes.
Nous demandons encore une fois solennellement aux autorités françaises d’agir pour que Salah sorte « au plus vite ». Il n’aurait pas du faire un jour de prison.
Nous prendrons d’ici peu des initiatives auxquelles nous vous confierons et pour lesquelles toutes les idées que vous pourriez avoir seront utiles. N’hésitez pas. Notre combat rassembleur n’est donc pas terminé. Il faut sortir Salah des griffes de ses geôliers. Le gouvernement doit intervenir énergiquement.